L’Amour Comme Ça . Sophie Love

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L’Amour Comme Ça  - Sophie Love


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choix avait-elle ? Lance s’était démené pour elle, s’était assuré qu’elle obtienne la meilleure mission. Il n’y avait pas d’autre choix, elle devait accepter l’article. Tout le monde voulait qu’elle le fasse, et sa carrière en dépendait. Elle devrait juste faire semblant.

      Ou, peut-être, elle n’aurait pas à prétendre. Peut-être rencontrerait-elle un nouvel homme. Pas un autre Shane, pas quelqu’un dont elle pourrait tomber éperdument amoureuse, mais un italien passionné avec qui elle pourrait avoir une liaison éclair. Pas d’attaches, pas d’amour, seulement le désir.

      Elle sourit en son for intérieur. Peut-être était-ce le remède à un cœur brisé ! L’amour était peut-être la dernière chose qui lui venait à l’esprit, mais il était possible qu’une amourette avec un bel italien soit juste l’antidote dont elle avait besoin pour se remettre de Shane.

      Elle regarda Lance et leva un sourcil.

      « Merci », dit-elle. « Quand est-ce que je pars ? »

      CHAPITRE QUATRE

      « Demain ? », s’exclama Bryn en se perchant sur l’accoudoir du canapé.

      Keira acquiesça et se mit à parcourir le petit appartement à la hâte pour ramasser ses affaires et les jeter dans sa valise. Elle trépignait d’excitation.

      « Tu peux y croire ? Tu vas récupérer ton espace pendant trois semaines entières. »

      « Mais tu vas manquer Halloween », gémit Bryn. « Malcolm et Glen voulaient nous emmener à une fête. »

      Keira leva les yeux au ciel. « Quel dommage », dit-elle sarcastiquement.

      Juste à ce moment la sonnette retentit. Bryn alla y répondre en utilisant le système d’interphone pour voir qui était là. Elle regarda Keira par-dessus son épaule, les yeux plissés.

      « Pourquoi Shelby et Maxine sont-elles à ma porte ? »

      Maxine et Shelby étaient les deux plus vieilles amies de Keira, qu’elle avait rencontré à l’université. Bryn les détestait, même si Keira ne comprenait pas pourquoi et supposait qu’il s’agissait de jalousie.

      « J’ai complètement oublié », s’exclama Keira. « Je les ai invitées pour boire un verre il y a une éternité. C’était censé être pour rattraper le temps perdu avant que Shane n’arrive et prenne tout mon temps. C’est OK ? »

      « Je n’ai clairement pas le choix », répondit Bryn, l’air énervée. « C’est dommage, cependant. Nous aurions pu passer une soirée vraiment amusante rien que toutes les deux, puisque tu vas partir pendant si longtemps… »

      « Désolée », répondit Keira en haussant les épaules. « Je ne savais pas que ce serait ma dernière soirée au moment où je l’ai organisée. J’avais supposé que tu serais sortie avec quelqu’un comme la plupart des soirs. »

      On frappa à la porte, et Bryn se leva avec un soupir pour aller ouvrir. Lorsque la porte s’ouvrit, Keira entendit les exclamations joyeuses de Maxine et de Shelby. Elle se dépêcha d’aller voir ses deux amies – la petite Shelby avec ses longs cheveux blonds platine, et l’élancée Maxine avec ses courtes boucles noires et sa peau sombre.

      « Keira ! », s’exclamèrent-elles en passant leurs bras autour d’elle.

      « Ça fait trop longtemps », lui dit Maxine à l’oreille.

      « J’étais certaine que tu ne reviendrais jamais à New York », ajouta Shelby dans l’autre.

      Keira recula. « Je sais, je suis désolée. Tout s’est passé si vite – être envoyée en Irlande, rompre avec Zach, déménager de l’appartement. Je n’ai simplement pas trouvé le temps de reprendre mes esprits. »

      Bryn, qui se tenait toujours là à tenir la porte ouverte, ajouta, lapidaire, « C’était un moment uniquement familial, tu sais ? »

      « Bien sûr », dit Maxine avec un sourire forcé.

