La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley


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d’autoroutes, pas de villes, pas de relais de téléphonie,” dit Kawalski, “aucune construction humaine nulle part.”

      “Attends,” dit Mon adj’. “Recule. Là, à seize kilomètres au nord. Qu’est-ce que c’est?”

      Sparks zooma.

      “Ca doit être une ville,” dit Paxton.

      “Un village,” dit Kady.

      “Ouais,” dit Karina, “et un grand.”

      “Monte encore et zoome encore plus.”

      “Neuf cents mètres,” dit Karina.

      “On peut monter à combien?” demanda Kawalski.

      “Dans les mille cinq cents,” dit Sparks.

      “Je vois des gens,” dit Paxton.

      Sparks zooma encore plus près.

      “Hé, ce sont des chiens de bisons.”

      “Des Vocontii,” dit Autumn.

      “Oui, c’en est,” dit Mon adj’. “et y en a des centaines.” Il leva les yeux vers la Libellule mais ne put la voir.

      “Fais-la monter jusqu’à neuf cents.”

      Tout le monde regardait l’iPad tandis que Sparks dézoomait pour revenir à sa position initiale et que l’avion s’élevait de plus en plus haut.

      “Voilà la rivière,” dit Autumn.

      “Elle est immense” dit Kady.

      “Fais un tour d’horizon, Sparks,” dit Mon adj’.

      “Regardez, un océan,” dit Kawalski.

      “A quelle distance?” demanda Autumn.

      “Probalement à environ trente kilomètres,” dit Sparks.

      “Des montagnes.”

      “Des montagnes enneigées,” dit Kady.

      “Waouh!” dit Autumn “Recule.”

      Sparks arrêta le mode panoramique et fit un retour en arrière.

      “Zoome dessus,” dit Autumn, “là, sur cette montagne.”

      “J’ai l’impression de la reconnaître,” dit Kawalski.

      “Pas étonnant,” dit Autumn. “C’est le Matterhorn.”

      “Nom de Dieu!” dit Kawalski en se penchant vers l’écran. “C’est vraiment le Matterhorn!”

      “A quelle distance, Sparks?” demanda Mon adj’.

      “Hum…peut-être bien dans les deux cent quarante kilomètres.”

      “Dans quelle direction?”

      “Nord est.”

      Mon adj’ déroula sa carte dans l’herbe. “Karina, montre-moi le Matterhorn sur cette carte.”

      Elle s’agenouilla près de lui, en étudiant la carte. “C’est là.” dit-elle en désignant un sommet dans la chaîne de montagnes.

      Mon adj’ mit son doigt sur le Matterhorn et mesura cent cinquante kilomètres vers le sud est. “Cette rivière, c’est le Rhône, et l’océan, c’est la mer Méditerranée.”

      “Viens ici,” dit Karina à Kady en lui tendant l’iPad de la Libellule,  “tiens-moi ça.” Karina courut jusqu’à son sac à dos pour chercher son iPad, puis l’alluma et commença à faire défiler des pages.

      “Sparks avait raison,” dit Autumn. “On est sur la Côte d’Azur”

      “Merci,” dit Sparks.

      “Mais où sont passés les autoroutes et les villes?” demanda Kawalski.

      Mon adj’ secouait la tête en étudiant la carte.

      “Hé!” dit Karina en revenant vers le groupe en courant. “Regardez les éléphants.”

      “Quoi?” demanda Mon adj’.

      “Fais voir les éléphants sur la vidéo,” dit Karina.

      Sparks fit faire un demi-tour à la Libellule pour regarder tout droit en dessous.

      “Zoome un peu,” fit Karina.

      Sparks actionna les manettes.

      “Là! Stop!” dit Karina. “Quelqu’un peut compter les éléphants?”

      “Pourquoi?” demanda Kawalski.

      “Contente-toi de faire ce que je dis!”

      Tout le monde se mit à compter les éléphants.

      “Trente-huit.”

      “Quarante.”

      “Trente-huit,” dit Kady.

      “Cinquante-et-un,” dit Paxton.

      “Paxton,” dit Lorelei, “tu serais incapable de compter jusqu’à vingt si t’enlevais tes bottes.”

      “Trente-neuf,” dit Mon adj’.

      “Bon,” dit Karina en lisant quelque chose à l’écran. “Est-ce qu’on dit environ vingt-six mille soldats?”

      “J’en ai aucune idée.”

      “Des milliers, en tous cas.”

      “Je crois qu’y en a plus de vingt-six mille,” dit Lorelei.

      “Ecoutez donc ça, vous autres,” dit Karina. “En 218 avant JC—”

      Lojab rigola. “Deux cent dix-huit avant JC! Espèce de bimbo écervelée, Ballentine. “T’es complètement cinglée.”

      Karina regarda un instant Lojab d’un air furieux. “En deux cent dix-huit avant JC,” reprit-elle, “Hannibal fit traverser les Alpes à trente-huit éléphants et vingt-six mille cavaliers et fantassins pour attaquer les Romains.”

      Plusieurs des autres rigolèrent.

      “Chtupide,” marmonna Lojab.

      “Donc, Ballentine,” dit Mon adj’, “tu es en train de me dire qu’on a été transportés en deux cent dix-huit avant JC et largués au beau milieu de l’armée d’Hannibal? C’est bien ce que t’es en train de me raconter?”

      “Je ne fais que vous rapporter ce que je vois : le Rhône, la Méditerranée, les Alpes, quelqu’un qui dit que cet endroit s’appelle la Gaule, l’ancien nom de la France, aucune autoroute, aucune ville, aucun relais de téléphonie, et toutes nos montres qui se trompent de cinq heures.” Elle regarda à nouveau sa montre. “Et je vous lis les faits historiques. A vous d’en tirer vos propres conclusions.”

      Tout le monde se taisait en regardant l’écran de l’iPad de Sparks. Il dézooma et fit un tour d’horizon à la recherche de  traces de la civilisation.

      “Les Vocontii étaient les anciens habitants du sud de la France,” dit Karina en lisant sur son iPad. “Ils ne s’occupaient guère de commerce ou d’agriculture mais préféraient à la place s’attaquer aux tribus voisines pour piller leurs céréales, leur viande, et leurs esclaves.” Elle ferma son iPad et le rangea.

      Sparks fit descendre et atterrir en douceur la Libellule sur l’herbe. “On est en deux cent dix-huit avant JC,” murmura-t-il, “et c’est l’armée d’Hannibal.”

      Un bref silence se fit, et se prolongea, tandis que les soldats songeaient aux paroles de Karina.

      “Sparks,” dit Lojab, “tu serais prêt à croire Ballentine si elle disait que la lune était faite en bleu d’Auvergne.”

      “Plutôt en roquefort,” dit Sparks. “Et elle a raison là-dessus aussi.”

      Kawalski regarda Mon adj’. “On est plus en Afghanistan, ou quoi, Toto?”

      “Est-ce que


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