Raison de Craindre . Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.de la dernière année, se métamorphosant du personnage de garçon de fraternité que la plupart des gens connaissait en un agent travaillant dur.
« Mais pas de contusions », dit un autre agent. « Cela semble être une preuve évidente. »
« Ou une preuve que ce n'était pas un suicide », soutint Avery. « Si elle avait sauté de n'importe quelle hauteur supérieure à deux mètres cinquante ou trois mètres, il y aurait eu des ecchymoses visibles sur son corps en raison de l'impact. »
« La Scientifique est d'accord avec ça », dit Connelly. « Ils vont bientôt envoyer un rapport plus complet, mais ils sont pratiquement sûrs de ça. » Il regarda ensuite Avery et fit un geste vers la table en balayant de la main. « Qu'avez-vous d'autre, inspectrice Black ? »
Elle prit un moment pour discuter des choses qu'elle avait signalées à Connelly – des détails qui étaient dans le briefing. Elle mentionna les ongles coupés et vernis, le manque de poils et l'absence de bijoux. « Une autre chose à souligner », ajouta-t-elle, « c’est qu'un tueur qui se donne tant de mal pour rendre ses victimes présentables suggère soit une admiration biaisée pour la victime, soit une sorte de regret. »
« Regret ? », demanda Ramirez.
« Oui. Il l'a parée et l'a rendue aussi belle que possible peut-être parce qu'il ne voulait pas la tuer. »
« Jusqu'à raser...ses parties inférieures ? », demanda Finley.
« Oui. »
« Et dites-leur pourquoi vous pensez que nous avons affaire à un tueur en série ici, Black », dit Connelly.
« Parce que même s'il s'agissait d'une erreur, le fait que le tueur ait fait ses ongles et l'ait rasé dénote de la patience. Et quand vous ajoutez cela au fait que cette femme était assez jolie et exempte de défauts, cela me fait penser qu'il est attiré par la beauté. »
« Il a une drôle de manière de le montrer », dit quelqu'un d'autre.
« Ce qui me ramène à l'idée que peut-être il ne voulait pas la tuer. »
« Donc tu penses que c'était comme un rendez-vous qui aurait mal tourné ? », demanda Finley.
« Nous ne pouvons pas encore être sûrs », dit-elle. « Mais ma première réaction est de dire non. S'il a été aussi circonspect et prudent quant à son aspect avant de jeter le corps, je pense qu'il a probablement pris autant de soin à la sélectionner. »
« En la sélectionnant pour quoi, Black ? », demanda Connelly.
« Je pense que c'est ce dont nous devons découvrir. Espérons que la Scientifique aura quelques réponses pour nous mettre sur la bonne voie. «
« Alors que faisons-nous en attendant ? », demanda Finley.
« On s'active », dit Avery. « On creuse autant que possible dans la vie de Patty Dearborne, en espérant trouver un indice qui nous aidera à trouver ce gars avant qu'il ne recommence. »
Lorsque la réunion fut terminée, Avery traversa la salle de conférence pour avoir un mot avec Ramirez. Quelqu'un devait informer les parents de Patty Dearborne et elle avait le sentiment qu'il fallait qu'elle le fasse. Parler aux parents frappés par le deuil, tout en étant incroyablement difficile et émotionnellement épuisant, était généralement l'un des meilleurs moyens pour trouver une piste d'entrée de jeu. Elle voulait Ramirez avec elle, voulait continuer à travailler sur l'équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle. C'était encore délicat, mais ils s'y habituaient.
Avant qu'elle n’arrive à lui, cependant, O'Malley entra dans la pièce. Il parlait au téléphone, manifestement pressé. Qu'elle que soit la chose à laquelle il avait à faire, cela avait dû être urgent pour qu'il ait manqué la réunion sur l'affaire Patty Dearborne. Il se tint près de la porte, attendit que tous sauf Avery, Ramirez et Connelly soient partis, puis ferma la porte. Il mit fin à son appel avec un rapide et presque impoli « Ouais, plus tard », puis prit une profonde inspiration.
