Histoire de la Guerre de Trente Ans. Friedrich Schiller

Читать онлайн книгу.

Histoire de la Guerre de Trente Ans - Friedrich Schiller


Скачать книгу
dans la majorité que pour combattre sa mère et ses sujets protestants. Ceux-ci, retenus dans le devoir par la politique éclairée de Henri IV, courent maintenant aux armes. Éveillés par l'occasion, encouragés par quelques chefs entreprenants, ils forment un État dans l'État et choisissent pour centre de leur naissant empire la forte et puissante ville de La Rochelle. Trop peu homme d'État pour étouffer, dès son principe, cette guerre civile par une sage tolérance, et bien éloigné d'être assez maître des forces de son royaume pour la conduire avec vigueur, Louis XIII se voit bientôt réduit à l'humiliante nécessité d'acheter par de grosses sommes d'argent la soumission des rebelles. Vainement la raison d'État le presse de soutenir contre l'Autriche les révoltés de Bohême, il faut que le fils de Henri IV reste pour le moment spectateur oisif de leur destruction: heureux si les calvinistes de son royaume ne se rappellent pas fort mal à propos leurs coreligionnaires d'au delà du Rhin! Un grand génie au timon de l'État eût réduit les protestants français à l'obéissance et conquis la liberté de leurs frères en Allemagne; mais Henri IV n'était plus, et sa politique ne devait renaître qu'avec Richelieu.

      Tandis que la France descendait du faîte de sa gloire, la Hollande, devenue libre, achevait l'édifice de sa grandeur. Il n'était pas encore éteint, le courage enthousiaste qui, allumé par la maison d'Orange, avait changé cette nation de marchands en un peuple de héros et l'avait rendue capable de maintenir son indépendance dans la guerre meurtrière contre les rois d'Espagne. Se souvenant de tout ce qu'ils avaient dû, dans l'œuvre de leur délivrance, aux secours étrangers, ces républicains brûlaient du désir d'aider leurs frères allemands à s'assurer un sort pareil, et leur ardeur était d'autant plus grande, qu'ils combattaient les uns et les autres le même ennemi, et que la liberté de l'Allemagne devenait le plus ferme rempart pour la liberté de la Hollande. Mais une république qui luttait encore pour sa propre existence, qui, par les plus admirables efforts, pouvait à peine faire tête, sur son propre territoire, à un ennemi supérieur, n'osait se priver des forces nécessaires à sa défense et les prodiguer, par une magnanime politique, pour les États étrangers.

      L'Angleterre elle-même, bien que, sur ces entrefaites, elle se fût agrandie de l'Écosse, n'avait plus en Europe, sous le faible Jacques Ier, l'influence que le génie dominateur d'Élisabeth avait su lui acquérir. Convaincue que la prospérité de son île était attachée à la sûreté des protestants, cette sage reine avait eu constamment pour maxime de favoriser toute entreprise qui tendait à l'affaiblissement de la maison d'Autriche. Son successeur manqua de génie pour comprendre ce système, aussi bien que de puissance pour le mettre en pratique. L'économe Élisabeth n'épargna point ses trésors pour secourir les Pays-Bas contre l'Espagne, et Henri IV contre les fureurs de la Ligue: Jacques Ier abandonna fille, petits-fils et gendre à la merci d'un vainqueur impitoyable. Tandis que ce monarque épuisait son érudition à chercher dans le ciel l'origine de la majesté royale, il laissait dépérir la sienne sur la terre. Les efforts que faisait son éloquence pour démontrer le droit absolu de la royauté rappelaient à la nation anglaise ses droits à elle, et, par une vaine prodigalité, il sacrifiait la plus importante de ses royales prérogatives, celle de se passer du Parlement et d'ôter la parole à la liberté. L'horreur instinctive qu'il avait d'une épée nue le faisait reculer même devant la guerre la plus juste. Son favori Buckingham se jouait de ses faiblesses, et sa vanité complaisante faisait de lui la dupe facile des artifices de l'Espagne. Tandis qu'on ruinait son gendre en Allemagne et qu'on gratifiait des étrangers du patrimoine de ses petits-fils, ce vieillard imbécile respirait avec délices l'encens que l'Autriche et l'Espagne faisaient fumer devant lui. Pour détourner son attention de la guerre d'Allemagne, on lui montra à Madrid une épouse pour son fils, et ce père facétieux équipa lui-même son fils romanesque pour la scène bizarre par laquelle il surprit sa fiancée espagnole. Cette fiancée échappa à son fils, comme la couronne de Bohême et l'électorat palatin à son gendre, et la mort seule déroba Jacques Ier au danger de terminer son règne pacifique par une guerre, uniquement pour n'avoir pas eu le courage de la montrer dans le lointain.

