Avant Qu’il Ne Blesse. Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.Nous allons laisser tomber cette affaire de pièces d’identité mais vous devez arrêter de les fabriquer.
– Vous dites que la fille est morte, c’est ça ? Et qu’elle avait l’un de mes documents ?
– Apparemment.
– Alors j’arrête tout. Aucune somme d’argent ne vaut la peine d’être impliqué dans un truc pareil. »
Mackenzie et Ellington retournèrent à la porte. Ellington donna à Thompson l’une de ses cartes de visite avec instruction de les contacter s’il revoyait cette femme ou si elle essayait de se mettre en rapport avec lui d’une quelconque façon. Ils s’en allèrent, le laissant l’air quelque peu perturbé, peut-être réfléchissait-il au fait que le seul élément connu au sujet de la femme décédée était la fausse pièce d’identité qu’il avait fabriqué.
« Alors qu’est-ce que tu as compris tout d’un coup ? dit Ellington tandis qu’ils se dépêchaient de regagner leur voiture. Tu as mis fin si vite à la conversation et tu avais cet air bizarre sur le visage.
– Quel air ?
– Celui que tu as présentement sur le visage – comme un enfant qui vient de repérer un cadeau supplémentaire sous le sapin de Noël.
– Sa description de la voiture. Une berline de modèle ancien. Il y en avait une garée dans l’allée de l’une des maisons que j’ai visitées. Chez Amy Campbell… et elle était nerveuse. Très soupçonneuse et elle n’a jamais semblé prête à me laisser entrer.
– On dirait que nous avons peut-être là notre première piste.
– Peut-être » dit Mackenzie.
Cela semblait juste mais étant donné la nature de l’affaire et la façon dont s’était comportée Amy, elle se disait qu’ils auraient peut-être besoin de prendre un supplément de précautions pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas juste d’une coïncidence. Elle détestait perdre du temps de cette façon mais au fond de sa tête, elle se rappelait également qu’il était possible que la Communauté soit impliquée.
Même si elle n’en avait jamais fait elle-même l’expérience, elle avait lu des études de cas et des rapports d’autres enquêtes où l’implication de groupes religieux lors d’une affaire rendait tout aussi explosif qu’une bombe à retardement. Et si elle pouvait éviter cela, Mackenzie était plus que disposée à agir par étape en prenant davantage de temps.
CHAPITRE NEUF
Ils regagnèrent le commissariat de Fellsburg, là où l’entrée était bourdonnante d’activité à cause des agents qui prenaient leur poste et ceux ayant terminé leur journée. Il était presque vingt-heures, un samedi soir, une heure animée dans n’importe quelle commissariat, peu importe où il était situé. Burke n’étant nulle part en vue, ils se dirigèrent donc vers leur espace de travail à l’arrière du bâtiment. Il aurait été tentant de simplement trouver un motel et d’arrêter pour ce soir, mais ils savaient tous deux qu’ils auraient plus facilement et plus rapidement accès aux dossiers et à d’autres informations en étant au commissariat.
La première chose qu’ils firent fut de consulter la base de donnée de la police afin d’y trouver n’importe quelles informations sur Amy Campbell. Son dossier était exemplaire, sans même une contravention pour mauvais stationnement. Voyant que tout cela n’allait clairement pas leur venir en aide, Ellington passa un appel au bureau des renseignements à Washington, demandant qu’on vérifie les antécédents d’une certaine Amy Campbell vivant à Fellsburg dans l’Utah.
Cela fait, ils reportèrent leur attention vers la mystérieuse communauté religieuse connue sous le nom de la Communauté. Il n’était pas compliqué de dénicher des renseignements à son sujet, une simple recherche Google leur fournit énormément de résultats. Le seul problème était que ces multiples résultats se ressemblaient tous. Tout ce qu’ils pouvaient affirmer était qu’il se trouvait une communauté religieuse dissimulée dans la forêt entre Fellsburg et la plus petite ville de Hoyt.
