Une Terre De Feu . Морган Райс

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Une Terre De Feu  - Морган Райс


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de métal. Il y eut une acclamation au loin, et Alistair, intriguée, se fraya un passage jusqu’à la fenêtre, autant que les chaînes le lui permettaient, et se pencha en avant et regarda dehors, tentant d’avoir un aperçu de la lumière du jour, et de voir où elle était.

      Alistair vit une grande foule assemblée – et à sa tête se tenait Bowyer, suffisant, triomphant.

      « Cette Reine sorcière a essayé d’assassiner son futur époux ! » tonna Bowyer à la foule. « Elle m’a approché avec un complot visant à tuer Erec et à m’épouser à la place. Mais ses plans ont été déjoués ! »

      Une huée indignée s’éleva de la foule, et Bowyer attendit qu’elle se soit calmée. Il leva les mains et parla à nouveau.

      « Vous pouvez tous dormir tranquille désormais en sachant que les Îles Méridionales ne seront pas sous la domination d’Alistair, ou d’un quelconque autre règne hormis le mien. Maintenant qu’Erec est mourant, c’est moi, Bowyer, qui vous protègera, moi, le prochain champion des jeux. »

      Il y eut une grande acclamation approbatrice, et la foule commença à scander :

      « Roi Bowyer, Roi Bowyer ! »

      Alistair contempla la scène avec horreur. Tout se déroulait si rapidement autour d’elle, elle pouvait difficilement tout intégrer. Ce monstre, Bowyer, sa seule vue l’emplissait de rage. Ce même homme qui avait tenté d’assassiner son cher et tendre était juste là, sous ses yeux, clamant son innocence, et tentant de rejeter la faute sur elle. Pire que tout, il serait proclamé Roi. N’y aurait-il pas de justice ?

      Mais ce qu’il lui arrivait ne l’inquiétait pas autant que l’idée d’Erec étendu dans son lit, ayant toujours besoin de ses soins. Elle savait que si elle n’achevait pas sa guérison rapidement, il mourrait là. Elle ne se souciait pas de devoir se morfondre pour toujours dans ce donjon pour un crime qu’elle n’avait pas commis – elle voulait juste s’assurer qu’Erec soit soigné.

      La porte de la cellule s’ouvrit soudain en claquant, et Alistair fit volte-face pour voir un important groupe de personne rentrer. En son centre se trouvait Dauphine, flanquée par le frère d’Erec, Strom, et sa mère. Derrière eux se tenaient plusieurs gardes royaux.

      Alistair se mit debout pour les accueillir, mais ses entraves rentrèrent dans ses chevilles, cliquetant, envoyant une douleur perçante dans ses tibias.

      « Est-ce qu’Erec va bien ? » demanda Alistair, désespérée. « S’il vous plaît. Est-il en vie ? »

      « Comment oses-tu demander s’il est en vie » dit Dauphine d’un ton cassant.

      Alistair se tourna vers la mère d’Erec, espérant avoir sa compassion.

      « S’il vous plaît, dites-moi jute qu’il vit », plaida-t-elle, le cœur brisé.

      Sa mère hocha gravement de la tête, la dévisagea avec déception.

      « Il vit », dit-elle faiblement. « Mais il gît gravement malade. »

      « Menez-moi à lui ! » insista Alistair. « S’il vous plaît ! Je dois le soigner ! »

      « T’amener à lui ? » répéta Dauphine. « Quelle témérité. Tu n’irais nulle part à proximité de mon frère – en fait, tu n’iras nulle part du tout. Nous sommes juste venus jeter un dernier regard sur toi avant ton exécution. »

      Le cœur d’Alistair s’arrêta.

      « Exécution ? » demanda-t-elle. « N’y a-t ’il aucun juge ou jury sur cette île ? N’y a-t-il aucun système judiciaire ? »

      « Justice ? » dit Dauphine, faisant un pas en avant, le visage rougi. « Tu oses demander justice ? Nous avons trouvé l’épée ensanglantée dans ta main, notre frère mourant dans tes bras, et tu oses parler de justice ? La justice a été rendue. »

      « Mais je vous le dit, je ne l’ai pas tué ! » supplia Alistair.

