Raison de Sauver . Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.regarda pensivement par la fenêtre la plupart du temps. Elle savait que Finley ne s’était jamais vraiment plongé dans aucune affaire très médiatisée. Si cela devait être sa première, elle le plaignait quelque peu.
J’imagine qu’ils se préparent au pire – quelqu’un doit intervenir si Ramirez ne survit pas. Finley est aussi bon que n’importe qui d’autre. Meilleur, peut-être.
Quand ils arrivèrent sur les lieux du crime, il était clair que les techniciens de la scientifique et les enquêteurs en avaient fini avec leurs tâches. Ils faisaient les cent pas, la plupart d’entre eux à proximité du ruban de scène de crime barrant l’entrée de la ruelle. L’un d’eux avait un café à la main, ce qui fit réaliser à Avery que c’était le matin. Elle regarda sa montre et vit qu’il n’était que huit heures quarante-cinq.
Mon dieu, pensa-t-elle. J’ai sérieusement perdu toute notion du temps ces derniers jours. J’aurais juré qu’il était au moins neuf heures quand je suis arrivée à mon appartement.
Cette pensée la fit se sentir fatiguée en un instant. Mais elle la chassa tandis qu’elle et Finley s’approchaient des enquêteurs rassemblés. Elle agita distraitement son badge alors que Finley hocha poliment la tête à côté d’elle.
« Tu es sûre d’être prête pour ça ? », demanda Finley.
Elle hocha seulement la tête tandis qu’ils entraient dans la ruelle, en passant sous le ruban. Ils marchèrent sur plusieurs mètres, puis tournèrent sur la gauche, là où la ruelle s’ouvrait sur une petite zone remplie de poussière, de gravats et de graffitis. Quelques vieilles poubelles de la ville se trouvaient dans un coin, négligées. Pas très loin d’elles gisait la femme qu’Avery avait vue sur les photos de la scène du crime. Ces images ne l’avaient pas complètement préparée à la voir dans la vraie vie.
Le sang, d’une part, était en quelque sorte bien pire maintenant. Sans la finition brillante des photos, il était terne et semblait macabre. La nature effrayante du meurtre la ramena rapidement à la réalité, arrachant presque complètement son esprit et ses pensées à la chambre d’hôpital de Ramirez.
Elle s’approcha aussi près qu’elle le pouvait sans marcher dans le sang et laissa son esprit faire son truc.
Le soutien-gorge et les sous-vêtements ne sont pas sensuels ou provocateurs, pensa-t-elle. Ce n’était pas une fille sortie à la recherche d’un bon moment à passer. Si les sous-vêtements ressemblent à ça, il y a de fortes chances pour que sa tenue n’ait pas été très légère non plus.
Elle fit lentement le tour du corps. Son esprit enregistrait à présent les petits détails plus que le gore. Elle vit la plaie perforante à l’endroit où le clou avait pénétré par le bas de sa mâchoire. Mais elle vit également plusieurs autres blessures, toutes absolument identiques – toutes infligées par un pistolet à clous. Une entre ses yeux. Une juste au-dessus de son oreille gauche. Une dans chaque genou, une à la base de la poitrine, une dans la mâchoire et une à l’arrière de la tête. L’écoulement du sang et la brève description que lui avait donnée Connelly suggéraient qu’il y avait des blessures similaires dans le dos de la jeune fille, qui était actuellement appuyée contre le mur de briques comme une poupée de chiffon.
C’était brutal, excessif et violent.
La cerise sur le gâteau était le fait que sa main gauche avait disparu. Le moignon, qui saignait encore, suggérait qu’elle avait été coupée il y avait moins de six heures.
Elle appela par-dessus son épaule la poignée d’enquêteurs rassemblés. « Des signes préliminaires de viol ? »
« Rien de visible », répondit l’un d’entre eux. « Nous ne le saurons pas avec certitude jusqu’à ce que nous l’ayons sortie d’ici. »
Elle saisit le ton cinglant de son commentaire mais l’ignora. Elle tourna lentement autour de la femme. Finley la regarda de loin, à bonne distance, avec l’air de vouloir être n’importe où ailleurs plutôt que là. Elle examina le corps, sa nature. Cela avait été fait par quelqu’un qui avait besoin de prouver quelque chose. C’était limpide.
