La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie. Charley Brindley

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La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie - Charley Brindley


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soleil, puis regarda sa montre. “Ca me rend complètement dingue. Il est où Sparks?”

      “Ici, Mon adj’.”

      “Revérifie l’indication du GPS.”

      “Il indique toujours qu’on est sur la Côte d’Azur.”

      “Trover,” dit Alexander, “C’est quoi l’autonomie d’un  C-130?”

      “Environ 4,800 kilomètres sans refaire le plein.”

      Alexander tapota son crayon sur la carte. “La France doit bien être à 6,400 kilomètres de Kandahar,” dit-il. “Même si l’appareil avait assez de carburant pour voler jusqu’en France – ce qu’il n’a pas fait – ça nous obligerait à voler pendant plus de douze heures – ce qui n’a pas été le cas. Alors, on arrête les conneries avec la Côte d’Azur.” dit-il en les dévisageant. “D’accord?”

      Sparks secoua la tête.

      “Qu’est-ce qu’il y a?” demanda Alexander.

      “Vous voyez nos ombres?” demanda Sparks.

      En regardant par terre, ils ne virent que très peu d’ombre.

      “Je pense qu’il doit être environ midi,” dit Sparks. “Nos montres ne sont pas à l’heure.”

      “Nos montres – pas à l’heure?”

      “Je vous dis juste ce que je vois. A cinq heures de l’après-midi, le soleil devrait être là-bas.” Sparks pointa vers le ciel à environ quarante-cinq degrés au-dessus de l’horizon. “Et nos ombres devraient être allongées, mais le soleil est là-haut.” dit-il en pointant juste au-dessus de lui. “En ce moment, il est midi sur la Côte d’Azur.” dit-il en regardant Alexander qui le regardait de travers. “Il y a cinq heures en moins entre la France et l’Afghanistan.”

      Alexander le dévisagea un instant d’un air furieux. “Bon, la seule manière de régler le problème c’est de trouver notre caisse d’armement, d’en sortir ta mini-chiotte et de l’envoyer en l’air pour voir où on est, nom de Dieu.”

      “Comment on va faire pour trouver notre caisse, Mon adj’?” demanda Lojab. “Il va falloir qu’on trouve quelqu’un qui parle anglais.”

      “Elle s’appelle ‘Libellule,’” marmonna Sparks.

      “Hé,” dit Karina, “voilà d’autres cavaliers qui s’amènent.”

      Ils regardèrent passer deux colonnes de soldats à cheval lourdement armés. Ces chevaux étaient plus grands que tous ceux qu’ils avaient vus jusque là, et les hommes portaient des plastrons en fer avec les casques assortis. Leurs protections d’épaules et de poignets étaient faites en cuir épais, ils portaient des boucliers ronds en travers du dos et chaque homme portait une longue épée, ainsi que des poignards et autres couteaux. Leur visage, leurs bras et leurs jambes portaient de nombreuses cicatrices de batailles. Les soldats montaient leurs chevaux avec des brides et des rênes, mais sans étriers.

      La cavalerie mit près de vingt minutes à passer. Derrière eux, la piste était déserte jusqu’à un point loin  derrière où elle disparaissait au détour d’un bosquet de petits pins d’Alep.

      “Eh bien,” dit Lojab, “finalement, voilà le dernier.”

      Alexander suivit du regard la piste. “Peut-être bien.”

      Après le passage de quarante éléphants, de centaines de chevaux et boeufs et plus de mille personnes, la piste était réduite en poudre.

      De l’autre côté de la piste, un soldat à cheval arriva au galop de la tête de la colonne. La section regarda le cavalier arrêter son cheval d’un dérapage puis virer pour chevaucher aux côtés d’un homme qui venait juste de prendre un virage dans la piste.

      “Ca doit être lui qui commande,” dit Lojab.

      “Lequel?” demanda Karina.

      “L’homme qui vient de tourner dans le virage.”

      “Ca se pourrait,” dit Alexander.