On disait qu’entre 1200 et 1500 personnes vivaient dans cette communauté. Ils occupaient une petite étendue dans les bois, consistant en des logements ressemblant à des cabanes tandis que de petits sentiers connectaient toutes les maisons entre elles, l’église et les autres bâtiments.
« Vérifions tout ça » dit Ellington en tapant sur son ordinateur portable.
Il s’était rendu dans la base de données de la police et avait trouvé deux photos. L’une était une vue aérienne, prise à partir d’un avion volant bas. Elle montrait tout le terrain occupé par la communauté. Cela rappela à Mackenzie ce qu’elle avait pu voir des communautés Amish ou Mennonite. Il y avait quelques champs de maïs à l’extrême droite du terrain, un pâturage où se trouvaient ce qu’elle pensa être des chèvres (c’était difficile à dire à cette distance) de l’autre côté.
La seconde photo était en noir et blanc, plutôt floue. Elle avait visiblement été prise par une personne en planque, qui s’était faufilée jusqu’au terrain à travers la forêt. La photo montrait deux bâtiments que Mackenzie pensa être des habitations, ainsi que quatre personnes : deux enfants et deux femmes. Les femmes étaient habillées plutôt simplement, avec des robes ordinaires, leurs cheveux relevés en queue-de-cheval.
Mackenzie continua de rechercher des informations sur cet endroit, mais il n’y avait pas grand chose d’autre à dénicher. La Communauté existait depuis la fin des années 1970 et avait gardé profil bas, ne figurant jamais dans les actualités en dehors de quelques unes locales. Si ce n’est quelques croyances religieuses excessives, ils semblaient plutôt être des personnes religieuses isolées et du genre ordinaire. Le fait qu’ils pratiquent la polygamie pouvait s’avérer plus obscur mais Mackenzie savait que mieux valait ne pas automatiquement en déduire qu’ils méritaient une surveillance plus étroite. Des agents plus expérimentés et compétents qu’elle était tombée dans ce vilain panneau.
Tandis qu’elle recherchait d’autres informations sur la Communauté, son téléphone portable se mit à vibrer sur la table à côté d’elle. Elle reconnut l’indicateur en provenance de Washington mais pas le numéro. « Agent White à l’appareil, répondit-elle.
– Agent White, c’est l’assistant-chef Manning, du bureau du Marshall. Nous avons scanné cette photo et l’avons examinée. Il y avait un angle du côté gauche qui nous a fourni une image plutôt correcte. Nous l’avons mis en lien avec la base de données du programme de protection des témoins mais sans rien trouver. Il y a quatre-vingt-dix-neuf pour cent de chance que votre femme n’en ait pas fait partie.
La déception fut forte mais passagère. Elle n’avait pas été complètement sûre que cette recherche serait prometteuse de toute façon. Mais si elle s’était avérée juste, alors cela aurait rendu l’enquête beaucoup plus facile.
« Merci quand même » dit Mackenzie en mettant fin à l’appel. Elle se tourna vers Ellington et dit : « Notre mystérieuse femme ne faisait pas partie du programme de protection des témoins.
– Ce qui rend les choses beaucoup plus compliquées. »
Mackenzie acquiesaç et referma son ordinateur portable. Elle avait lu environ vingt-cinq articles sur la Communauté et les informations commençaient à se répéter. Elle regarda en direction d’Ellington et dit : « Il n’y a pas eu une seule arrestation ou un trouble de l’ordre public en lien avec la Communauté ?
– Rien dans la base de données de la police depuis les vingt dernières années.
– Je me demande si Burke a des histoires à ce sujet, ou des rumeurs qui pourraient nous servir. »
Avant qu’ils ne puissent poursuivre cette discussion, son téléphone sonna de nouveau. Cette fois l’interruption fut de courte durée – un SMS au lieu d’un appel. Elle prit rapidement son téléphone et fulmina aussitôt en voyant qu’il provenait de sa mère.