Si elle savait . Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.pour venir la saluer.
« Kate ! Je suis vraiment contente de te voir ! »
Heureusement, le nom de la réceptionniste lui revint en mémoire juste au bon moment. « Ça me fait plaisir aussi, Dana, » dit Kate.
« J’ai toujours pensé que la retraite, ce ne serait pas ton truc, » plaisanta Dana.
« De fait, c’est d’un ennui mortel. »
« Vas-y, entre, » dit Dana. « Il t’attend. »
Kate frappa à la porte du bureau, en se rendant compte que même la réponse un peu bourrue qu’elle entendit de l’autre côté de la porte la mettait à l’aise.
« C’est ouvert, » dit la voix du directeur adjoint Vince Duran.
Kate ouvrit la porte et entra. Elle était prête à voir Duran, elle s’était préparée psychologiquement à cette réunion. Mais en revanche, ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’était de voir son ancien partenaire. Logan Nash lui sourit dès qu’il la vit et se leva de l’une des chaises qui se trouvaient devant le bureau de Duran.
Duran regarda un moment ailleurs, le temps des retrouvailles. Kate et Logan Nash s’embrassèrent en une étreinte amicale. Elle avait travaillé avec Logan pendant les huit dernières années de sa carrière. Il avait dix ans de moins qu’elle mais il était déjà bien parti pour avoir une carrière brillante au moment où elle était partie à la retraite.
« Ça me fait vraiment plaisir de te revoir, Kate, » lui dit-il tout bas à l’oreille, au moment où ils s’embrassèrent.
« À moi aussi, » dit-elle. Elle fut comblée de joie en se rendant tout doucement compte que, peu importe ce qu’elle en disait, cette partie de sa vie lui avait profondément manqué au cours de l’année qui s’était écoulée.
Une fois qu’ils eurent terminé de s’embrasser, ils s’assirent en face de Duran avec un air un peu gêné. Lorsqu’ils travaillaient ensemble, ils s’étaient retrouvés assis exactement au même endroit à de nombreuses reprises. Mais ça n’avait jamais été pour une question de discipline.
Vince Duran prit une profonde inspiration, puis soupira. Kate ne parvenait pas encore à dire à quel point il était fâché.
« Bon, ne tournons pas autour du pot, » dit Duran. « Kate, vous savez pourquoi vous êtes là. J’ai promis au commissaire Budd que je gérerais efficacement cette situation. Il avait l’air OK avec ça et je suis presque certain que toute cette histoire d’avoir jeté un suspect en bas de son porche finira aux oubliettes. Mais ce que je voudrais savoir, en revanche, c’est comment vous avez atterri sur le porche de ce pauvre type. »
Elle sut tout de suite que la conversation désagréable à laquelle elle s’attendait n’aurait pas lieu. Duran était un type vraiment imposant, il devait peser plus de cent kilos et ce n’était que du muscle. Il avait passé du temps en Afghanistan quand il avait une vingtaine d’années et bien qu’elle ne sache pas en détails ce qu’il y avait fait, il y avait de nombreuses rumeurs à ce sujet. Il avait vu et fait des choses plutôt dures et ça se reflétait souvent sur les traits de son visage. Mais aujourd’hui, il avait l’air de bonne humeur. Elle se demanda si ce n’était pas lié au fait qu’il ne s’adressait plus à elle comme à quelqu’un qui travaillait pour lui. Elle avait presque l’impression de discuter avec un vieil ami.
Par conséquent, il lui fut facile de lui parler du meurtre de Julie Hicks – la fille de son amie, Deb Meade. Elle lui raconta sa visite à la maison des Meade et combien les parents avaient l’air certain concernant l’ex petit ami. Puis elle expliqua en détails la scène sur le porche de Neilbolt, comment elle avait commencé d’abord par se défendre, puis comment elle avait peut-être poussé le bouchon un peu trop loin.
