La Mentalité Du Succès Des Grands Leaders. Yael Eylat-Tanaka

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La Mentalité Du Succès Des Grands Leaders - Yael Eylat-Tanaka


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peut être compris grâce à ce seul principe : une mauvaise attitude, un aveuglement face aux richesses de la vie, l'incapacité à voir ou reconnaître le succès comme une représentation de la vie entière, avec ses difficultés comme ses victoires.

      L'antidote est le changement de paradigme.

      Chapitre 1

      Le changement de paradigme

      Le succès c'est / ce n'est pas

      Le succès est l'un de ces mots fluides de notre lexique moderne pour désigne un peu tout: de la promotion professionnelle convoitée à l'embauche dans notre équipe de foot préférée. Le sens le plus fréquemment attribué à ce mot est celui d'une manne financière qui permettrait de réaliser tous nos rêves. La fortune et le prestige symbolisent le succès, probablement en raison de l'impression qu'un individu ayant accompli un exploit doit avoir des moyens financiers à la hauteur de cet accomplissement. Après tout, quel serait l'intérêt de créer du grand art ou de se battre pour gravir les échelons professionnels si aucune récompense financière n'était en jeu?

      Je crois que le concept de succès doit être redéfini. Van Gogh avait-il réussi? Pas selon les standards actuels. Il avait du mal à vendre ses tableaux, était dépressif avec un comportement instable, et il est mort pauvre. Pourtant ses oeuvres sont exposées et admirées dans quelques uns des plus grands musées du monde, et ses toiles se vendent aux enchères à des prix incroyables. Qu'en est-il de l'ex-président Jimmy Carter. Peut-on dire qu'il avait réussi? Il a dirigé le monde libre pendant un bref instant avant de prendre sa retraite et de mener une vie de philantropie où il construisait des maisons pour les pauvres et les démunis.

      Les stars hollywoodiennes, les magnats de Wall Street, et même les hommes politiques apparaissent dans les magazines de renom pour leur influence sur la culture, leur expertise financière ou pour leur sens des affaires. Ils représentent une forme de succès que nous vénérons, admirons et auquel nous aspirons. En tant que société, nous avons été endoctrinés et conditionnés au matérialisme et à l'accomplissemnt comme symboles d'une vie remplie. La fortune en elle-même semble être un synonyme du succès.

      La déchéance

      Nous adorons les célébrités. Nous les plaçons sur un piedestal, à juste titre ou non. L’unique raison de leur succès pourrait être un film à plusieurs millions de dollars ou bien un record de home run. D'ailleurs, nous sommes complètement surpris quand l'une de ces stars est prise en flagrant délit de malversation ou pire, de crime.

      Je me souviens d'une star de golf, Tiger Woods. Beau garçon, acommpli, doué, avec une femme magnifique et des enfants adorables. On lui a découvert des passe-temps de mauvais goût, et comme on s'y attendrait, sa femme a demandé le divorce, créant un scandale public. Plusieurs de ses sponsors ont résilié leurs contrats et il a ainsi perdu une grande partie de sa fortune. Pire, sa popularité a chuté et je ne peux qu'imaginer ce qu'il en est de son amour propre.

      Les joueurs de foot professionnels peuvent gagner des sommes indécentes, être adulés par les masses et servir de modèles de réussite. Ils sont interrogés par d'éminents journalistes, apparaissent en couverture de grands magazines, sont rémunérés par des sponsors pour des publicités les mettant à l'honneur. Leur image est utilisée comme emblême pour le produit dont ils font la promotion, associant de manière subliminale leur succès apparent avec le produit qu'ils représentent. Nous nous interrogeons rarement sur leur caractère. Si l'une de ces célébrités venait à faire la une des journaux à cause d'un faux pas, ou carrément d'un crime, les media relaieraient les évènements, analysant les mobiles, débattant d'eventuelles excuses publiques ou bien s'intéressant à outrance à l'auteur du crime et à ses petites dérives. Souvenez-vous des mois de reportages concernant le procès du double-meurtre d'O.J. Simpson. Qu'avait-il de si passionnant pour mériter tant de surveillance? Pourquoi le public était-il si pendu au moindre rebondissement de ce procès pour meutre? Oui, il est devenu célèbre comme joueur de football, et a profité de sa célébrité pour devenir commentateur sportif à la télévision, ainsi que pour apparaître dans quelques films moyens. Est-ce que nous considérons cela comme le succès?

