Raison de se Cacher . Блейк Пирс

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Raison de se Cacher  - Блейк Пирс


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froid le matin, comment son besoin de sexe était presque drôlement prévisible, tout cela lui manquait. Plus que tout, néanmoins, le voir être un excellent père lui manquait. Mais tout cela avait disparu à présent, une partie d’une vie qu’Avery essayait de toutes ses forces de mettre derrière elle.

      Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui aurait pu être, réalisant qu’elle avait eu une chance d’avoir une vie merveilleuse. Une vie avec des palissades de piquets blancs, des kermesses pour l’école, et des dimanches après-midi paisibles dans le jardin.

      Mais la chance pour avoir cela était passée. Rose avait manqué sur cette image parfaite et Avery se le reprochait encore.

      « Maman ? »

      « Pardon, Rose. Je ne vois simplement pas ton père et moi combler le fossé, tu sais ? En plus », ajouta-t-elle, et elle prit une grande inspiration, se préparant mentalement à la réaction de Rose, « peut-être que tu n’es pas la seule à avoir rencontré quelqu’un. »

      Rose se tourna vers elle, et Avery fut soulagée de la voir sourire. Elle regardait vers sa mère avec cette sorte de sourire malicieux que des amies pourraient échanger par-dessus des cocktails tout en parlant d’hommes. Cela réchauffa le cœur d’Avery d’une manière dont elle n’était pas préparée, et qu’elle ne pouvait non plus expliquer.

      « Quoi ? », demanda Rose, feignant la stupéfaction. « Toi ? Des précisions, s’il te plaît. »

      « Il n’y a pas encore de détails. »

      « Eh bien, qui est-ce ? »

      Avery eut un petit rire en se rendant compte à quel point cela paraîtrait absurde. Bon sang, elle avait à peine dit au gars ce qu’elle ressentait. Le prononcer à haute voix devant sa fille serait un peu surréaliste.

      Malgré tout, elle et Rose faisaient des progrès. Cela n’avait aucun sens de le réprimer en raison de son propre embarras d’éprouver des sentiments pour un homme qui n’était pas le père de Rose.

      « C’est un homme avec qui je travaille. Ramirez. »

      « Vous avez couché ensemble ? »

      « Rose ! »

      Rose haussa les épaules. « Eh…tu voulais une relation ouverte et honnête avec ta fille, non ? »

      « Oui, j’imagine que c’est le cas », dit-elle avec un sourire. « Et non…nous n’avons pas couché ensemble. Mais je craque pour lui en quelque sorte. Il est gentil. Drôle, sexy, et il a ce charme en lui qui m’ennuyait avant mais maintenant…c’est attirant d’une certaine manière. »

      « Est-ce qu’il ressent la même chose ? », demanda Rose.

      « Oui. Ou…c’était le cas. Je pense que j’ai tout raté. Il a été patient mais je pense que sa patience s’est tarie. » Ce qu’elle garda pour elle était qu’elle avait pris la décision de dire à Ramirez ce qu’elle ressentait mais n’avait pas encore trouvé le courage de le faire.

      « Est-ce que tu l’as repoussé ? », demanda Rose.

      Avery sourit.

      « Mince, tu es perspicace. »

      « Je te le dis…c’est génétique. »

      Rose esquissa de nouveau un grand sourire, elle paraissait avoir oublié pour le déballage pour le moment.

      « Fonce, Maman ! »

      « Oh mon dieu. »

      Rose rit et Avery se joignit rapidement à elle. C’était bien le plus vulnérable qu’elles aient été l’une envers l’autre depuis qu’elles avaient commencé à œuvrer dans l’optique de réparer leur relation. Soudain, l’idée de se retirer de la Criminelle et de prendre un peu de congés au travail parut être une nécessité plutôt qu’une idée optimiste.

      « Tu fais quelque chose ce week-end ? », demanda Avery.

      « Défaire les cartons. Peut-être un rendez-vous avec Ma—le garçon qui demeurera anonyme pour le moment. »

      « Que dirais-tu d’une journée entre filles avec ta mère demain ? Déjeuner, un film, pédicure. »

      Rose plissa le nez à cette idée mais parut ensuite l’envisager sérieusement. « Est-ce que je peux choisir le film ? »

      « S’il le faut. »

      « Ça a l’air sympa », dit Rose avec une pointe d’excitation. « Compte sur moi. »

      « Génial », dit Avery. Elle ressentit ensuite une incitation – un besoin de poser une question qui semblait bizarre mais serait cruciale pour que leur relation progresse. Sachant que ce qu’elle était sur le point de demander à sa fille était mortifiant mais aussi, d’une manière très étrange, libérateur.

      « Donc tu serais d’accord avec le fait que je passe à autre chose ? », demanda Avery.

      « Que veux-tu dire ? », demanda Rose. « Par rapport à Papa ? »

      « Oui. Par rapport à Papa et toute cette partie-là de ma vie – la partie de ma vie qui a rendu les choses difficiles pour nous tous. Une grande partie de moi tournant la page pour tout ça implique de ne pas être enchaînée par la culpabilité pour ce qui a pu se passer. Et je dois m’éloigner de ton père pour ça. Je l’aimerai et le respecterai toujours pour t’avoir élevée pendant que je n’étais pas là mais il constitue la majeure partie de la vie dont je dois m’écarter. Tu saisis ça ? »

      « Oui », dit Rose. Sa voix était redevenue douce et vulnérable. L’entendre poussa Avery à aller jusqu’au canapé et l’enlacer. « Et tu n’as pas besoin de ma permission, Maman », poursuivit Rose. « Je sais que tu essayes. Je peux le voir. Je peux vraiment le voir. »

      Pour la troisième fois en quinze minutes, Avery se sentit proche des larmes. Elle soupira, et repoussa l’envie pressante de pleurer.

      « Comment est-il possible que tu t’avères être si gentille ? », demanda Avery.

      « Les gênes », dit Rose. « Tu as peut-être commis quelques erreurs, Maman. Mais tu as toujours été une sorte de dure à cuire. »

      Avant même qu’Avery ait eu le temps de formuler une réponse, Rose s’avança et l’enlaça. C’était une étreinte sincère – quelque chose qu’elle n’avait pas ressenti de la part de sa fille depuis un moment.

      Cette fois-ci, Avery laissa les larmes venir.

      Elle ne pouvait pas se souvenir de la dernière fois où elle avait été au moins aussi heureuse. Pour la première fois depuis très longtemps, elle eut l’impression qu’elle prenait vraiment des mesures pour échapper aux erreurs de son passé.

      Une grande partie de cela consisterait à parler à Ramirez et lui faire savoir qu’elle en avait fini de dissimuler ce qui avait grandi entre eux. Elle voulait être avec lui – quoi que ça en l’air. Soudain, avec les bras de sa fille autour d’elle, Avery ne pouvait attendre d’avoir cette discussion avec lui.

      En fait, elle espérait que cela irait bien plus loin qu’une conversation. Elle espérait qu’ils finiraient par faire bien plus que seulement parler, laissant enfin la tension qui s’était accumulée entre eux prendre le dessus.

      CHAPITRE DEUX

      Elle rencontra Ramirez trois heures plus tard, juste après que son service se soit terminé. Il avait répondu à son appel avec assez d’enthousiasme mais avait paru fatigué. C’est la raison pour laquelle ils avaient choisi de se voir le long de la rivière Charles, sur un des nombreux bancs qui la surplombaient depuis les chemins autour de la berge orientale du cours d’eau.

      Alors qu’elle se dirigeait tranquillement vers le banc sur lequel ils s’étaient mis d’accord, elle vit qu’il


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