      Keira attira ses amies dans l’appartement. « Venez, allons boire. Et parler. »

      « Et faire ses bagages », ajouta Bryn d’un ton maternel.

      Elles firent toutes irruption dans l’appartement, en bavardant avec frivolité. Bryn ouvrit à contrecœur une bouteille de vin pour qu’elles la partagent, puis s’assit à l’îlot de cuisine avec un soupir, et tendit un verre à chacune des amies de Keira avec une sombre expression.

      « Alors, tu pars en Italie ? », demanda Shelby, toute souriante d’excitation. « Pour combien de temps cette fois ? »

      « Trois semaines », répondit Keira en pliant des vêtements et en les plaçant dans sa valise. « C’est en quelque sorte ma niche au magazine en ce moment. Je pars à l’étranger et j’écris un article sur l’amour. Ils m’appellent le Gourou de l’Amour. »

      Shelby et Maxine échangèrent un regard que Keira put immédiatement déchiffrer.

      « Je sais, je suis sans espoir avec les relations. Deux ruptures en autant de mois, n’est-ce pas ? Mais je peux juste jouer un personnage. »

      « Tu veux dire mentir ? », demanda Maxine dans un éclat de rire.

      « S’il le faut », répondit Keira. Elle se remémora combien elle avait eut du mal à écrire le dernier article. Puis elle avait été cynique en essayant de nier le fait qu’elle était en train de tomber amoureuse de l’Irlande, et plus précisément de Shane. Maintenant elle était supposée adopter l’autre point de vue, être une inconditionnelle romantique, une convertie qui se laisserait facilement et volontiers s’égarer dans l’amour et la passion. Elle ressentait tout le contraire.

      « Tu devras juste tomber amoureuse d’un italien », ajouta Shelby.

      Keira sourit. « Est-ce que ce ne serait pas plaisant ? », songea-t-elle, même si elle avait l’impression qu’une religieuse dans un monastère avait plus de chances de connaître une histoire d’amour passionnée qu’elle en ce moment.

      « Tu vas manquer Halloween », ajouta Maxine, morose.

      « Je sais, c’est dommage », répondit Keira. « Ce sont mes vacances préférées. Mais ils se surpassent en Italie aussi. C’est en fait comme une fête de quatre jours, je crois. La Journée des Morts, la Toussaint, c’est une affaire énorme. Une grande fête. »

      Shelby croisa les bras et feignit d’être offensée. « En gros, tu es en train de dire que ton Halloween sera meilleur que le nôtre. »

      « Non ! », protesta Keira en riant. « Enfin, peut-être. »

      Tout le monde rit. Sauf Bryn, évidemment. Elle regardait fixement son verre de vin en boudant.

      « Quoi qu’il en soit », dit Keira, « nous pourrons passer un super Thanksgiving ensemble. Je serai de retour d’ici là. »

      La tête de Bryn se releva brusquement. « Nous allons passer Thanksgiving chez maman cette année, tu te souviens ? Juste nous trois. »

      « C’est pour le repas », conteste Keira. Elle s’impatientait face à sa sœur difficile. « Je peux passer le reste de la journée avec mes amies, non ? »

      « Bien sûr que tu peux », souffla Bryn. Elle se remit à regarder dans son verre.

      Maxine haussa les sourcils. Elle et Shelby étaient habitués à l’attitude de Bryn, mais Keira ne pouvait pas comprendre pourquoi Bryn devait être si possessive à son égard. Elle pouvait avoir d’autres personnes dans sa vie ! Bryn était elle-même super-indépendante et avait toujours plein d’amis et de petits-amis, elle passait sa vie à courir pour assister à des événements. Pourtant, dès que Keira voulait passer du temps avec quelqu’un d’autre qu’elle, elle se mettait de mauvaise humeur. Honnêtement, Keira avait parfois l’impression d’être


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