      Les troubles civils, préparés par son gouvernement mal-habile, éclatèrent sous son malheureux fils et forcèrent bientôt celui-ci, après quelques tentatives insignifiantes, de renoncer à prendre aucune part à la guerre d'Allemagne, pour combattre dans son propre royaume la rage des factions, dont il fut enfin la déplorable victime.

      Конец ознакомительного фрагмента.

      Текст предоставлен ООО «ЛитРес».

      Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.

      Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.

/9j/4AAQSkZJRgABAgAAAQABAAD/2wBDAAgGBgcGBQgHBwcJCQgKDBQNDAsLDBkSEw8UHRofHh0a HBwgJC4nICIsIxwcKDcpLDAxNDQ0Hyc5PTgyPC4zNDL/2wBDAQkJCQwLDBgNDRgyIRwhMjIyMjIy MjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjIyMjL/wAARCBLAC7gDASIA AhEBAxEB/8QAHwAAAQUBAQEBAQEAAAAAAAAAAAECAwQFBgcICQoL/8QAtRAAAgEDAwIEAwUFBAQA AAF9AQIDAAQRBRIhMUEGE1FhByJxFDKBkaEII0KxwRVS0fAkM2JyggkKFhcYGRolJicoKSo0NTY3 ODk6Q0RFRkdISUpTVFVWV1hZWmNkZWZnaGlqc3R1dnd4eXqDhIWGh4iJipKTlJWWl5iZmqKjpKWm p6ipqrKztLW2t7i5usLDxMXGx8jJytLT1NXW19jZ2uHi4+Tl5ufo6erx8vP09fb3+Pn6/8QAHwEA AwEBAQEBAQEBAQAAAAAAAAECAwQFBgcICQoL/8QAtREAAgECBAQDBAcFBAQAAQJ3AAECAxEEBSEx BhJBUQdhcRMiMoEIFEKRobHBCSMzUvAVYnLRChYkNOEl8RcYGRomJygpKjU2Nzg5OkNERUZHSElK U1RVVldYWVpjZGVmZ2hpanN0dXZ3eHl6goOEhYaHiImKkpOUlZaXmJmaoqOkpaanqKmqsrO0tba3 uLm6wsPExcbHyMnK0tPU1dbX2Nna4uPk5ebn6Onq8vP09fb3+Pn6/9oADAMBAAIRAxEAPwDEooox VkAKWiigAooooAKKTNLQAUlLRQAUUuKSgQlFLRQAlLRRQAUUtFACUUUUDCiiigAopM0tABRRRmkA UtJmloAQ0UGimAUUUUAFFFFIBcUYozQKADFJilooAKWkozQAtFJmjNAC0hpM0ZoAWlpuaM0AOopA aKACkpaMUwCiikzSAWiiloASilxSGmMKKSlFIBaSlooEJQKKKAFopKWmMKSlopAJSUtFMQlFLSEU AFFFFIQUUUUwEpKU0lAwFLSUtAAaQUUUCFopM0tAAKWkpaACkozSUAFFFFABRRRigApaKWgApaTN GaBodSUmaM0DCiiikIKKKMUAApaKKACikxS0AFFFFMBDRS0lACmkFBNApAOFFAooAKSlpKBhRRRQ AtFFFACGiiigAooooEFFFFABRRRQAUUUUwCjFFLSAKKKKYBRRRSAKKKKACkoopgFFJmlpAFBooNM QlFFFABQKKWgYUhpaQ0CGmkNLQRQISkpaTFMYUUYpQKAClFGKKACiiigAooooASiiigBDRRS0AFK