Avant qu’il ne voie . Блейк Пирс

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Avant qu’il ne voie  - Блейк Пирс


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avait toujours su qu’elle avait un don pour ce genre de choses mais elle avait toujours veillé à ne pas en parler. Ça lui faisait parfois un peu peur et c’était un peu morbide, alors elle le gardait pour elle.

      Quand le cours fut terminé, Mackenzie rassembla ses affaires et se dirigea vers la porte. En traversant le corridor, elle pensait encore à ce qui s’était dit durant le cours et elle ne vit pas l’homme qui se tenait près de l’embrasure de la porte. En fait, elle ne le remarqua que lorsqu’il l’appela par son prénom.

      « Mackenzie ! Hé, attends ! »

      Elle s’arrêta lorsqu’elle entendit son nom, se retourna et reconnut un visage familier parmi la foule.

      L’agent Ellington se trouvait juste derrière elle. Le voir était une telle surprise qu’elle resta immobile durant un instant, essayant de comprendre pourquoi il se trouvait là. Alors qu’elle restait sans bouger, il lui adressa un sourire timide et s’approcha rapidement d’elle. Un autre homme l’accompagnait et se tenait juste derrière lui.

      « Agent Ellington, » dit Mackenzie. « Comment allez-vous ? »

      « Je vais bien, » dit-il. « Et vous ? »

      « Très bien, merci. Qu’est-ce que vous faites là ? Vous venez pour un cours de recyclage ? » demanda-t-elle en essayant d’introduire une note d’humour.

      « Non, pas vraiment, » dit Ellington. Il lui sourit à nouveau, ce qui lui rappela pourquoi elle avait tenté sa chance avec lui et s’était ridiculisée trois mois plus tôt. Il fit un geste en direction de l’homme à ses côtés et dit, « Mackenzie White, je vous présente l’agent spécial Bryers. »

      Bryers fit un pas en avant et tendit la main. Mackenzie la serra et prit un moment pour étudier l’homme qui se tenait devant elle. Il avait l’air d’avoir la cinquantaine. Il avait une moustache grisonnante et des yeux bleus chaleureux. Elle remarqua tout de suite qu’il devait avoir un tempérament doux et faire partie de ces fameux gentlemen du Sud dont elle avait tant entendus parler depuis son arrivée en Virginie.

      « Je suis enchanté de faire votre connaissance, » dit Bryers au moment où ils se serrèrent la main.

      Une fois les présentations faites, Ellington alla droit au but, comme à son habitude. « Êtes-vous occupée pour l’instant ? » demanda-t-il à Mackenzie.

      « Pas pour l’instant, » répondit-elle.

      « Et bien, si vous avez une minute à nous consacrer, nous aimerions vous faire part de quelque chose. »

      Mackenzie remarqua un doute sur le visage de Bryers au moment où Ellington finissait de parler. En fait, en y réfléchissant bien, Bryers avait l’air un peu mal à l’aise. C’était peut-être ça, la raison pour laquelle il avait l’air aussi timide.

      « Bien sûr, » dit-elle.

      « Viens, » dit Ellington en lui montrant la petite zone d’étude à l’arrière de l’édifice. « Je t’offre un café. »

      Mackenzie se rappela de la dernière fois où Ellington avait été aussi intéressé par elle ; ça l’avait amenée jusqu’ici, jusqu’à cet instant où elle était sur le point de réaliser son rêve de devenir un agent du FBI. Le suivre maintenant était logique et c’est ce qu’elle fit, en jetant un coup d’oeil à l’agent Bryers et en se demandant pourquoi il avait l’air aussi mal à l’aise.

      *

      « Alors, tu es presqu’au bout, n’est-ce pas ? » demanda Ellington pendant qu’ils s’asseyaient tous les trois devant les tasses de café qu’Ellington venait d’acheter au bar.

      « Plus que huit semaines, » dit-elle.

      « Il te reste la lutte antiterroriste, quinze heures de simulation et environ douze heures d’exercice de tir, n’est-ce pas ? » demanda Ellington.

