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ASSASSIN. – Nous y allons, mon noble lord.

(Ils sortent.)

      SCÈNE IV

A Londres. – Une chambre dans la Tour Entrent CLARENCE ET BRAKENBURY

      BRAKENBURY. – D'où vous vient aujourd'hui, milord, cet air si abattu?

      CLARENCE. – Oh! j'ai passé une nuit déplorable, une nuit si pleine de songes effrayants et de fantômes hideux, qu'en vérité, comme je suis un fidèle chrétien, je ne voudrais pas en passer une autre semblable, dussé-je acheter à ce prix une éternité d'heureux jours! tant j'ai été pendant toute la soirée assiégé d'affreuses terreurs!

      BRAKENBURY. – Quel était votre songe, milord? Je vous prie, racontez-le-moi.

      CLARENCE. – Je me croyais échappé de la Tour et embarqué pour me rendre en Bourgogne, ayant mon frère de Glocester avec moi. Il est venu me chercher dans mon cabinet, pour nous promener sur le tillac du vaisseau, d'où nous jetions nos regards sur l'Angleterre, et nous nous rappelions l'un l'autre mille mauvais moments que nous avons eus à passer pendant les guerres d'York et de Lancastre. Tandis que nous arpentions le sol tremblant du tillac, j'ai cru voir Glocester faire un faux pas; comme je voulais le retenir, il m'a poussé par-dessus le bord, dans les vagues amoncelées de l'Océan. O Dieu! qu'il m'a semblé que c'était une mort douloureuse que de se noyer! Quel vacarme effrayant des eaux dans mes oreilles! Sous combien de formes hideuses la mort s'offrit à mes yeux! Je m'imaginai voir les effroyables débris de mille naufrages, des milliers d'hommes que rongeaient les poissons, des lingots d'or, des ancres énormes, des monceaux de perles, des pierres inestimables, des joyaux sans prix semés au fond de la mer; quelques-uns dans des têtes de morts; et là, dans les ouvertures qu'avaient occupées les yeux, s'étaient introduites à leur place, comme par dérision, des pierres brillantes qui semblaient contempler avec ardeur le fond fangeux de l'abîme, et se rire des os des morts répandus de tous côtés.

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      1

      We are the queen abjects.

      Nous sommes les abjects de la reine. Il a fallu renoncer à rendre cette amère plaisanterie de Richard, qui ne pouvait conserver en français le sel qu'elle a en anglais, où abjects et subjects ayant la même terminaison, l'un peut être substitué à l'autre sans laisser aucune équivoque sur l'intention de l'interlocuteur.

      2

      Till I lie with you.

      3

      La comtesse du Richmond, mère du jeune comte de Richmond depuis Henri VII, avait épousé en secondes noces lord Stanley.

      4

      To whom in all this presence speaks your grace?

      –To thee that hast nor honesty nor grace.

      Il a fallu, pour conserver quelque chose de la forme de cette réplique de Glocester, substituer le mot honneur au mot grâce, qui ne peut s'entendre en français dans le sens qu'il a ici en anglais.

      5

      Ay marry may she!

      -What marry may she?

      -What marry may she? marry with a king.

      Il y a ici un jeu de mots entre le mot marry, espèce de serment, et marry, qui signifie marier, épouser. Il a fallu, pour conserver quelque sens à cette partie du dialogue, substituer à marry le serment par la messe, assez familier aux Anglais de cette époque.

      6

      Richard portait dans ses armes un sanglier que Marguerite, pour l'insulter davantage transforme ici en pourceau (hog).

      7

      Bouttled spider, araignée en forme de bouteille.

      8

      Your aiery buildeth in our aiery nest, jeu de mots entre aiery (aire) et aiery (aérien).

1

We are the queen abjects.

Nous sommes les abjects de la reine. Il a fallu renoncer à rendre cette amère plaisanterie de Richard, qui ne pouvait conserver en français le sel qu'elle a en anglais, où abjects et subjects ayant la même terminaison, l'un peut être substitué à l'autre sans laisser aucune équivoque sur l'intention de l'interlocuteur.

2

Till I lie with you.

3

La comtesse du Richmond, mère du jeune comte de Richmond depuis Henri VII, avait épousé en secondes noces lord Stanley.

4

To whom in all this presence speaks your grace?

–To thee that hast nor honesty nor grace.

Il a fallu, pour conserver quelque chose de la forme de cette réplique de Glocester, substituer le mot honneur au mot grâce, qui ne peut s'entendre en français dans le sens qu'il a ici en anglais.

5

Ay marry may she!-What marry may she?-What marry may she? marry with a king.

Il y a ici un jeu de mots entre le mot marry, espèce de serment, et marry, qui signifie marier, épouser. Il a fallu, pour conserver quelque sens à cette partie du dialogue, substituer à marry le serment par la messe, assez familier aux Anglais de cette époque.

6

Richard portait dans ses armes un sanglier que Marguerite, pour l'insulter davantage transforme ici en pourceau (hog).

7

Bouttled spider, araignée en forme de bouteille.

8

Your aiery buildeth in our aiery nest, jeu de mots entre aiery (aire) et aiery (aérien).


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