      C’était un homme de grande taille, et il montait un énorme destrier noir. A vingt pas derrière lui se trouvait le grand officier au manteau rouge écarlate qui était passé tout à l’heure, et derrière l’officier chevauchaient quatre colonnes de cavaliers qui portaient des plastrons rutilants en bronze avec les casques assortis. Leurs capes écarlates flottaient au vent.

      L’homme sur le cheval de guerre avançait au petit trot tandis que l’éclaireur s’adressait à lui. A aucun moment il ne donna l’impression de s’apercevoir de la présence du messager mais semblait écouter avec la plus grande attention ce qu’il avait à lui dire. Au bout d’un moment, l’homme sur le cheval de guerre prononça quelques mots et envoya le messager en avant au galop.

      Lorsque l’officier arriva à hauteur du Septième de Cavalerie, son cheval caracola de côté, tandis que lui et son cheval examinaient la section de l’adjudant Alexander. L’officier leur témoigna plus d’intérêt que n’importe qui d’autre ne l’avait fait auparavant.

      “Hé, Mon adj’,” dit Karina dans son combiné, “vous vous souvenez du général quatre-étoiles qui est venu le mois dernier au Camp Kandahar pour passer les troupes en revue?”

      “Ouais, c’était le Général Nicholson je crois.”

      “Eh bien, j’ai l’impression que je devrais me mettre au garde-à-vous et saluer aussi ce type.”

      Le type à cheval était assis droit comme la justice et son casque de bronze étincelant surmonté d’une crête d’iroquois en poils de sanglier le faisait paraître encore plus grand que ses un mètre quatre-vingt-dix. Il portait une tunique comme les autres, mais la sienne était faite dans une étoffe soyeuse de couleur rouge, et elle était cousue d’une belle double rangée de surpiqûres blanches. Les franges de son pagne en cuir étaient ornées d’argent, et la garde de son épée était incrustée d’argent et d’or, de même que le fourreau de sa falcata. Ses bottes étaient en cuir estampé et remontaient au-dessus de ses mollets.

      Sa selle était recouverte d’une peau de lion, et le cheval portait une lourde cuirasse sur le poitrail, ainsi qu’une armure de cuir sur les pattes de devant et une épaisse plaque d’argent sur le front. Le cheval était fougueux, et l’homme devait maintenir la pression sur les rênes pour l’empêcher de partir au galop. Une douzaine de clochettes pendaient à l’encolure de son harnais et elles tintaient au passage du cheval.

      “C’est sûr qu’il a une certaine allure autoritaire.”dit Alexander.

      “S’il y a quelqu’un qui devrait avoir des étriers,” dit Kawalski, “c’est bien ce type.”

      Un éclaireur remonta la piste au galop et fit effectuer un virage à son cheval pour se mettre à hauteur du général.  D’un mouvement vif du poignet, le général détourna son cheval de la section et écouta le rapport de l’éclaireur tout en s’éloignant avec lui d’Alexander et de ses hommes. Un instant plus tard, le général donna des consignes à l’éclaireur et l’envoya vers l’avant.

      L’escadron de cavaliers aux capes rouges manifesta davantage d’intérêt pour Alexander et ses troupes que les autres soldats. C’étaient de jeunes hommes, entre vingt et vingt-cinq ans, qui étaient bien habillés et montaient de beaux chevaux. Ils n’avaient pas de cicatrices de batailles comme les autres hommes.

      “Ils me font l’effet d’une bande de poules mouillées de sous-lieutenants.” Lojab cracha par terre en les regardant.

      “Ils sont comme des élèves-officiers qui sortent de l’école,” dit Autumn.

      Derrière les élèves-officiers venait encore un autre convoi de grands chariots à quatre roues. Le premier était chargé d’une dizaine de coffres lourds. Les autres contenaient des ballots de fourrures, des épées de rechange, des lances et des faisceaux de flèches, ainsi que de nombreux pots en terre cuite de la


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