      « Et comment le sais-tu ? » demanda Mackenzie, préoccupée.

      Ellington haussa les épaules et eut un sourire en coin. « Je garde un œil sur toi depuis que tu es arrivée ici. C’est un peu devenu mon hobby. Je t’ai recommandée, alors ma carrière est aussi un peu en jeu. Tes performances impressionnent tous les gens qui comptent vraiment. À ce stade, ce n’est vraiment plus qu’une formalité. À moins que tu parviennes à échouer totalement ces dernières huit semaines, je dirais que tu fais déjà partie du Bureau. »

      Il prit une profonde inspiration et se prépara à continuer.

      « Ce qui nous amène à la raison pour laquelle je voulais te parler. L’agent Bryers se trouve dans une situation un peu délicate et pourrait avoir besoin de ton aide. Mais je vais le laisser te l’expliquer. »

      Bryers avait toujours l’air incertain concernant la situation. Ça se traduisait même dans la manière qu’il eût de reposer sa tasse de café et d’attendre quelques secondes avant de commencer à parler.

      « Et bien, comme l’agent Ellington vous le disait, vous avez vraiment impressionné les personnes qui comptent. Durant ces deux derniers jours, votre nom m’a été présenté à trois reprises. »

      « À quel sujet ? » demanda-t-elle un peu nerveusement.

      « Je suis pour l’instant sur une affaire qui a amené l’agent qui était mon partenaire depuis treize ans à quitter le Bureau, » expliqua Bryers. « Il est proche de l’âge de la retraite de toutes façons, alors ce n’est pas vraiment une surprise. J’adore ce gars comme si c’était mon frère, mais il en a assez. Il en a vu de trop durant ses vingt-huit ans de service en tant qu’agent et il ne voulait pas d’un autre cauchemar qui le poursuive jusqu’à la retraite. Du coup, ça laisse une possibilité ouverte pour qu’un nouveau partenaire prenne sa place. Ce ne serait pas permanent – juste le temps de clôturer l’affaire qui nous occupe. »

      Mackenzie sentit son coeur battre d’excitation et elle sut qu’elle devait se contrôler avant que son besoin de plaire et d’impressionner ne prenne le dessus. « C’est pour ça que mon nom vous a été présenté ? » demanda-t-elle.

      « C’est ça, » dit Bryers.

      « Mais il doit y avoir d’autres agents avec de l’expérience et qui pourraient mieux convenir que moi, non ? »

      « Il y a probablement des agents qui conviendraient mieux, » dit Ellington sur un ton neutre. « Mais, autant qu’on puisse en juger, cette affaire a beaucoup de similarités avec celle du tueur épouvantail. Ça, plus le fait que ton nom apparaît régulièrement, fait que nos supérieurs pensent que tu es la candidate parfaite. »

      « Mais je ne suis pas encore agent, » dit Mackenzie. « Je veux dire par là, qu’avec ce que vous me dites, pouvez-vous vraiment vous permettre d’attendre huit semaines ? »

      « On n’attendrait pas, » dit Ellington. « Et au risque de paraître prétentieux, ce n’est pas une offre que le Bureau ferait à n’importe qui. Une opportunité comme celle-là – et bien, je suis sûr que tous ceux qui étaient en cours tout à l’heure avec toi sauteraient dessus. C’est tout à fait contraire aux règles et quelques personnes importantes ont décidé de regarder ailleurs. »

      « Ça paraît vraiment… contraire à l’éthique, » dit Mackenzie.

      « Ça l’est, » dit Ellington. « C’est même techniquement illégal d’une certaine manière. Mais on ne peut pas ignorer les similarités entre cette affaire et celle que tu as résolue au Nebraska. Soit on fait discrètement tout de suite appel à toi, soit on attend encore trois ou quatre jours en espérant trouver un nouveau partenaire à l’agent Bryers. Et le temps joue contre nous. »

      Elle avait bien sûr envie de sauter sur l’occasion, mais tout était trop rapide. C’était précipité.

      « Est-ce que je peux y réfléchir ? » demanda-t-elle.

      « Non, » dit Ellington.


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