      Il semble que la poursuite de la moindre once de gloire (ou peut-être notoriété), nous pousse à chercher des informations croustillantes à propos de la vie de cette personne. Les pages des magazines people sont remplies d'anecdotes au sujet du ridicule d'Hollywood ou des gros bonnets de Wall Street. Et tous les détails de leur vie sont étalés dans les media au vu de tous. Et en tant que société, nous nous l’acceptons. Les gros titres des journaux à scandale existent malgré tout pour la bonne raison que le public les réclame.

      Ces célébrités sont loin d'être les seules à s'autoriser des écarts de conduite. Il semble que la notoriété, la richesse, les fans, le prestige et l'adulation fassent disparaître peu à peu la notion de bien ou de mal. Si cela s'avère exact, la question serait pourquoi? Quelle est la relation entre l'accumulation de biens et l'amenuisement des principes de base? Est-ce le prix à payer pour les attributs de ce que nous appelons le succès?

      Nous adorons les célébrités pour la simple raison que nous aimerions jouir de leur succès, ou de ce que nous croyons être le succès. Si j'achète cette magnifique robe que j'ai vue sur Angelina Jolie ou bien cette Cadillac, alors je serai moi-même sexy et glamour, ou bien j'émanerai un peu du mystère de Matthew McConaughey. Je me sentirai moi aussi désirable et populaire. Si j'utilise cet après-rasage ou que je bois cette marque de bière, alors je nagerai également dans le luxe et le prestige. On peut s'imaginer écoutant un bon morceau de jazz à travers les murs, déambulant dans une pièce cossue, vêtu d'un smoking, attirant tous les regards, en particulier ceux des femmes n'attendant qu'un seul regard de notre part.

      Est-ce cela, le succès? Avons-nous tellement peu d'amour propre que nous devons puiser dans ces spectres?

      Nous devons réévaluer les personnes et les causes que nous érigeons au rang de héros. Nous devons nous demander s'ils méritent vraiment la célébrité que nous leur accordons. Nous tombons tous dans le piège des messages subliminaux des publicités, en examinant rarement les vies personnelles ou les motivations des objets de notre admiration, voire les nôtres; quelle que soit notre contrbution, bonne ou mauvaise, à notre propre vie et à celle des autres.

      La génération du "moi" n'a pas disparu sous les projecteurs, supplantée par une génération moins égocentrique et plus magnanime. La génération du "moi" a simplement évolué en génération Y, génération X ou millennials : une lignée restant dans la continuité du feeling, de ce qui convient à l'instant T, toujours centrée sur le "qu'est-ce que j'y gagne".

      La recherche du Soi

      Comment peut-on passer d'une attitude égoïste et égocentrique à un comportement plus holistique et plus sain? En effet, que se passe-t-il avec cette idée et ce désir d'accumuler? Les réponses ne sont pas si évidentes que ça.

      Les humains sont faits pour vivre en groupe, et cela implique une grande coopération entre eux. Chercher à tout prix à être le numéro un et consommer du “m'as-tu-vu” font partie des pratiques malsaines de notre société actuelle car ces attitudes n'encouragent pas la cohésion du groupe. En fait, bien au contraire : elles provoquent la division et la compétition. Ces attitudent se basent sur l'idée de rareté : si vous mangez un repas trop copieux, il n'y en aura pas assez pour moi.

      Vous pouvez penser que c’est anodin. Les humains ne vivent plus dans des grottes et n'ont pas besoin de chasser en groupe, ou de veiller la nuit pour éviter d'être dévorés par des meutes de chiens. Vous pouvez croire que nous avons évolué au point que les avanceées technologiques ont atténué notre besoin de l'autre et du compagnonnage qui nous protégeait autrefois. Vous devez penser que lorsqu’on est riche et qu'on peut s'acheter des joujoux, on a plus besoin de penser aux autres de la même manière; ou que faire la "société" à l'église tous les dimanches est bien suffisant jusqu'à la semaine suivante.

      Certains


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