Réflexions de Bill. Anonyme

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Réflexions de Bill - Anonyme


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pas le cours de notre existence?

       Nous ne pouvions pas dire que nous n’étions pas capables de croire, d’aimer ou d’adorer. Sous une forme ou une autre, nous avions vécu par la foi, presque uniquement.

      ALCOHOLICS ANONYMOUS, P. 54

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      Tous pareils dans les moments difficiles

      Au début, il a fallu quatre bonnes années avant qu’une seule femme alcoolique puisse trouver une abstinence durable chez les AA. Comme les « moins atteints », les femmes se disaient différentes ; les AA ne pouvaient pas être pour elles. Cependant, dès que les communications se sont améliorées, surtout grâce aux femmes elles-mêmes, les choses ont changé.

       Ce processus d’identification et de transmission a continué de se multiplier. Le clochard se disait différent. Plus fort encore, le mondain (l’abruti de Park Avenue) répétait la même – de même que l’artiste, le professionnel, le riche, le pauvre, le religieux, l’agnostique, l’Indien et l’Esquimau, le vétéran et le prisonnier.

       Maintenant, tous ces gens, et quantité d’autres, parlent avec sobriété de la grande ressemblance de tous les alcooliques quand ils admettent finalement leur défaite.

      GRAPEVINE, Octobre 1959

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      Ne pas s’arrêter

      Dans les premiers jours des AA, je me souciais peu de l’absence de progrès dans certains domaines de ma vie. Il y avait toujours cette excuse : « Apès tout, me disais-je, je m’occupe d’affaires tellement plus importantes ». C’était là mon excuse idéale pour me sentir rassuré et content de moi.

      * * * *

      Combien parmi nous oseraient déclarer : « Bravo! Je suis abstinent et heureux. Que puis-je vouloir d’autre, ou faire de mieux? Je suis bien comme je suis ». Nous savons qu’une telle suffisance se paie inévitablement par une rechute, suivie tôt ou tard d’un réveil très brutal. Nous devons progresser, autrement nous reculons. Pour nous, le statu quo n’est valable que pour aujourd’hui, jamais pour demain. Il nous faut changer, nous ne pouvons pas rester dans l’immobilisme.

      1. GRAPEVINE, Juin 1961

       2. GRAPEVINE, Février 1961

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      La véritable indépendance de l’esprit

      Plus nous acceptons de dépendre d’une Puissance supérieure, plus nous devenons vraiment indépendants. La dépendance, par conséquent, telle que les AA la pratiquent, est vraiment un moyen d’acquérir une authentique indépendance de l’esprit.

       Dans la vie de tous les jours, il est surprenant de constater à quel point nous sommes dépendants et combien nous en sommes inconscients. Dans chaque maison moderne, un réseau de fils électriques apporte le courant et la lumière. En acceptant ainsi notre dépendance envers cette merveille de la science, nous nous retrouvons plus indépendants personnellement. Et en plus, nous avons un meilleur confort et une plus grande sécurité. Le courant se rend exactement aux endroits voulus. Fidèlement et sans bruit, l’électricité, cette énergie étrange dont bien peu de gens comprennent la nature, répond à nos besoins quotidiens les plus courants.

       Bien que nous acceptions volontiers ce principe d’une saine dépendance dans plusieurs de nos affaires personnelles, souvent, nous lui résistons avec force quand il s’agit de l’appliquer comme moyen de croissance dans la vie spirituelle. Il est évident que nous ne connaîtrons jamais la liberté de Dieu, jusqu’à ce que nous tentions de chercher à connaître Sa volonté à notre égard. Le choix nous appartient.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 42-43

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      Un sursis quotidien

      Nous ne sommes pas guéris de l’alcoolisme ; nous bénéficions seulement d’un sursis quotidien, lequel dépend du maintien de notre forme spirituelle.

      * * * *

      Chez les Alcooliques anonymes, on obéit vraiment aux principes spirituels, d’abord parce qu’il le faut bien, mais en fin de compte parce que nous aimons le genre de vie que cette obéissance nous procure. Une souffrance profonde et un très grand amour : voilà les deux seuls agents disciplinaires chez les AA. Il ne nous en faut pas d’autres.

      1. LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 96

       2. LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 200

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      Les fauteurs de troubles – nos professeurs

      Peu parmi nous craignent encore le tort qu’un nouveau peut faire à la réputation ou à l’efficacité des AA. Ceux qui rechutent, ceux qui mendient, ceux qui scandalisent, ceux qui ont l’esprit tordu, ceux qui se rebellent contre le programme, ceux qui exploitent la réputation des AA – toutes ces personnes sont incapables de nuire bien longtemps à un groupe des AA.

       Certains d’entre eux sont devenus nos membres les plus respectés et les plus aimés. D’autres ont continué à mettre notre patience à l’épreuve, tout en étant abstinents. D’autres sont partis. Nous avons commencé à considérer ces fauteurs de troubles, non comme des dangers, mais plutôt comme nos professeurs. Ils nous obligent à cultiver la patience, la tolérance et l’humilité. Nous finissons par comprendre qu’ils sont plus malades que nous et que nous qui les condamnons sommes des Pharisiens dont la fausse vertu fait le plus grand tort spirituel à notre groupe

      GRAPEVINE, Août 1946

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      La gratitude devrait aller de l’avant

      « La gratitude devrait être tournée vers l’avenir et non vers le passé.

       « En d’autres mots, si vous transmettez le message à d’autres, ce sera la meilleure façon de remettre aux AA l’aide que vous avez reçue. »

      * * * *

      Aucune satisfaction n’a été plus profonde et aucune joie plus grande que par une Douzième Étape bien faite. De voir s’ouvrir avec émerveillement les yeux de ces hommes et de ces femmes qui passent des ténèbres à la lumière, de voir leur vie prendre soudainement une signification et une orientation nouvelles, et surtout de voir ces gens s’éveiller à la présence d’un Dieu d’amour dans leur vie – voilà en substance notre récompense pour avoir porté le message des AA à un autre alcoolique.

      1. LETTRE, 1959

       2. LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 125-126

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      Se libérer d’une « cuite sèche »

      « Parfois, nous sommes déprimés. Je devrais le savoir pour avoir été moi-même champion de cuites sèches. Même si les causes apparentes faisaient partie du problème – des événements déclencheurs qui précipitaient la dépression – j’ai tout lieu de croire que les causes sous-jacentes étaient beaucoup profondes.

       « Intellectuellement, je pouvais accepter mon état. Au plan émotif, je ne le pouvais pas.

       « À ce problème, il n’y a certainement pas de solutions miracles. Mais une partie de la réponse consiste sûrement à faire des efforts constants pour mettre en pratique toutes les Douze Étapes des AA. »

      LETTRE, 1954

      31

      Le plan divin

      « Dans le plan divin, rien n’est gaspillé. L’échec nous donne une leçon d’humilité douloureuse mais nécessaire. »

      *


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