Presque Disparue. Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.href="#u8268cf45-9236-5213-8837-6acd2b27d84a">CHAPITRE HUIT
CHAPITRE UN
Cassie Vale, 23 ans, était assise sur l'une des deux chaises en plastique de la salle d'attente de l'agence au pair, regardant les affiches et les cartes sur le mur d'en face. Il y avait un poster de la Tour Eiffel juste au-dessus du logo kitsch de Maureen's European Au Pairs, et un autre de la Porte de Brandebourg. Un café dans une cour pavée, un village pittoresque surplombant une mer azur. Des paysages de rêve, des lieux où elle rêvait d'aller.
Le bureau de l'agence était exigu et étouffant. La clim vibrait inutilement, pas la moindre bouffée d'air provenant des évents. Cassie se leva et essuya discrètement une goutte de sueur, coulant sur sa joue. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait encore supporter cela.
La porte du bureau s'ouvrit soudainement et elle fit un bond, saisissant la pile de documents sur l'autre chaise. Mais elle sentit son cœur se briser en voyant qu'il ne s'agissait que d'une autre candidate, une grande blonde mince, qui dégageait toute la confiance que Cassie aurait souhaité avoir. Elle souriait de satisfaction, tenant une liasse de formulaires officiels, et elle jeta à peine un coup d'œil à Cassie en passant.
L'estomac de Cassie se serra. Elle regarda ses documents, se demandant si elle y parviendrait aussi, ou si elle en sortirait déçue et honteuse. Elle savait que son expérience était lamentablement insuffisante et qu'elle n'avait pas les qualifications nécessaires pour s'occuper d’enfants. Elle avait eu un refus par l'agence de croisières qu'elle avait contactée la semaine précédente. Ils avaient dit que sans expérience, ils ne pourraient même pas la figurer dans leurs registres. S'il en était de même ici, elle n'aurait aucune chance.
« Cassandra Vale ? Je suis Maureen. Entrez, je vous en prie. »
Cassie leva la tête. Une femme aux cheveux gris, en costume foncé, attendait à l'entrée de la porte ; de toute évidence, c'était la patronne.
Cassie se leva tant bien que mal, ses papiers soigneusement organisés débordant du dossier. En les rassemblant, le visage embrasé, elle se précipita dans la salle d’entretien.
Tandis que Maureen les parcourait d'un froncement de sourcils, Cassie se mit à arracher ses cuticules avec ses ongles avant de croiser ses mains, la seule façon pour qu'elle arrête cette habitude nerveuse.
Elle essaya de respirer profondément pour se calmer. Elle se dit que la décision de cette femme ne serait pas son seul moyen pour se sortir de là. Il y avait d'autres moyens de s'échapper et de prendre un nouveau départ. Mais pour l'instant, il semblait que ce soit le seul restant. La société de croisières lui avait donné un non catégorique. Enseigner l'anglais, son autre idée, était impossible sans les qualifications adéquates, et les obtenir était trop onéreux. Il lui faudrait économiser pendant un an de plus pour avoir l'espoir de commencer et, à l'heure actuelle, elle n'avait pas le temps de se le permettre. La semaine dernière, ce choix lui avait été arraché.
« Alors, Cassandra, vous avez grandi à Millville, dans le New Jersey ? Votre famille y vit toujours ? demanda finalement Maureen.
— Je vous en prie, appelez-moi Cassie, répondit-elle, et non, ils ont déménagé. » Cassie serra ses mains plus fermement, inquiète de la direction que prenait l'entretien. Elle ne s’était pas attendue pas à ce qu'on l'interroge en détail sur sa famille, mais maintenant elle se rendait compte qu'ils auraient bien évidemment besoin d'informations sur la vie familiale d'une postulante car les filles au pair vivent et travaillent chez les clients. Elle devait réfléchir rapidement, car bien qu'elle ne voulait pas mentir, elle craignait que la vérité ne compromette sa candidature.
« Et votre sœur aînée ? Vous dites qu'elle travaille à l'étranger ? »
Au soulagement de Cassie, Maureen passa à la section suivante. Elle avait réfléchi à ce qu'il fallait dire si on lui posait la question, faisant avancer sa propre cause d'une manière qui n'exigerait aucun détail vérifiable.
« Les voyages de ma sœur m'ont certainement motivée à accepter un poste à l'étranger. J'ai toujours voulu vivre dans un autre pays et j'adore l'Europe. Surtout la France, car je parle assez bien la langue.
— Vous l'avez étudiée ?
— Oui, pendant deux ans, mais j'étais habituée à la langue avant ça. Ma mère a grandi en France et faisait de la traduction à la pige de temps en temps quand j'étais plus jeune, alors ma sœur et moi avons grandi avec une bonne compréhension du français parlé.
Maureen posa une question en français : — Qu'espérez-vous apprendre en travaillant comme fille au pair ?
Cassie fut heureuse de pouvoir répondre avec aisance : — D'apprendre davantage sur la vie dans un autre pays et