Avant Qu’il Ne Languisse. Блейк Пирс

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Avant Qu’il Ne Languisse - Блейк Пирс


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au fond – de petits casiers, des cartons, des caisses de lait pleines de tout et n’importe quoi.

      Il s’agissait du corps d’une femme qui semblait avoir à peine dépassé la vingtaine. Quinn ne voyait aucune blessure évidente, mais les traces d’une mare de sang assez impressionnante l’entouraient. Après avoir été humide ou collant, il avait séché sur le sol en béton.

      La jeune femme était blanche comme un linge, les yeux grands ouverts et vitreux. Pendant un instant, Quinn eut l’impression qu’elle le fixait.

      Il sentit un petit cri monter dans sa gorge. Il battit retraite avant que le gémissement ne lui échappe, plongea la main dans sa poche pour en sortir son téléphone et composa le 911. Il n’était pas sûre qu’il s’agissait de la réaction adéquate mais il ne voyait pas quoi faire en dehors d’appeler les secours.

      La tonalité retentit, un standardiste répondit. Quinn tenta de s’éloigner mais se révéla incapable de détacher les yeux de cette vue sinistre. Son regard restait plongé dans celui de la morte.

      CHAPITRE TROIS

      Ni Mackenzie ni Ellington ne voulaient d’un grand mariage. Ellington affirmait qu’il s’était débarrassé de toutes ses attentes liées à la cérémonie après ses premières noces mais voulait s’assurer que tous les désirs de Mackenzie seraient comblés. Ses goûts étaient simples. Elle aurait été parfaitement heureuse dans une église basique. Sans cloches, fioritures ou élégance forcée.

      Mais le père d’Ellington les avait appelés peu après leurs fiançailles. Ce père, qui n’avait jamais réellement fait partie de la vie d’Ellington, le félicita tout en l’informant qu’il ne comptait pas assister à une cérémonie à laquelle son ex-femme était conviée. Cependant, il tenait à compenser son absence en reprenant contact avec un ami très riche de WASHINGTON pour leur réserver la Meridian House. C’était un cadeau presque obscène, mais cela leur avait permis de trancher la question de la date du mariage. Il s’avérait que la réponse était quatre mois après leurs fiançailles, parce que le père d’Ellington avait réservé une date précise : le 5 septembre.

      Et même s’il restait encore deux mois et demi avant le grand jour, il semblait bien plus proche à Mackenzie lorsqu’elle commença à arpenter les jardins de la Meridian House. C’était une journée magnifique, et tout dans ce lieu semblait avoir été récemment retouché et aménagé.

      Je l’épouserais à cet endroit même, demain, si je pouvais, pensa-t-elle. En règle générale, Mackenzie ne s’abandonnait jamais aux typiques impulsions beaucoup trop féminines, mais la perspective de se marier ici provoquait certaines émotions en elle – quelque part entre le romantisme et la surexcitation. Elle aimait l’atmosphère vieux monde de cet endroit, le charme simple mais chaleureux, et les jardins.

      Lorsqu’elle se leva pour contempler les alentours, Ellington s’approcha dans son dos et passa ses bras autour de sa taille.

      - Donc… ouais, c’est l’endroit parfait.

      - Ouais, vraiment, renchérit-elle. Il faudra qu’on remercie ton père. Encore une fois. Ou qu’on retire l’invitation de ta mère pour qu’il vienne.

      - Il est sans doute un peu tard pour ça, lança Ellington. Surtout dans la mesure où la voilà, en train de remonter l’allée sur notre droite.

      Mackenzie regarda dans cette direction et vit une femme d’âge mûr, mais que les années avaient traité avec bienveillance. Elle portait des lunettes de soleil noires qui lui donnaient une allure exceptionnellement jeune et sophistiquée, au point de devenir agaçant. Lorsqu’elle repéra Mackenzie et Ellington qui se tenaient entre deux immenses parterres de fleurs et d’arbustes, elle agita la main avec un enthousiasme qui parut forcé.

