Si elle craignait. Блейк Пирс

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Si elle craignait - Блейк Пирс


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SIX

       CHAPITRE SEPT

       CHAPITRE HUIT

       CHAPITRE NEUF

       CHAPITRE DIX

       CHAPITRE ONZE

       CHAPITRE DOUZE

       CHAPITRE TREIZE

       CHAPITRE QUATORZE

       CHAPITRE QUINZE

       CHAPITRE SEIZE

       CHAPITRE DIX-SEPT

       CHAPITRE DIX-HUIT

       CHAPITRE DIX-NEUF

       CHAPITRE VINGT

       CHAPITRE VINGT ET ONE

       CHAPITRE VINGT-DEUX

       CHAPITRE VINGT-TROIS

       CHAPITRE VINGT-QUATRE

       CHAPITRE VINGT-CINQ

       CHAPITRE VINGT-SIX

       CHAPITRE VINGT-SEPT

       CHAPITRE VINGT-HUIT

      PROLOGUE

      Quand Tamara Bateman entra dans la maison à 15h30 cet après-midi-là, elle se rappela soudain pourquoi elle aimait autant son travail. En tant qu’agent immobilier à Estes, dans le Delaware, elle visitait au moins quatre nouvelles maisons par semaine. La plupart du temps, ces maisons étaient tout au plus passables – des copies conformes d’autres constructions dans la région, en général avec un prix de vente dans les quatre cent mille dollars. Mais de temps en temps, il lui arrivait d’entrer dans une maison et d’avoir une sorte de pressentiment… de savoir que cet endroit allait être la maison parfaite pour quelqu’un.

      Et cette demeure du 157 Hammermill Street était l’une de ces maisons. Ce n’était pas une nouvelle construction, comme certaines des résidences qu’elle avait montrées cette semaine, mais elle était assez récente. Construite en 2005, elle avait été occupée par un couple marié sans enfants, avant d’être vendue à un propriétaire foncier qui l’avait encore modernisée un peu plus. C’est pourquoi elle donnait cette impression de neuf. Mais bien sûr, ça avait beaucoup à voir avec l’excellent travail de nettoyage qui avait été fait avant de la mettre en vente.

      C’était une maison magnifique. Tous les sols avaient été refaits, les murs avaient été repeints et les baies vitrées offraient de superbes vues sur le jardin arrière. Avec un bon décorateur et quelques meubles modernes, l’endroit avait tout le potentiel nécessaire pour se transformer en une maison idéale.

      Ça faisait maintenant deux semaines que Tamara la faisait visiter et bien que l’endroit ait à chaque fois suscité de l’intérêt, il n’y avait pas encore eu d’offre d’achat. Non meublée et impeccablement nettoyée, la maison offrait toutes les possibilités imaginables. Mais Tamara commençait à se demander si l’absence de meubles n’était pas justement ce qui lui causait du tort.

      Elle sortit son téléphone et commença à prendre des notes qui lui permettraient d’améliorer la description de la maison. Elle savait qu’il n’y avait pas de recette miracle pour décrire une propriété en vente, mais c’était quelque chose qu’elle aimait faire. Elle avait l’impression d’avoir un don pour ça – comme si elle rédigeait une sorte de poème. Et vu qu’elle allait la faire visiter demain, elle voulait s’assurer de présenter l’endroit sous son meilleur profil.

      Elle traversa l’immense salon et entra dans la magnifique cuisine équipée d’un évier de style fermette et de tabourets aux allures industrielles. Alors qu’elle essayait de trouver un mot original pour décrire le plan de travail en marbre, elle entendit un bruit à l’étage. C’était un léger bruissement, à peine perceptible. Elle pencha la tête sur le côté, tendit l’oreille et se rendit compte qu’elle n’avait pas rêvé.

      C’était un bruit beaucoup plus léger que des bruits de pas. Elle se dit qu’une des fenêtres avait dû rester ouverte et que la brise légère d’automne devait faire voler les rideaux. C’était exactement ce à quoi ça ressemblait. Mais personne n’était venu ici au cours des deux ou trois derniers jours. Et les seules personnes qui avaient actuellement les clés de l’endroit, c’était elle, le propriétaire et l’entrepreneur qui avait remis l’endroit à neuf.

      Elle faillit ignorer le bruit, jusqu’à ce qu’elle l’entende à nouveau. Cette fois-ci, elle était presque certaine qu’il s’agissait du bruissement de rideaux. Mais il lui était difficile d’imaginer que le propriétaire, ou l’entrepreneur, ait ouvert une fenêtre et l’ait laissée ouverte.

      Elle essaya de se rappeler s’il avait plu au cours des trois derniers jours. Elle ne pensait pas que ça avait été le cas, mais il était également possible qu’un oiseau ou un insecte soit entré. Agacée, Tamara retraversa le salon et se dirigea vers l’escalier qui menait à l’étage. En gravissant les marches, plusieurs phrases lui vinrent en tête pour décrire ce magnifique et spacieux escalier.

      Mais avant qu’elle arrive à l’étage, elle entendit à nouveau le bruit. Cette fois-ci, c’était différent, plus prononcé. Et elle n’était plus tout à fait sûre que ce soit le bruissement de rideaux. On aurait vraiment dit que c’étaient des bruits de pas.

      Mais ça n’avait pas de sens. Seuls le propriétaire et l’entrepreneur – un homme de cinquante-six ans du nom de Bob – avaient la clé de la maison. Et Bob était actuellement à New York pour assister à un spectacle avec sa femme. Tamara le savait parce qu’il lui en avait parlé la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Quant au propriétaire, il n’était pas du genre à se préoccuper de ses maisons, une fois qu’elles étaient listées auprès d’une agence immobilière.

      Alors qui pouvait bien se trouver à l’étage ?

      Mais en dépit de cela, elle continua à gravir les marches. Elle n’était plus qu’à deux pas du couloir. Elle vit la moquette et le bas des portes qui ouvraient sur les deux premières pièces de l’étage.

      Elle faillit demander à haute voix s’il y avait quelqu’un, mais elle se dit que ce serait stupide de sa part. Car s’il y avait vraiment quelqu’un, c’était peut-être mieux qu’il ne sache qu’elle était là.

      Ne sois pas stupide, se dit-elle. Il n’y a rien à voler dans cette maison. S’il y a quelqu’un à l’étage, ça ne peut être que Bob ou un voisin un peu trop curieux. Et si c’est un voisin, ça veut dire que Bob a oublié de fermer la porte à clé la dernière fois qu’il est


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