Sous Surveillance . Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.Rhea était morte.
Elle se poussa simplement sur le côté.
L'officier Steele ouvrit la porte et passa devant elle pour rentrer dans la chambre.
On entendit alors un grand cri de surprise tandis qu'il s'exclamait...
— Oh mon Dieu !
Les officiers Frisbie et White se ruèrent tous les deux à l'intérieur.
Puis Steele réapparut et appela les observateurs curieux.
— Je dois savoir ce qui s'est passé. Maintenant.
Il y eût un murmure général de confusion alarmée. Puis Steele laissa fuser une série de questions.
— Qu'est-ce que vous savez ? Est-ce que cette fille était dans sa chambre toute la soirée ? Qui d'autre était là ?
Une plus grande confusion s'ensuivit, avec certaines filles affirmant que Rhea n'avait pas quitté le dortoir, d'autres disant qu'elle s'était rendue à la bibliothèque, d'autres encore qu'elle était allée à un rendez-vous, et bien sûr, quelques-unes affirmant qu'elle était sortie boire. Personne n'avait pu voir quelqu'un d'autre ici. Pas avant d'entendre Heather crier.
Riley prit une grande inspiration, se préparant à devoir faire taire les autres et dire ce qu'elle savait. Mais avant qu'elle n'ait pu parler, Harry Rampling pointa Riley du doigt et dit...
— Cette fille a agi trop bizarrement. Elle se tenait juste là quand je suis arrivé. Comme si elle venait juste de sortir de la chambre.
Steele s'avança vers Riley et grogna...
— C'est vrai ? Tu as des explications à donner. Commence à parler.
Il avait l'air de vouloir se saisir de ses menottes. Pour la première fois, Riley commença à sentir un soupçon de panique.
Est-ce que ce mec va m’arrêter ? se demanda-t-elle.
Elle n'avait aucune idée de ce qui pourrait arriver si c'était le cas.
Mais la femme policier coupa l'officier Steele brusquement.
— Laisse-la tranquille, Nat. Tu ne vois pas ce qu'elle faisait ? Elle gardait la chambre, s'assurant que personne d'autre n'y rentre. Nous devons la remercier que la scène de crime ne soit pas irrémédiablement contaminée.
L'officier Steele se recula, l'air amer.
La femme cria aux spectateurs.
— Je veux que tout le monde reste exactement là où il est. Personne ne bouge. Vous entendez ? Et évitez au minimum de parler.
Des hochements de têtes et des murmures d'approbation s'élevèrent de la foule.
Puis la femme saisit Riley par le bras et commença à l'escorter à l'écart des autres.
— Viens avec moi, murmura-t-elle abruptement à Riley. Toi et moi on va avoir une petite discussion.
Riley déglutit difficilement tandis que l'officier Frisbie l'amenait à l'écart.
Est-ce que je vais vraiment avoir des problèmes ? se demanda-t-elle.
CHAPITRE TROIS
L'officier Frisbie maintint fermement sa prise sur le bras de Riley tout le long du trajet jusqu'au hall. Elle passèrent une paire de double portes et se retrouvèrent au pied des escaliers. Enfin, la femme la relâcha.
Riley frotta son bras à l'endroit où il lui faisait un peu mal.
— Désolée d'avoir été brusque. On est un peu dans l'urgence. Tout d'abord, comment tu t'appelles?
— Riley Sweeney.
— Je t'ai déjà vue en ville. En quelle année es-tu ?
— En licence.
L’expression sévère de la femme s'adoucit un peu.
— Bon, pour commencer, je veux m'excuser pour la façon dont l'officier Steele t'as parlé juste à l'instant. Pauvre gars, il ne peut vraiment pas s'en empêcher. C'est juste que c'est... quel est le mot que ma fille utilise ? Ah ouais, un connard.
Riley était trop surprise pour rire. De toute façon, l'officier Frisbie ne souriait pas.
— Je me félicite d'avoir des instincts plutôt fiables – plus que les « bon vieux gars» avec lesquels je suis forcée de travailler, en tout cas. Et là tout de suite, mon flair me dit que tu es la seule personne dans le coin qui serait capable de me dire exactement ce que j'ai besoin de savoir.
Riley sentit une nouvelle vague de panique tandis que la femme, sans un sourire, sortit son carnet de notes et se prépara à écrire.
— Officier Frisbie, je n'ai vraiment aucune idée... dit-elle.
La femme l'interrompit.
— Tu pourrais être surprise. Lance-toi, raconte-moi comment s'est passée ta soirée.
Riley était perplexe.
Comment s'est passée ma soirée ?
Qu'est-ce que ça avait à voir avec quoi que ce soit ?
— Depuis le début, dit Frisbie.
Riley répondit lentement.
— Eh bien, j'étais assise dans ma chambre en essayant de réviser, parce que j'ai un cours demain matin, mais ma colocataire Trudy, et mon amie Rhea...
Elle se tut brusquement.
Mon amie Rhea.
Elle se souvenait d'être assise sur son lit tandis que Trudy et Rhea qui se trouvaient à l'autre bout de la chambre, se faisaient les ongles et écoutaient Gloria Estefan trop fort et elles-mêmes beaucoup trop bruyantes, essayant de convaincre Riley de sortir avec elles. Rhea avait été si vivante, riante et espiègle.
Plus jamais.
Elle n'entendrait plus le rire de Rhea et ne la reverrait plus jamais sourire.
Pour la première fois depuis que cette chose horrible s'était produite, Riley se sentit sur le point de pleurer. Elle s'affaissa contre le mur.
Pas maintenant, se dit-elle sévèrement.
Elle se redressa, prit une grande inspiration et continua.
— Trudy et Rhea m'ont convaincue d'aller avec elles au Centaur's Den.
L'officier Frisbie gratifia Riley d'un hochement de tête encourageant.
— Et c'était vers quelle heure ? dit-elle.
— Vers 21h30, je pense.
— Et il n'y a que vous trois qui êtes sorties ?
— Non, dit Riley. Trudy et Rhea avaient convaincu d'autres filles de venir. On était six au total.
L'officier Frisbie prenait à présent des notes rapidement.
— Donne-moi leurs noms, dit-elle.
Riley n'avait pas besoin de s'arrêter pour réfléchir.
— Il y avait moi, Trudy Lanier et Rhea bien sûr. Et Cassie DeBord, Gina Formaro, et la colocataire de Rhea, Heather Glover.
Elle resta silencieuse pendant un moment.
Il doit y avoir autre chose, pensa-t-elle. Il devait sûrement y avoir autre chose dont elle pouvait se rappeler et en informer la police. Mais son cerveau semblait focalisé sur son groupe d'amies – et sur les images de sa copine morte dans cette chambre.
Riley était sur le point d'expliquer qu'elle n'avait pas passé beaucoup de temps avec les autres au Centaur's Den. Mais avant qu'elle ne puisse dire autre chose, l'officier Frisbie remit abruptement son stylo et son carnet dans sa poche.
— Bien joué, dit-elle, d'un air très professionnel.