Nous en sommes venus à croire. Anonyme

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Nous en sommes venus à croire - Anonyme


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à parler de mon expérience. J’avais peur qu’on ne me croie pas et qu’on se moque de moi. J’ai appris plus tard que d’autres membres avaient eu des expériences semblables à la mienne.

      À mon avis, une expérience spirituelle, c’est ce que Dieu accomplit pour un être humain alors qu’il est absolument incapable de le faire par lui-même. Un réveil spirituel, c’est ce que fait un homme lorsqu’il désire voir sa vie transformée en suivant un programme éprouvé de croissance spirituelle. Et cette aventure n’a pas de fin.

      Raleigh, Caroline du Nord

      LA PRIÈRE

      3

      Chez les AA, nous avons découvert

       que les résultats bénéfiques de la prière

       ne font aucun doute. Nous les connaissons

       et nous en avons fait l’expérience.

       Tous ceux qui ont persisté

       ont acquis une force qu’ils ne

       possédaient pas ordinairement.

       Ils ont trouvé une sagesse qui

       dépasse leur capacité usuelle.

       Ils ont aussi développé peu à peu

       une paix d’esprit qui se maintient

       dans les circonstances difficiles.

      Bill W.

       « Les Douze Étapes et les Douze Traditions », p. 119

      UN BESOIN INFINI

      En fait, j’ai toujours trouvé plutôt difficile de laisser la volonté supérieure et parfaite d’Allah diriger ma vie et gouverner ma volonté. Pourtant, lorsqu’il m’arrive de faire d’humbles efforts pour accepter avec sérénité Sa volonté à mon égard dans certaines circonstances de ma vie, je me sens absolument soulagé du poids que j’ai porté sur mes épaules. Ma pensée ne s’égare plus et mon coeur est rempli de joie à chacune de mes respirations.

      Ma plus merveilleuse découverte est que la prière donne des résultats. Je commence à percevoir Allah comme un Créateur plein d’amour qui s’intéresse à moi d’une façon particulière. Sinon, il ne m’aurait pas conduit vers les AA et il ne m’aurait pas accordé tant de chances de me relever de mes chutes. Il est patient et miséricordieux.

      Même si un inventaire moral et un examen quotidien nous révèlent une myriade d’imperfections dans notre comportement, il nous est impossible, en tant qu’êtres humains, de démêler toutes les faiblesses de notre personnalité. Alors, le soir, quand je Le remercie pour la sobriété de la journée, je Lui demande en plus de m’aider à m’améliorer et de me donner la Sagesse de découvrir ces faiblesses en moi que je ne vois pas.

      Bref, le besoin de prier est infini!

      Karachi, Pakistan

      PLUS QU’UN SYMBOLE

      Il n’y a pas si longtemps, durant ma période d’alcoolisme actif, lorsque mes forces ou ma conscience s’estompaient, je trouvais toujours le moyen de mettre un genou par terre avant de me laisser choir dans mon lit. En m’agenouillant, je bredouillais: « Mon Dieu, me voici! Je suis soûle. » Je ne dis pas cela pour qu’on me félicite d’avoir conservé un certain vestige de la foi de mon enfance, mais pour démontrer que l’on demeure profondément ancré à des symboles, même si on en a oublié le sens.

      Mais lorsque ma vie a pris un nouveau tournant de façon miséricordieuse et que j’ai tout remis entre les mains des AA – parce que je ne pouvais faire autrement pour continuer à vivre – une nouvelle prière a remplacé l’ancienne. D’un ton monotone, chaque fois que je me trouvais seule, je répétais: « Mon Dieu, redonne-moi la raison. »

      La réponse est finalement arrivée. J’étais surprise de constater que j’étais saine d’esprit! Pouvoir voir clairement « ce que j’étais » à cette période de ma vie me donnait l’impression d’être clairvoyante. Je voyais la vie de quelqu’un que je n’avais vraiment jamais connu, même si je savais tout ce qui lui était arrivé. Je ne suis pas assez perspicace pour comprendre comment ou pourquoi, mais au moins, je sais que je peux voir les tendances de ce comportement.

