The Complete Short Stories of Mark Twain (Illustrated). Mark Twain

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The Complete Short Stories of Mark Twain (Illustrated) - Mark Twain


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inférieure commencait à ressortir comme un gaillard d'avant, ses dents se découvcraient brillantes commes des fournaises, et un chien pouvait le taquiner, l'exciter, le mordre, le jeter deux ou trois fois par-dessus son épaule, André Jackson, c'était le nom du chien, André Jackson prenait cela tranquillement, comme s'il ne se fût jamais attendu à autre chose, et quand les paris étaient doublés et redoublés contre lui, il vous saisissait l'autre chien juste à l'articulation de la jambe de derrière, et il ne la lâchait plus, non pas qu'il la mâchât, vous concevez, mais il s'y serait tenu pendu jusqu'à ce qu'on jetât l'éponge en l'air, fallût-il attendre un an. Smiley gagnait toujours avec cette bête-là; malheureusement ils ont fini par dresser un chien qui n'avait pas de pattes de derrière, parce qu'on les avait sciées, et quand les choses furent au point qu'il voulait, et qu'il en vint à se jeter sur son morceau favori, le pauvre chien comprit en un instant qu'on s'était moqué de lui, et que l'autre le tenait. Vous n'avez jamais vu personne avoir l'air plus penaud et plus découragé; il ne fit aucun effort pour gagner le combat et fut rudement secoué, de sorte que, regardant Smiley comme pour lui dire:—Mon coeur est brisé, c'est ta faute; pourquoi m'avoir livré à un chien qui n'a pas de pattes de derrière, puisque c'est par là que je les bats?—il s'en alla en clopinant, et se coucha pour mourir. Ah! c'était un bon chien, cet André Jackson, et il se serait fait un nom, s'il avait vécu, car il y avait de l'etoffe en lui, il avait du génie, je la sais, bien que de grandes occasions lui aient manqué; mais il est impossible de supposer qu'un chien capable de se battre comme lui, certaines circonstances étant données, ait manqué de talent. Je me sens triste toutes les fois que je pense à son dernier combat et au dénoûment qu'il a eu. Eh bien! ce Smiley nourrissait des terriers à rats, et des coqs combat, et des chats, et toute sorte de choses, au point qu'il était toujours en mesure de vous tenir tête, et qu'avec sa rage de paris on n'avait plus de repos. Il attrapa un jour une grenouille et l'emporta chez lui, disant qu'il prétendait faire son éducation; vous me croirez si vous voulez, mais pendant trois mois il n'a rien fait que lui apprendre à sauter dans une cour retirée de sa maison. Et je vous réponds qu'il avait reussi. Il lui donnait un petit coup par derrière, et l'instant d'après vous voyiez la grenouille tourner en l'air comme un beignet au-dessus de la poêle, faire une culbute, quelquefois deux, lorsqu'elle était bien partie, et retomber sur ses pattes comme un chat. Il l'avait dressée dans l'art de gober des mouches, er l'y exercait continuellement, si bien qu'une mouche, du plus loin qu'elle apparaissait, était une mouche perdue. Smiley avait coutume de dire que tout ce qui manquait à une grenouille, c'était l'éducation, qu'avec l'éducation elle pouvait faire presque tout, et je le crois. Tenez, je l'ai vu poser Daniel Webster là sur se plancher,—Daniel Webster était le nom de la grenouille,—et lui chanter: Des mouches! Daniel, des mouches!—En un clin d'oeil, Daniel avait bondi et saisi une mouche ici sur le comptoir, puis sauté de nouveau par terre, où il restait vraiment à se gratter la tête avec sa patte de derrière, comme s'il n'avait pas eu la moindre idée de sa superiorité. Jamais vous n'avez grenouille vu de aussi modeste, aussi naturelle, douee comme elle l'était! Et quand il s'agissait de sauter purement et simplement sur terrain plat, elle faisait plus de chemin en un saut qu'aucune bete de son espèce que vous puissiez connaître. Sauter à plat, c'était son fort! Quand il s'agissait de cela, Smiley entassait les enjeux sur elle tant qu'il lui, restait un rouge liard. Il faut le reconnaitre, Smiley était monstrueusement fier de sa grenouille, et il en avait le droit, car des gens qui avaient voyagé, qui avaient tout vu, disaient qu'on lui ferait injure de la comparer à une autre; de facon que Smiley gardait Daniel dans une petite boîte a claire-voie qu'il emportait parfois à la Ville pour quelque pari.

      "Un jour, un individu étranger au camp l'arrête aver sa boîte et lui dit:—Qu'est-ce que vous avez donc serré là dedans?

