Une Chanson pour des Orphelines . Морган Райс
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Copyright © 2017 par Morgan Rice
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Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n'est que pure coïncidence.
SOMMAIRE
CHAPITRE PREMIER
Alors que Kate se tenait devant Siobhan, elle se sentait aussi nerveuse qu'avant tous les combats. Elle aurait dû se sentir en sécurité; elle se tenait sur les terrains qui jouxtaient la forge de Thomas et cette femme était censée être son professeur.
Et pourtant, elle avait l'impression que le monde allait se dérober sous ses pieds.
“Tu m'as entendue ?” demanda Siobhan. “Il est temps que tu me rendes la faveur que tu me dois, apprentie.”
La faveur que Kate avait accepté de donner à la fontaine en échange de l'entraînement fourni par Siobhan. La faveur qu'elle avait redoutée depuis ce jour-là parce qu'elle savait que, quelle que soit la chose que Siobhan demanderait, elle serait terrible. La femme de la forêt était tout aussi étrange que capricieuse, tout aussi puissante que dangereuse. La tâche qu'elle allait imposer à Kate allait être difficile et probablement désagréable.
Cela dit, Kate avait accepté parce qu'elle n'avait pas eu le choix.
“Quelle faveur ?” demanda finalement Kate. Elle chercha Thomas ou Will autour d'elle mais ce n'était pas parce qu'elle pensait que le forgeron ou son fils pourraient la tirer d'affaire. En fait, elle voulait s'assurer qu'aucun d'eux ne se laissent entraîner dans les manigances de Siobhan quelles qu'elles soient.
Le forgeron n'était pas là et Will non plus. En fait, maintenant, elle et Siobhan se tenaient près de la fontaine qui se trouvait chez Siobhan et dont les eaux coulaient pures pour une fois, alors que, d’habitude, la pierre en était sèche et remplie de feuilles. Kate savait que c'était forcément une illusion mais, quand Siobhan y entra, elle eut l'air assez tangible. Elle mouilla même l'ourlet de sa robe.
“Pourquoi as-tu tellement peur, Kate ?” demanda-t-elle. “Je ne fais que te demander une faveur. Crains-tu que je t'envoie à Morgassa pour y chercher un œuf de rokh dans les plaines salées ou pour affronter les créatures d'un aspirant invocateur dans les Colonies Lointaines ? J'aurais cru que tu aimerais cette sorte de chose.”
“Et c'est pour cela que vous ne le ferez pas”, devina Kate.
Quand elle entendit cette réponse, Siobhan eut un sourire étrange. “Tu penses que je suis cruelle, n'est-ce pas ? Que j'agis sans raison ? Le vent peut être cruel si tu te tiens en son milieu sans manteau et tu ne pourrais pas plus comprendre ses raisons que … bon, tu considérerais comme un défi tout ce que je dirais que tu ne peux pas faire, donc, restons-en là.”
“Vous n'êtes pas le vent”, signala Kate. “Le vent ne peut pas réfléchir, ne peut pas sentir, ne peut pas distinguer le bien du mal.”
“Oh, c'est donc ça ?” dit Siobhan. Maintenant, elle était assise sur le rebord de sa fontaine. Pourtant, Kate avait l'impression que, si elle essayait de faire la même chose, elle traverserait ce décor et tomberait sur l'herbe qui poussait autour de la forge de Thomas. “Tu penses que je suis maléfique ?”
Kate ne voulait pas le dire mais elle ne trouvait pas de moyen de dire le contraire sans mentir. Même si Siobhan ne pouvait pas plus lire toutes les pensées de Kate que les pouvoirs de Kate ne pouvaient toucher Siobhan, Kate soupçonnait que, si elle mentait maintenant, l'autre femme le saurait. Elle préféra ne rien dire.
“Quand tu as massacré les bonnes sœurs de ta Déesse Masquée, elle ont sûrement considéré que c'était un acte maléfique”,