      « C’est cela », dit Dauphine, sa voix dégoulinant de sarcasme, « un mystérieux homme magique est entré dans la pièce et l’a tué, puis a disparu et a placé une arme dans tes mains. »

      « Ce n’était pas un homme inconnu », insista Alistair. « C’était Bowyer. Je l’ai vu de mes propres yeux. Il a tué Erec. »

      Dauphine grimaça.

      « Bowyer nous a montré le parchemin que tu lui as écrit. Tu demandais sa main en mariage, prévoyais de tuer Erec et de l’épouser à la place. Tu es malade. Avoir mon frère et être Reine n’était-il pas assez pour toi ? »

      Dauphine tendit le parchemin à Alistair, et le cœur de cette dernière chavira quand elle lut :

      Une fois Erec mort, nous passerons notre vie ensemble.

      « Mais ce n’est pas de ma main ! » protesta Alistair. « Le parchemin est contrefait ! »

      « Oui, je suis sûre qu’il l’est », dit Dauphine. « Je suis sûre que tu auras une explication commode pour tout. »

      « Je n’ai pas écrit un tel parchemin ! » insista Alistair. « Est-ce que vous vous entendez parler ? Cela n’a aucun sens. Pourquoi aurais-je assassiné Erec ? Je l’aime de toute mon âme. Nous étions presque mariés. »

      « Et grâce aux cieux vous ne l’êtes pas », dit Dauphine.

      « Vous devez me croire ! » insista Alistair, se tournant vers la mère d’Erec. « Bowyer a tenté de tuer Erec. Il veut être roi. Je ne veux pas être Reine. Je ne l’ai jamais voulu. »

      « Ne t’inquiète pas », dit Dauphine. « Tu ne le seras jamais. En fait, tu ne vivras même pas. Nous ici dans les Îles Méridionales rendons la justice rapidement. Demain, tu seras exécutée. »

      Alistair secoua la tête, prenant conscience qu’ils ne pouvaient être raisonnés. Elle soupira, le cœur lourd.

      « Est-ce la raison pour laquelle vous êtes venus ? » demanda-t-elle faiblement. « Pour me dire cela ? »

      Dauphine ricana dans le silence, et Alistair put sentir la haine dans son regard.

      « Non », répondit finalement Dauphine, après un long et lourd silence. « C’était pour te prononcer ta sentence, et pour jeter un dernier long regard à ton visage avant que tu ne sois envoyée en enfer. On te fera souffrir, de la même manière que notre frère a souffert. »

      Soudain, Dauphine s’empourpra, se jeta en avant, tendit ses ongles, et agrippa les chevaux d’Alistair. Cela se produisit si rapidement qu’Alistair n’eut pas le temps de réagir. Dauphine laissa échapper un cri guttural tandis qu’elle griffait le visage d’Alistair. Cette dernière leva les mains pour la bloquer, alors que les autres s’avançaient pour arracher Dauphine.

      « Lâchez-moi ! » hurla Dauphine. « Je veux la tuer maintenant ! »

      « La justice sera rendue demain », dit Strom.

      « Faites la sortir », ordonna la mère d’Erec.

      Des gardes s’avancèrent et tirèrent fermement Dauphine hors de la pièce pendant qu’elle donnait des coups de pieds et protestait en criant. Strom le rejoignit, et bientôt la pièce fut complètement vide à l’exception d’Alistair et de la mère d’Erec. Elle s’arrêta à la porte, se retourna lentement, et fit face à Alistair. Cette dernière scruta son visage à la recherche d’une quelconque trace d’un reste de bonté et de compassion.

      « S’il vous plaît, vous devez me croire », dit Alistair avec sincérité. « Je ne me soucie pas de ce que les autres pensent. Mais je me soucie de vous. Vous avez été gentille avec moi dès que vous m’avez rencontrée. Vous savez à quel point j’aime votre fils. Vous savez que je n’aurais jamais pu faire cela. »

      La


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