Tartarin de Tarascon. Alphonse Daudet
Читать онлайн книгу.from Tarascon, to the west of the Rhone, and was no other than Raynaud, Daudet's own cousin. "Raynaud," Mistral told Le Goffic, "had travelled among the Teurs and talked about nothing but his lion hunts; he talked about them with his lower lip extended so as to form a terrible pout (moue), which gave a character of good-natured ferocity to the little gentleman's honest face. Raynaud recognized himself in Tartarin and became very angry with Daudet; the reconciliation between the cousins was not effected till toward the end of the novelist's life".
BIBLIOGRAPHICAL NOTE
A definitive edition of the works of Daudet has been published by Houssiaux, in octavo, 1899 ff. (18 volumes). Convenient editions of most of them are published by Flammarion, Lemerre, Fasquelle, and others.
The best sources for the study of Daudet's life and works are his Trente Ans de Paris, Souvenirs d'un homme de lettres, Notes sur la vie (Paris, 1899), his brother Ernest's Mon Frère et moi (Paris, 1882), and his son Léon's Alphonse Daudet (Paris, 1898).
The following may also be consulted:
J. BRIVOIS, Essai de bibliographie des oeuvres de M. Alphonse Daudet, Paris, 1895. H. CÉARD, introduction to the definitive edition. B. DIEDERICH, Alphonse Daudet, Berlin, 1900. R. DOUMIC, in Portraits d'écrivains and Études sur la littérature française, Vol. III. HENRY JAMES, in Partial Portraits. J. LEMAÎTRE, in Les Contemporains, Vol. II. R. H. SHERARD, Alphonse Daudet, London, 1894. B. W. WELLS, in A Century of French Fiction, New York, 1903. E. ZOLA, in Les Romanciers naturalistes.
The illustrations in the following articles are of interest:
J. A. HAMMERTON, "The Town of Tartarin," in The Critic, vol. 47, pp 317 ff. A. B. MAURICE, "The Trail of Tartarin," in The Bookman, vol. 14, pp. 128 ff.; vol. 15, pp. 520 ff.
WORKS OF ALPHONSE DAUDET
POEMS, NOVELS, TALES, AND SKETCHES
Les Amoureuses, poèmes et fantaisies (including La Double Conversion, Le Roman
du Chaperon rouge, and other poems) 1857-1861.
Le Petit Chose, 1868.
Lettres de mon moulin, 1869.
Lettres à un absent, 1871.
Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, 1872.
Contes du lundi, 1873.
Les Femmes d'artistes, première série (not continued), 1874.
Fromont jeune et Risler aîné, 1874.
Robert Helmont, 1874.
Jack, 1876.
Le Nabab, 1877.
Les Rois en exil, 1879.
Numa Roumestan, 1881.
L'Évangéliste, 1883.
Sapho, 1884.
Tartarin sur les Alpes, 1885.
La Belle Nivernaise, 1886.
La Défense de Tarascon, 1886.
Trente Ans de Paris, 1888.
L'Immortel, 1888.
Souvenirs d'un homme de lettres, 1888.
Port Tarascon, 1890.
Rosé et Ninette, 1892.
Entre les frises et la rampe, 1894.
La Petite Paroisse, 1895.
La Fédor, 1897.
Le Trésor d'Arlatan, 1897.
Soutien de famille, 1898.
Notes sur la vie, publié par Mme A. Daudet, 1899.
PLAYS
La Dernière Idole, 1862 (with E. L'Épine).
Les Absents, 1864.
L'oeillet blanc, 1865 (with E. Manuel).
Le Frère aîné, 1867 (with E. Manuel).
Le Sacrifice, 1869.
Lise Tavernier, 1872.
L'Arlésienne, 1872.
Fromont jeune et Risler aîné, 1876 (with A. Belot).
Le Char, 1878 (with P. Arène).
Le Nabab, 1880 (with P. Elzéar).
Jack, 1881 (with H. Lafontaine).
Sapho, 1885 (with A. Belot).
Numa Roumestan, 1887.
La Lutte pour la vie, 1889 (taken from "L'Immortel").
l'Obstacle, 1890.
La Menteuse, 1892 (with L. Hennique).
A MON AMI
GONZAGUE PRIVAT (note)
TARTARIN DE TARASCON
En France tout le monde
est un peu de Tarascon.
PREMIER ÉPISODE
A TARASCON
I
Le jardin du baobab.
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Ma première visite à Tartarin de Tarascon est restée dans
ma vie comme une date inoubliable; il y a douze ou quinze ans
de cela, mais je m'en souviens mieux que d'hier. L'intrépide
Tartarin habitait alors, à l'entrée de la ville, la troisième maison
[5]à main gauche sur le chemin d'Avignon. Jolie petite villa tarasconnaise avec jardin devant, balcon derrière, des murs très blancs, des persiennes vertes, et sur le pas de la porte une nichée de petits Savoyards jouant à la marelle ou dormant au bon soleil, la tête sur leurs boîtes à cirage.
[10] Du dehors, la maison n'avait l'air de rien.
Jamais on ne se serait cru devant la demeure d'un héros.
Mais quand on entrait, coquin de sort!...
De la cave au grenier, tout le bâtiment avait l'air héroïque,
même le jardin!...
[15] O le jardin de Tartarin, il n'y en avait pas deux comme celui-là en Europe. Pas un arbre du pays, pas une fleur de France; rien que des plantes exotiques, des gommiers, des calebassiers, des cotonniers, des cocotiers, des manguiers, des bananiers, des
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palmiers, un baobab, des nopals, des cactus, des figuiers de
Barbarie, à se croire en pleine Afrique centrale, à dix mille lieues
de Tarascon. Tout cela, bien entendu, n'était pas de grandeur
naturelle; ainsi les cocotiers n'étaient guère plus gros que des
[5]betteraves,