Elle entendit à plusieurs reprise Logan glousser en silence. Pendant ce temps, Duran resta surtout impassible. Quand elle eut terminé, elle attendit sa réaction et elle fut surprise de voir qu’il se contenta de hausser les épaules.
« Écoutez… pour ma part, » dit-il, « je ne vois pas où est le problème. Bien que vous ayez peut-être été mettre votre nez dans une affaire qui ne vous concernait pas, ce type n’aurait pas dû lever la main sur vous – surtout après que vous lui ayez dit que vous étiez un ancien agent du FBI. C’était idiot de sa part. Le seul truc que je pourrais vous reprocher, c’est de l’avoir menotté. »
« Comme je vous le disais… j’admets avoir été un peu trop loin. »
« Toi ? » demanda Logan, en feignant la surprise. « Non ! »
« Que savez-vous au sujet de cette affaire ? » demanda Duran.
« Juste qu’elle a été assassinée chez elle, alors que son mari était en voyage d’affaires. Que l’ex petit ami était la seule piste solide et que la police l’a écarté de manière plutôt rapide. Mais j’ai appris plus tard que son alibi était en béton. »
« Rien d’autre ? » demanda Duran.
« On ne m’a rien dit d’autre. »
Duran hocha la tête et un sourire amical se dessina sur ses lèvres. « Alors, à part jeter des hommes en bas de leur porche, comment ça se passe la retraite ? »
« C’est mortel, » admit-elle. « C’était super les premières semaines mais j’ai très vite commencé à m’ennuyer. Mon boulot me manque. J’ai lu une quantité incroyable d’ouvrages de criminologie et je regarde bien trop d’émissions criminelles à la télé. »
« Vous seriez surprise de savoir le nombre de fois où j’entends ça venant d’agents pendant leurs premiers mois de mise à la retraite. Certains appellent en suppliant pour avoir un boulot quelconque. N’importe quoi. Même du bête travail d’écoutes téléphoniques. »
Kate ne dit rien mais hocha la tête pour indiquer qu’elle comprenait très bien ce sentiment.
« Mais le fait est que vous n’avez pas appelé, » dit Duran. « Pour être tout à fait franc, je m’attendais à ce que vous le fassiez. J’ai toujours pensé que vous ne pourriez pas décrocher aussi facilement. Et ce petit incident me prouve bien que j’avais raison. »
« Avec tout le respect que je vous dois, » dit Kate, « vous m’avez convoquée ici pour me réprimander pour ce que j’ai fait ou pour me rappeler combien j’ai du mal à oublier mon ancien boulot ? »
« Pour aucune de ces deux raisons, » dit Duran. « Hier, j’ai consulté votre dossier après avoir reçu l’appel de Richmond. J’ai vu que vous alliez témoigner à une demande de libération conditionnelle. C’est bien ça ? »
« Oui, effectivement. C’est pour l’affaire Mueller. Double homicide. »
« Est-ce que c’est la première fois qu’on vous contacte au sujet du boulot depuis que vous êtes à la retraite ? »
« Non, » dit-elle, en étant sûre qu’il connaissait déjà la réponse. « L’assistant d’un agent m’a appelée deux mois après mon départ en retraite pour me poser des questions concernant une vieille affaire sur laquelle j’avais travaillé en 2005. Les types du département des recherches m’ont également appelée quelques fois pour me poser des questions concernant ma méthodologie dans de vieilles enquêtes. »
Duran hocha la tête et s’appuya contre le dossier de sa chaise. « Vous devriez également savoir que certaines de vos premières enquêtes sont utilisées en tant qu’études de cas par les instructeurs de l’académie pour donner leurs cours. Vous avez laissé des traces ici au FBI, agent Wise. Et franchement, j’avais espéré que vous seriez l’un de ces agents qui se mettraient à appeler pour savoir ce que vous pourriez faire pour aider même après votre départ en retraite. »
« Est-ce que vous voulez dire par là que vous aimeriez que je participe à certaines enquêtes ? » demanda Kate. Elle fit de son