Avant Qu’il Ne Traque . Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.le cas.
Elle courut vers la cage d’escalier, en ouvrit précipitamment la porte et se rua dans les escaliers. Elle les descendit quatre par quatre, en espérant arriver en bas avant Ellington et les agents de sécurité. Elle descendit les trois étages en courant et sortit sur le côté de l’édifice, juste à côte du garage.
Elle passa la porte au moment même où Ellington et les agents de sécurité sortaient de l’édifice. Mackenzie traversa la pelouse en courant pour les intercepter. Les agents eurent l’air nerveux quand ils la virent arriver. L’un d’entre eux s’arrêta un instant et lui fit face, comme si elle représentait une sorte de menace.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda-t-elle, en regardant Ellington par-dessus l’épaule de l’agent de sécurité.
Il secoua la tête. « Pas maintenant, » dit-il. « Juste… Laisse tomber pour l’instant. »
« Qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda-t-elle. « Les agents de sécurité… la caisse… est-ce qu’on t’a viré ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »
Il secoua à nouveau la tête. Il n’y avait rien de méchant ni de dédaigneux dans son geste. Elle comprit que c’était tout ce qu’il pouvait faire pour l’instant. Peut-être qu’il s’était effectivement passé quelque chose dont il ne pouvait pas parler. Et Ellington, toujours loyal, n’allait rien dire si on lui avait demandé de rester silencieux.
Elle eut horreur de le faire, mais elle décida d’en rester là et de ne plus lui poser de questions. Si elle voulait des réponses, il n’y avait qu’un seul endroit où elle allait les obtenir. Avec cette idée en tête, elle rentra précipitamment dans le bâtiment. Cette fois-ci, elle prit l’ascenseur pour retourner au troisième étage. Elle ne perdit pas une seconde et traversa le couloir d’un pas décidé, en direction du bureau de McGrath.
Elle ne prit même pas la peine de parler à sa secrétaire au moment où elle se dirigea vers sa porte. Elle entendit la femme l’appeler par son nom, en essayant de l’arrêter, mais Mackenzie entra. Sans même frapper à la porte, elle fit irruption dans le bureau.
McGrath était assis à son bureau et il n’eut pas l’air surpris de la voir. Il se tourna vers elle et le calme qui se peignait sur son visage énerva Mackenzie au plus haut point.
« Restez calme, agent White, » dit-il.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda-t-elle. « Pourquoi est-ce que je viens juste de voir Ellington être escorté en-dehors des bureaux avec une caisse contenant ses effets personnels ? »
« Parce qu’il a été relevé de ses fonctions. »
La simplicité de cette affirmation ne la rendit pas plus facile à entendre. Mackenzie continuait à être convaincue qu’il devait y avoir une erreur quelque part. Ou que tout ça faisait partie d’une vaste blague.
« Pour quelle raison ? »
Elle vit alors quelque chose qu’elle n’avait jamais vu auparavant : McGrath détournant le regard, visiblement mal à l’aise. « C’est une question personnelle, » dit-il. « Je comprends la relation qu’il y a entre vous, mais légalement, je ne peux pas divulguer cette information dû à la nature de la situation. »
Durant tout le temps qu’elle avait travaillé sous les ordres de McGrath, elle n’avait jamais entendu autant de conneries d’ordre juridique sortir de sa bouche en une seule fois. Elle parvint à réprimer sa colère. Après tout, cela ne la concernait pas directement. Il y avait apparemment quelque chose qui se passait avec Ellington et dont elle ne savait rien.
« Est-ce que tout va bien ? » demanda-t-elle. « Est-ce que vous pouvez au moins me dire ça ? »
« J’ai bien peur que ce ne soit pas à moi à répondre à cette question, » dit McGrath. « Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je suis plutôt occupé, en fait. »
Mackenzie fit un léger signe de la tête et sortit du bureau, en refermant la porte derrière elle. La secrétaire lui jeta un regard noir au moment où elle passa devant elle mais Mackenzie l’ignora complètement. Elle retourna dans son bureau et consulta ses emails, juste pour vérifier à nouveau que le reste de sa journée était toujours aussi vide.
Elle sortit précipitamment de l’édifice, en faisant de son mieux pour que personne ne remarque que quelque chose la préoccupait. La dernière chose dont elle avait besoin, c’était que la moitié du bureau sache qu’Ellington était parti et qu’elle se précipitait derrière lui. Elle était finalement parvenue à vaincre les regards indiscrets et les rumeurs presque légendaires concernant son passé et il était hors de question qu’elle leur donne une nouvelle raison pour que ça recommence.
***
Elle était certaine qu’Ellington était tout simplement retourné à leur appartement. Quand elle l’avait rencontré pour la première fois, il était le genre de type qui serait directement allé dans un bar pour tenter de noyer son chagrin. Mais il avait changé depuis un peu plus d’un an – tout comme elle, d’ailleurs. Elle supposait que c’était probablement dû au fait d’être en couple. Elle songeait à ça alors qu’elle ouvrait la porte de son appartement (enfin… leur appartement), en espérant l’y trouver.
En effet, elle le retrouva dans la petite chambre à coucher secondaire qui leur faisait office de bureau. Il sortait les affaires de la caisse qu’il avait ramenée, en les jetant de manière désordonnée sur le bureau qu’ils se partageaient. Il leva les yeux vers elle quand elle arriva mais détourna très vite le regard.
« Désolé, » dit-il, avec le dos tourné. « Mais ce n’est pas exactement mon meilleur jour. »
Elle s’approcha de lui mais elle résista à l’envie de poser sa main sur son épaule ou de le prendre dans ses bras. Elle ne l’avait jamais vu dans un tel état. Ça la préoccupait un peu mais elle avait surtout envie de savoir si elle pouvait faire quoi que ce soit pour l’aider.
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda-t-elle.
« Ça semble pourtant évident, non ? » demanda-t-il. « J’ai été relevé de mes fonctions pour une durée indéterminée. »
« Mais pour quelle raison ? » Elle pensa de nouveau à McGrath et elle se rappela comme il avait l’air mal à l’aise quand elle lui avait posé cette même question.
Il finit par lui faire face et son visage reflétait un sentiment de gêne. Il lui répondit d’une voix tremblante.
« Harcèlement sexuel. »
Pendant un instant, ces mots n’eurent aucun sens. Elle s’attendait à ce qu’il se mette à sourire et qu’il lui dise que c’était juste une blague, mais il ne le fit pas. Au lieu de ça, il la fixa droit dans les yeux, en attendant sa réaction.
« Quoi ? » demanda-t-elle. « De quand ça date ? »
« D’il y a trois ans, » dit-il. « Mais la femme vient seulement de porter plainte il y a trois jours. »
« Et cette accusation est légitime ? » demanda-t-elle.
Il hocha la tête et il s’assit au bureau. « Mackenzie, je suis désolé. J’étais une toute autre personne à l’époque, tu sais ? »
Elle sentit la colère monter en elle, mais elle n’était pas certaine de savoir envers qui : Ellington ou la femme. « Quel genre de harcèlement ? » demanda-t-elle.
« Il y a trois ans, je m’occupais de la formation de cette nouvelle recrue, » dit-il. « Elle s’en sortait plutôt bien, alors un soir, nous sommes sortis avec quelques autres agents pour célébrer sa réussite. On avait tous bu quelques verres, mais elle et moi, nous avons fini par être les derniers à partir. À l’époque, je n’avais jamais songé à la draguer, ni quoi que ce soit du genre. Mais je suis allé aux toilettes et quand j’en