      Depuis l’avènement de ce miracle discret, quand j’ai découvert avec joie que je n’avais pas besoin de boire et que je ne le voulais pas, j’ai continué à prier. Maintenant je fais des prières personnelles et amusantes, comme celle tirée d’une chanson, pour demander la paix sur terre, et tout d’abord en moi. La plupart de mes prières sont des courts mercis pour une faveur obtenue ou pour la grâce de m’avoir permis de réfléchir avant d’agir ou de réagir. Mes relations avec Dieu se sont améliorées, tout comme celles d’un enfant avec son père humain. J’apprécie davantage Sa bonté et Sa sagesse.

      Nashville, Tennessee

      « COMMENT PRIES-TU? »

      Lorsque je buvais, j’ai souvent demandé à Dieu de m’aider, mais j’en venais invariablement à Lui lancer tous les blasphèmes auxquels je pouvais penser et à Lui dire: « Si Tu es tout-puissant, pourquoi m’as-Tu laissé m’enivrer encore une fois et aboutir dans cette misère épouvantable? »

      Un jour, alors que j’étais assis sur le bord de mon lit, me sentant terriblement seul et m’apprêtant à glisser une cartouche dans mon fusil, je me suis écrié: « S’il y a un Dieu, qu’Il me donne le courage de presser la gâchette! »

      Une voix douce et claire m’a répondu: « Débarrasse-toi de cette cartouche ». J’ai ouvert la porte et je l’ai jetée dehors.

      Dans le moment de calme qui a suivi, je suis tombé à genoux et j’ai de nouveau entendu la même voix: « Appelle les Alcooliques anonymes. »

      J’en étais sidéré. J’ai regardé autour, me demandant d’où venait cette voix et j’ai crié: « Mon Dieu! » J’ai bondi et j’ai couru au téléphone. Comme je saisissais l’appareil, j’ai laissé tomber le récepteur. Je me suis assis par terre et d’une main tremblante, j’ai composé le « 0 » et j’ai crié à la standardiste d’appeler les AA.

      « Je vous communique les renseignements », me dit-elle.

      « Je tremble trop pour composer le moindre numéro. Va au diable! »

      Je ne peux expliquer pourquoi je n’ai pas raccroché. Je restais là, assis sur le plancher, le récepteur collé à l’oreille. Finalement j’ai entendu: « Bonjour! Ici les Alcooliques anonymes. Puis-je vous aider? »

      Après quatre mois d’abstinence chez les AA, nous avons recommencé, ma femme et moi, à vivre ensemble. J’avais toujours dit que c’était sa faute si je buvais trop; ses récriminations continuelles et ces braillards d’enfants pouvaient pousser n’importe qui à boire. Mais après trois mois de vie commune, j’ai vu à quel point c’était une femme et une mère merveilleuse. Pour la première fois, j’ai compris la différence entre aimer vraiment et exploiter quelqu’un.

      Puis, c’est arrivé. J’avais toujours eu peur d’aimer. Pour moi, aimer, c’était perdre. Je croyais que Dieu avait choisi ce moyen pour me punir de tout le mal que j’avais fait. Ma femme est tombée très malade et transportée d’urgence à l’hôpital. Le médecin m’a finalement avoué qu’elle avait le cancer. Elle ne supportera peut-être pas l’intervention chirurgicale, a-t-il dit, et si elle la supportait, ce ne serait qu’une question d’heures avant qu’elle ne meure.

      J’ai fait volte-face et j’ai traversé le corridor en courant. Je ne pensais qu’à me procurer une bouteille d’alcool. Je savais que c’est exactement ce que je ferais si je franchissais les portes de l’hôpital. Mais une Puissance plus forte que la mienne m’a arrêté et je me suis écrié: « Pour l’amour de Dieu, garde, appelez les AA pour moi! »

      Je


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