KSloAKKKKACkoooAKKKTNAC0UUUAFFFFABTcU+koEIKKWigBKSlqJ5kjdEdgC/TNAD6Wk746/Slo EFFFFABSGlx+fpTDJH5nl+Yu/wDu55oAdS0n8/SloAWiiigAooooASilpMUDAUoopaAEpKWkoAKW kxS0ALS03NGaAHUlFFABS0lFABRRRQMKKKKBBRRRQAUUUUAFFFFABRSYooAWikooAKKKKACijHvR QAUUUUAFFFFABRRRQAUUUUAFLSUtABQKMUtAwpTRRQAhpBQaKAFooooAKKKKACikzRQISloooEFK KSlFAwpDS0hoAKUUlFIY6kozRTAKKKKAFopM0ZoAWikzS0AFIaWkpAFFFFMYClpBS0CFpDS0hpAF FFFMAooooAKBRQKAFpM0ZopAFFLQKACjFLRigBuKKWkxQACloooAKSlpMUAApaKKACikzRQAUUUU AFFFJmgB1FIDS0AFIRS0EUANpaMUUAFFFGaACikpaYCUhp1NNAC0UUUAFFGKKAA0lKaSgAoopaAC ilooASilooASilooATFFGKKBCUUUUCEFLSYoxQMWiijFAwpaTFGKACiiigBaWkpaBCUUUUALSUtJ QAUtJRmgYUGig0CEooooAKWkpaADFJRmlNACUuKQUtAAaSlNJQAlFLSUAApaTpRmgANFLSYoAKKK WgBRSUUUAFFFFAxRRQKKACiikoAWiijFABRRRQAopaQUtIYUUUUAFJmlpMUAFFBooAWikpaAF7Ul FFAgoopKAFooooAKKSloAKKKKACkoNFAwooooAM0tJS0AFLRRSAKKKKYCUUtJSAKKKKAClFJS0AG aM0lFAC5opKWgAoopKACiiigApM0tFAADS0lKKAClopDTAKSlpKQwpRSCnCgAFIaWmmgBKUUhpaA HUUlFAgNFFBoAKWm0tAxaKSigANFFFMQUGiigBKKDRSAKKKKYgptOpKBiCloFFACUUlFAhaKKKAF pM0UUAFFFLQAlFKaKBiCloFAoAKKKKAEpab3p4oAKKKKBhRRRSELRSUUALRiilNACUUUgpgFLRRS AKDRSGmAUCiikA4UUlLQAhooNFMYUUUUgFopKKACiiigAooooEFFFFAxaKKKACiiimAUUlFAC0Ul FIQtFFFABRRSUAFFFJTAKKTFLSAWg0UlMQUUUUDAUvpSUtABSUtFACYpKdSUCG0UtJQAUUhpc0wC ikzRQAUtFFABRRRQAlIaWkNABS0Cl7UAFFFFABQaKDQAlFFFACYopaQUAApaKKAClopKBC0lFLQA lIaKKAA00qCQSAceopaQ0CClpKWgBaXFIKWgBp6f4UhVd+7C7vXHNONNoAPT+ppaSloAWkpaSgBa KSloAKKSigYtLTaWgBaSjNFAC0UUUAJRRRQAUZoooAM0ZopaAEzRmiloATNGaKKADNGaKKADNGaK KADNGaKKADNFFFMAooooAKKKKQBRRS0AJRS0UAJRRRQAUUUUAFLSUtABQKKKAFopKWgApaSigYho oooAKWkpaACiig0AJRRSigQlFFFAgpaSloGFIaWkpAFFFFAxaDQKMUwCiiigAozSUtABS0lLQAUl LSUgQUuKBRQMKKKKBC0hoooAKMUUUAFFFFABRRQKACig0hoAWlpKWgBaWkooAMUUUUAJRS0lABRR RQAUUUUAJSUtJQAUtJRQAUUUUAFLSUUAOopKUUABpDRRQAGm5px6U00wFoFIKcKACkpRRQAlFFFA C0hpaKAENFFAoASloooAWiiigAooooAKKKKACiikNAhKKWigBKKKWgApaKKBiUUtFADTS0UUAFLR SUCCikNAoAWiiigAooooAKKKKACkpaDQAlFFKKAEpTSUUwClzSUUgCiikNAgNAopaAENFLRQM
Скачать книгу