Raison de se Cacher . Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.de l’époustouflant rendait cela difficile à accepter, toutefois.
« Puisque nous avons une seconde », dit Ramirez, « allons-nous parler de la nuit dernière ? »
« On peut », dit Avery. « De quoi veux-tu discuter ? »
« Eh bien, au risque de passer pour le stéréotype du mâle, je me demandais si c’était une chose exceptionnelle ou si nous allions le refaire. »
« Je l’ignore », dit Avery.
« Déjà des regrets ? », demanda-t-il.
« Non », dit-elle. « Pas de regrets. C’est juste que sur le moment, je ne pensais pas à la manière dont cela affecterait notre relation de travail. »
« Je pense que cela ne peut pas faire de mal », dit Ramirez. « Toute blague mise à part, toi et moi avons tourné autour de cette alchimie physique pendant des mois maintenant. Nous avons enfin fait quelque chose pour ça, donc la tension devrait avoir disparu, non ? »
« On pourrait le penser », dit Avery avec un sourire espiègle.
« Ce n’est pas le cas pour toi ? »
Elle réfléchit pendant un moment et ensuite haussa les épaules. « Je ne sais pas. Et assez franchement, je ne suis pas encore sûre d’être prête à en parler. »
« Pas de problème. Nous sommes un peu au milieu de ce qui semble être une affaire extrêmement merdique. »
« Oui, nous le sommes », dit-elle. « Est-ce que tu as reçu le mail du commissariat ? Que sait-on d’autre sur notre témoin à part son adresse ? »
Ramirez regarda son téléphone et retrouva son e-mail. « Je l’ai », dit-il. « Notre témoin est Donald Greer, âgé de quatre-vingt-un ans. Retraité. Il vit dans un appartement à environ huit cents mètres de la scène de crime. C’est un veuf qui a travaillé pendant cinquante-cinq ans en tant que responsable sur un chantier naval après s’être fait exploser deux doigts de pied au Vietnam. »
« Et comment a-t-il pu voir le tueur ? », Demanda Avery.
« Ça, nous ne le savons pas encore. Mais j’imagine que c’est notre boulot de le découvrir, non ? »
« C’est ça », dit-elle.
Le silence retomba sur eux. Elle éprouva le réflexe de tendre la main et prendre la sienne mais se ravisa. Il était mieux de garder les choses strictement professionnelles. Peut-être finiraient-ils de nouveau au lit ensemble et peut-être que les choses progresseraient même plus que ça – vers quelque chose de plus affectif et concret.
Mais rien de cela n’importait maintenant. Maintenant, ils avaient un travail à faire et tout ce qui évoluait au sein de leur vie personnelle devrait simplement être mis en suspension.
***
Donald Greer présentait chacune des quatre-vingt-une années de son âge. Ses cheveux formaient une masse blanche lessivée au sommet de son crâne et ses dents étaient légèrement décolorées par l’âge et des soins inappropriés. Malgré cela, il était manifestement ravi d’avoir de la compagnie tandis qu’il invitait Avery et Ramirez dans sa maison. Quand il leur sourit, c’était si sincère que l’état disgracieux de ses dents parut disparaître.
« Puis-je vous offrir du café ou du thé ? », leur demanda-t-il alors qu’ils entraient.
« Non, merci », dit Avery.
Quelque part ailleurs dans la maison, un chien aboya. C’était un petit chien, dont l’aboiement suggérait qu’il pouvait être tout aussi vieux que Donald.
« Donc est-ce que c’est pour l’homme que j’ai vu ce matin ? », demanda Donald. Il se laissa lui-même tomber dans un fauteuil dans le salon.
« Oui monsieur, c’est ça », dit Avery. « On nous a dit que vous avez vu un homme de grande taille qui paraissait cacher quelque chose de sous son— »
Le chien qui se trouvait quelque part à l’arrière de l’appartement commençait à aboyer encore plus. Ses jappements étaient fort et en quelque sorte grisonnants.
« Tais-toi, Daisy ! », dit Donald. Le chien devint silencieux, poussant un petit gémissement. Donald secoua la tête et poussa un petit rire. « Daisy adore la compagnie », dit-il. « Mais elle se fait vieille et à tendance à uriner sur les gens quand elle est trop excitée, donc j’ai dû l’enfermer pour votre visite. J’étais dehors pour sa promenade ce matin quand j’ai vu cet homme. »
« Jusqu’où la promenez-vous ? », Demanda Avery.
« Oh, Daisy et moi marchons au moins deux kilomètres à peu près tous les matins. Mon cœur n’est plus aussi fort qu’avant. Le docteur a dit que j’avais besoin de marcher autant que possible. C’est censé maintenir mes articulations en état de marche aussi. »
« Je vois », dit Avery. « Empruntez-vous le même trajet tous les matins ? »
« Non. Nous changeons de temps en temps. Il y a environ cinq chemins différents que nous prenons. »
« Et où étiez-vous quand vous avez vu l’homme ce matin ? »
« Sur Kirkley. Moi et Daisy venons juste de passer l’angle de Spring Street. Cette partie de la ville est toujours vide le matin. Quelques camions ici et là mais c’est tout. Je pense que nous avons croisé deux ou trois autres personnes au cours du dernier mois…et elles marchaient toutes avec leur chien. Vous n’avez même pas ces personnes masochistes qui aiment courir dans cette zone. »
Il était évident à la manière dont il discutait que Donald Greer n’avait pas beaucoup de visiteurs. Il était excessivement bavard et parlait très fort. Avery se demanda si c’était en raison de l’âge qui avait affecté son ouïe ou si ses oreilles avaient été endommagées à force d’écouter Daisy tempêter toute la journée.
« Et cet homme allait ou venait ? », demanda Avery.
« Il allait, je pense. Je ne suis pas sûr. Il était bien devant moi et il parut en quelque sorte s’arrêter pour une seconde quand je suis arrivé sur Kirkley. Je pense qu’il savait que j’étais là, derrière lui. Il a recommencé à marcher, un peu vite, et ensuite à juste disparu dans le brouillard. »
« Peut-être a-t-il pris une de ces rues adjacentes le long de Kirkley. »
« Non. Je l’aurais su. Daisy devient folle quand elle voit un autre chien ou même en sent un dans les parages. Mais elle est restée aussi calme que toujours. »
« Avez-vous une idée quelconque de ce qu’il pouvait tenir sous cette veste que vous dites l’avoir vu porter ? »
« Je n’ai pas pu voir », dit Donald. « Je l’ai juste vu déplacer quelque chose dessous. Mais le brouillard ce matin était juste trop épais. »
« Et pour le manteau qu’il portait ? », demanda Avery. « De quelle sorte était-il ? »
Avant qu’il ne puisse répondre, ils furent interrompus par le téléphone de Ramirez. Il répondit et s’éloigna, en parlant à voix basse.
« Le manteau », dit Donald, « était semblable à ces sortes de longs manteaux noirs et chics que les hommes d’affaires portent parfois. Le genre qui descend jusqu’aux genoux. »
« Comme un par-dessus », dit Avery.
« Oui », dit Donald. « C’est cela. »
Avery était à court de questions, et était assez certaine que cet interrogatoire avec leur seul témoin était un échec. Elle essayait de trouver d’autres questions pertinentes quand Ramirez revint dans la pièce.
« Il faut que j’y aille », dit Ramirez. « Connelly me veut en renfort pour une histoire près de l’université de Boston. »
« C’est bon », dit Avery. « Je pense que