      "Smiley dit d'un air indifférent:—Cela pourrait être un perroquet ou un serin, mais ce n'est rien de pareil, ce n'est qu'une grenouille.

      "L'individu la prend, la regarde avec soin, la tourne d'un côté et de l'autre puis il dit.—Tiens! en effet! A quoi estelle bonne?

      "—Mon Dieu! répond Smiley, toujours d'un air dégagé, elle est bonne pour une chose à mon avis, elle peut battre en sautant toute grenouille du comté de Calaveras.

      "L'individu reprend la boîte, l'examine de nouveau longuement, et la rend à Smiley en disant d'un air délibéré:—Eh bien! je ne vois pas que cette grenouille ait rien de mieux qu'aucune grenouille.

      "—Possible que vous ne le voyiez pas, dit Smiley, possible que vous vous entendiez en grenouilles, possible que vous ne vous y entendez point, possible que vous avez de l'expérience, et possible que vous ne soyez qu'un amateur. De toute manière, je parie quarante dollars qu'elle battra en sautant n'importe quelle grenouille du comté de Calaveras.

      "L'individu réfléchit une seconde et dit comme attristé:—Je ne suis qu'un étranger ici, je n'ai pas de grenouille; mais, si j'en avais une, je tiendrais le pari.

      "—Fort bien! répond Smiley. Rien de plus facile. Si vous voulez tenir ma boîte une minute, j'irai vous chercher une grenouille.—Voilà donc l'individu qui garde la boîte, qui met ses quarante dollars sur ceux de Smiley et qui attend. Il attend assez longtemps, réflechissant tout seul, et figurez-vous qu'il prend Daniel, lui ouvre la bouche de force at avec une cuiller à thé l'emplit de menu plomb de chasse, mais l'emplit jusqu'au menton, puis il le pose par terre. Smiley pendant ce temps était à barboter dans une mare. Finalement il attrape une grenouille, l'apporte à cet individu et dit:—Maintenant, si vous êtes prêt, mettez-la tout contra Daniel, avec leurs pattes de devant sur la même ligne, et je donnerai le signal; puis il ajoute:—Un, deux, trois, sautez!

      "Lui et l'individu touchent leurs grenouilles par derrière, et la grenouille neuve se met à sautiller, mais Daniel se soulève lourdement, hausse les épaules ainsi, comme un Francais; à quoi bon? il ne pouvait bouger, il était planté solide comma une enclume, il n'avancait pas plus que si on l'eût mis à l'ancre. Smiley fut surpris et dégoûté, mais il ne se doutait pas du tour, bien entendu. L'individu empoche l'argent, s'en va, et en s'en allant est-ce qu'il ne donna pas un coup de pouce par-dessus l'épaule, comma ca, au pauvre Daniel, en disant de son air délibéré:—Eh bien! je ne vois pas qua cette grenouille ait rien de muiex qu'une autre.

      "Smiley se gratta longtemps la tête, les yeux fixés sur Daniel; jusqu'à ce qu'enfin il dit:—Je me demande comment diable il se fait que cette bête ait refusé . . . Est-ce qu'elle aurait quelque chose? . . . On croirait qu'elle est enfleé.

      "Il empoigne Daniel par la peau du cou, le souléve et dit:—Le loup me croque, s'il ne pèse pas cinq livres.

      "Il le retourne, et le malheureux crache deux poignées de plomb. Quand Smiley reconnut ce qui en était, il fut comme fou. Vous le voyez d'ici poser sa grenouille par terra et courir aprés cet individu, mais il ne le rattrapa jamais, et ...."

      (Translation of the above back from the French:)

      THE FROG JUMPING OF THE COUNTY OF CALAVERAS

      It there was one time here an individual known under the name of Jim Smiley; it was in the winter of '89, possibly well at the spring of '50, I no me recollect not exactly. This which me makes to believe that it was the one or the other, it is that I shall remember that the grand flume is not achieved when he arrives at the camp for the first time, but of all sides he was the man the most fond of to bet which one have seen, betting upon all that which is presented, when he could find an adversary; and when he not of it could not, he passed to the side opposed. All that which convenienced to the other to him convenienced also; seeing that he had a bet Smiley was satisfied. And he had a chance! a chance even worthless; nearly always he gained. It must to say that he was always near to himself expose, but one no could mention the least thing without that this gaillard offered to bet the bottom, no matter what, and to take the side that one him would, as I you it said all at the hour (tout à l'heure). If it there was of races, you him find rich or ruined at the end; if it, there is a combat of dogs, he bring his bet; he himself laid always for a combat of cats, for a combat of cocks —by-blue! If you have see two birds upon a fence, he you should have offered of to bet which of those birds shall fly the first; and if there is meeting at the camp (meeting au camp) he comes to bet regularly for the curé Walker,


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