      - Elle a l’air adorable, commenta Mackenzie.

      - Les bonbons aussi. Mais si tu en manges trop, les caries te ravageront les dents.

      Mackenzie ne put s’empêcher de ricaner, avant de ravaler son fou rire lorsque la mère d’Ellington les rejoignit.

      - J’espère que vous êtes Mackenzie, dit-elle.

      - Oui, répondit l’intéressée, sans savoir comment prendre la plaisanterie.

      - C’était évident, ma chère, continua-t-elle. (Elle enlaça mollement Mackenzie puis lui adressa un sourire éclatant). Et je suis Frances Ellington… mais seulement parce qu’il serait bien trop laborieux de reprendre mon nom de jeune fille.

      - Bonjour, Mère, l’interrompit Ellington, en s’avançant pour la serrer dans ses bras.

      - Mon chéri. Oh là là, comment diable avez-vous réussi à réserver cet endroit ? C’est absolument superbe !

      - Je travaille à WASHINGTON depuis suffisamment longtemps pour connaître les bonnes personnes, mentit Ellington.

      Mackenzie grimaça silencieusement. Elle comprenait tout à fait pourquoi il avait ressenti le besoin de mentir mais se sentit aussi étrangement mal à l’aide à l’idée de prendre part à un mensonge aussi énorme servi à sa future belle-mère, à ce stade de leur relation.

      - Mais pas les personnes capables de liquider la paperasse et d’accélérer la procédure légale de ton divorce, si je ne m’abuse ?

      Elle avait prononcé cette phrase sur un ton sarcastique, comme pour plaisanter. Mais Mackenzie avait interrogé assez de personnes au cours de sa carrière et savait déchiffrer les comportements et les réactions physiques suffisamment bien pour deviner qu’il s’agissait de cruauté pure de sa part. C’était peut-être une plaisanterie, mais elle restait empreinte de vérité et d’amertume.

      Ellington réagit du tac au tac.

      - Non. Je n’ai pas d’amis comme ça. Mais tu sais, maman, je préférerais vraiment me concentrer sur le présent. Sur Mackenzie – une femme qui ne me traînera pas dans la boue comme ma première épouse, que tu sembles encore porter dans ton cœur.

      Seigneur, c’est une catastrophe, pensa Mackenzie.

      Elle devait prendre une décision sur le champ, et elle savait que cela affecterait probablement l’opinion de sa future belle-mère sur elle, mais elle s’en préoccuperait plus tard. Elle était sur le point de trouver une excuse pour s’éclipser et laisser Ellington et sa mère poursuivre cette conversation tendue en privé.

      Mais à cet instant précis, son téléphone sonna. Elle y jeta un coup d’œil et vit s’afficher le nom de McGrath. Elle saisit l’opportunité au vol, son téléphone à la main :

      - Je suis vraiment désolée, mais il faut que je prenne cet appel.

      Ellington lui adressa un regard sceptique lorsqu’elle s’éloigna dans l’allée. Elle décrocha en se cachant derrière des rosiers taillés en arbustes élaborés.

      - Agent White à l’appareil.

      - White, il faut que vous veniez immédiatement. Ellington et vous, je crois. Une affaire requiert vos compétences, au plus vite.

      - Vous êtes au bureau ? Un dimanche ?

      - Non. Mais cet appel m’a obligé à y aller. Pouvez-vous me rejoindre tous les deux ?

      Elle sourit et jeta un coup d’œil à Ellington, toujours occupé à se chamailler avec sa mère.

      - Oh, je pense qu’on peut arriver assez rapidement, oui, répondit-elle.

      CHAPITRE QUATRE

      Dans la mesure où c’était dimanche, personne n’accueillit Mackenzie et Ellington lorsqu’ils arrivèrent dans la petite salle d’attente du bureau de McGrath. Mackenzie frappa à la porte même s’il était évident que McGrath les attendait, car elle le savait à cheval sur


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