C’est la raison pour laquelle ils veulent sauter directement à Howard, pensa-t-elle. Il vient de s’échapper, a été mis sous les verrous pour ses crimes, et veut maintenant prouver qu’il est toujours dangereux – se le prouver à lui ainsi qu’à la police.
Mais cela ne semblait pas concorder. Howard était dément mais ceci était presque barbare. C’était indigne de lui.
Howard n’a pas de problème pour tuer – et pour le faire de manière à attirer l’attention des médias. Il a dispersé les parties des corps de ses victimes à Harvard, après tout. Mais rien de tel. C’est au-delà de l’obscène. Les meurtres d’Howard étaient violents, mais il y avait quelque chose de presque soigné chez eux…les preuves suggères qu’il les étranglait d’abord, puis les coupait. Mais même les coupures aux parties du corps sectionnées avaient été faites avec quelque chose de semblable à de la précision.
Quand elle s’éloigna enfin, enregistrant tout dans sa tête, Finley s’avança. « Qu’est-ce que tu penses ? », demanda-t-il.
« J’ai une idée », dit-elle. « Mais Connelly ne va certainement pas aimer ça. »
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Howard Randall n’a rien à voir avec ça. »
« C’est des conneries. Et pour la main ? Tu veux parier qu’elle se cache quelque part sur le campus de Harvard ? »
Avery n’émit qu’un hmmm. Il émettait juste une supposition, mais elle n’y croyait toujours pas.
Ils se mirent en chemin vers leur voiture, mais avant même qu’ils n’aient pu atteindre le ruban de la scène de crime, elle vit un véhicule s’arrêter dans un crissement de pneus sur le trottoir dans la rue. Elle ne reconnut pas la voiture, mais reconnut le visage. C’était le maire.
Qu’est-ce que ce crétin fait ici ? se demanda-t-elle. Et pourquoi a-t-il l’air si énervé ?
Il se dirigea comme un ouragan vers les enquêteurs restants, qui tous commencèrent à s’écarter devant lui. Tandis qu’ils faisaient place, Avery passa sous le ruban pour aller à sa rencontre. Elle décida qu’elle allait l’interrompre avant qu’il ne puisse mettre son nez dans le bordel ensanglanté qui l’attendait derrière elle.
Le visage du maire Greenwald était rouge de pure rage. Elle s’attendait complètement à ce que de la mousse commence à se déverser de sa bouche.
« Avery Black », cracha-t-il, « qu’est-ce que vous pensez être en train de faire ici ? »
« Eh bien, monsieur », dit-elle, pas tout à fait sûr la réponse intelligente à donner.
En fin de compte, cela n’eut pas d’importance. Une autre voiture vint s’arrêter à toute allure sur le trottoir, percutant presque l’arrière de celle du maire. Cette voiture, Avery la reconnut. Elle s’était à peine arrêtée que Connelly sortait du côté passager. O’Malley coupa le moteur et sortit aussi, en rattrapant Connelly aussi vite que possible.
« Monsieur le maire Greenwald », dit Connelly. « Ce n’est pas ce que vous pensez. »
« Ce matin, qu’est-ce que vous m’avez dit ? », dit Greenwald. « Vous m’avez dit que tous les signes indiquaient que ce meurtre était l’œuvre d’Howard Randall. Vous m’avez assuré que vous occuperiez du problème avec soin et que la scène de crime pourrait offrir des indices sur l’endroit où se cache ce fils de pute. N’est-ce pas ? »
« Oui monsieur, j’ai dit ça », dit Connelly.
« Et vous me dites que coller Avery Black sur l’affaire est gérer le problème ? L’inspectrice dont les médias savent qu’elle le rencontre en privé à l’occasion ? »
«