« Désolé d'avoir manqué la réunion », dit-il. « Quelque chose d'important a été soulevé ? »
« Non », dit Connelly. « Nous avons l'identité de la femme et maintenant il faut l'annoncer à sa famille. Nous partons du principe que celui qui a fait ça va le faire à nouveau. »
« Black, pouvez-vous m'envoyer un rapport rapide expliquant les détails ? », demanda O'Malley.
« Oui, monsieur », dit-elle. Il ne lui demandait jamais de petites choses telles que ça. Elle se demandait si c'était un autre de ses tests pas si subtils. Elle avait remarqué qu'il avait été plus indulgent avec elle au cours des semaines passées, plus disposé à lui confier plus de responsabilités sans ingérence. Elle était sûre que tout cela devait avait à voir avec le fait qu'ils lui aient demandé de prendre le grade de sergent.
« Tant que vous êtes tous les deux ici », dit O'Malley en regardant Avery et Ramirez, « j'aimerais vous dire un mot. Quelques mots, en fait…et je n'ai pas beaucoup de temps, donc je serai rapide. Tout d'abord…je suis totalement d'accord que vous vous voyiez en dehors du travail. J'ai longuement réfléchi à vous séparer au A1 mais merde…vous travaillez bien ensemble. Donc, tant que vous deux pouvez tolérer les blagues en interne et les rumeurs, vous resterez équipiers. Ça vous va ? »
« Oui, monsieur », dit Ramirez. Avery hocha de la tête en accord.
« Une deuxième chose…Black. Pour l'affaire du poste de sergent…je vais bientôt avoir besoin d'une décision. Du genre, dans les quarante-huit heures. J'ai essayé d'être patient, de vous permettre de résoudre vos problèmes. Mais cela fait plus de deux mois maintenant. Je pense que c'est suffisant. »
« C'est assez », dit-elle. « Je vous en informerai demain. »
Ramirez lui adressa un air surpris. À dire vrai, sa réponse l'avait surprise elle aussi. Au plus profond d'elle-même, cependant, elle pensait qu'elle savait ce qu'elle voulait.
« Maintenant, sur cette affaire de la fille-dans-la-rivière », dit O'Malley. « Elle est officiellement à vous, Black. Prenez Ramirez avec vous, mais restez professionnels. »
Avery fut un peu embarrassée de se sentir rougir. Ah mon Dieu, pensa-t-elle. D'abord une virée shopping et maintenant je rougis pour un garçon. Bon sang mais que m'est-il arrivé ?
Pour garder les choses en mouvement et ne pas être désarçonnée, Avery ramena les choses directement à l'affaire. « Je voudrais être celle qui informe la famille. »
« Nous pouvons déléguer ça à quelqu'un d'autre », suggéra Connelly.
« Je sais. Mais aussi terrible que cela puisse paraître, les parents recevant des nouvelles si terribles sont généralement la meilleure source d'informations. Tout est brut et franc. »
« Mon dieu, c'est assez froid », dit Connelly.
« Mais efficace », dit O'Malley. « Bien, Black. Il est seize heures cinquante. Avec de la chance, vous les attraperez à la sortie du travail. Je vais m'assurer que quelqu'un vous envoie l'adresse dans les dix prochaines minutes. Maintenant, mettez-vous y. Ce sera tout. »
Avery et Ramirez prirent congé. Dehors dans le hall, ceux qui avaient des horaires de bureau commençaient à terminer leur journée. Mais pour Avery, la journée était loin d'être terminée. En fait, avec la tâche d'annoncer la nouvelle de la mort d'une jeune femme à ses parents qui l'attendait, Avery pensait que cela allait s'avérer être une longue nuit.
CHAPITRE QUATRE
Les Dearbornes vivaient dans une petite maison au charme désuet à Somerville. Avery relut les informations qui lui avaient été envoyées par sms et par mail pendant que Ramirez conduisait. Patty Dearborne avait été une excellente élève durant sa dernière année à l'Université de Boston, avec l'intention de devenir conseillère pour une clinique du comportement.