Si elle savait . Блейк Пирс

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Si elle savait  - Блейк Пирс


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voyait qu’une seule autre et c’était beaucoup plus risqué que ce qu’elle essayait de faire pour l’instant.

      Kate soupira et se contenta de lancer un bref : « OK, merci quand même. »

      Elle tourna les talons et ressortit du commissariat. Elle se sentait un peu gênée. Mais qu’est-ce qu’elle avait imaginé ? Même si elle avait encore son badge du FBI, ce serait illégal de la part de la police de Richmond de lui donner une quelconque information sans l’autorisation d’un supérieur à Washington.

      C’était une vraie leçon d’humilité de retourner à sa voiture avec une telle sensation – la sensation de n’être qu’une civile de plus.

      Mais une civile qui n’accepte pas un non pour réponse.

      Elle sortit son téléphone et appela Deb Meade. Quand Deb décrocha, elle avait l’air fatiguée et distante.

      « Excuse-moi de te déranger, Deb, » dit-elle. « Mais est-ce que par hasard tu aurais le nom ou l’adresse de l’ex petit ami ? »

      Il s’avéra que Deb avait les deux.

      CHAPITRE QUATRE

      Bien que Kate n’ait plus son ancien identifiant du FBI, elle avait toujours son vieux badge. Il trônait au-dessus de la cheminée, telle une relique venant d’une autre époque, comme une vieille photo fanée. Quand elle quitta le commissariat du troisième district, elle rentra chez elle pour aller le chercher. Elle envisagea également d’emporter son arme et elle hésita longuement avant de finir par la laisser dans le tiroir de sa table de chevet. L’emporter avec elle pour ce qu’elle était sur le point de faire, c’était probablement chercher des problèmes inutiles.

      En revanche, elle décida d’emporter les menottes qu’elle gardait dans une boîte à chaussures sous son lit avec quelques autres souvenirs de sa carrière au FBI.

      Juste au cas où.

      Elle quitta sa maison et se mit à rouler en direction de l’adresse que Deb lui avait donnée. C’était une adresse dans le quartier de Shockoe Bottom, à environ vingt minutes de route de chez elle. Elle n’était pas nerveuse mais elle était tout de même un peu excitée. Elle savait qu’elle ne devrait pas faire ça, mais en même temps, elle était heureuse d’être à nouveau sur le terrain et en mode chasse – même si c’était en secret.

      Au moment où elle arriva à l’adresse de l’ancien petit ami de Julie Hicks, un type du nom de Brian Neilbolt, Kate vit mentalement le visage de son mari. Il lui apparaissait de temps en temps mais parfois, il semblait être là pour y rester un moment. Son visage lui apparut au moment où elle tourna dans la rue de Brian Neilbolt. Il secouait la tête d’un air désapprobateur.

      Kate, tu sais que tu ne devrais pas faire ça, avait-il l’air de lui dire.

      Elle eut un petit sourire. Parfois, son mari lui manquait atrocement, ce qui contrastait avec le fait qu’elle ait l’impression d’être parvenue à surmonter son décès plutôt rapidement.

      Elle balaya ces souvenirs de son esprit au moment où elle se gara devant l’adresse que Deb lui avait donnée. C’était une maison plutôt jolie, divisée en deux appartements différents avec des porches séparant les propriétés. Quand elle sortit de voiture, elle sut tout de suite qu’il y avait quelqu’un à la maison car elle entendit des éclats de voix venant de l’intérieur.

      Quand elle monta les marches qui menaient au porche, elle eut l’impression de retourner un an en arrière. Elle avait de nouveau l’impression d’être un agent, malgré l’absence de son arme à la ceinture. Mais vu qu’elle n’était en fait qu’un agent à la retraite, elle ne savait pas du tout ce qu’elle allait dire après avoir frappé à la porte.

      Mais ça ne l’arrêta pas. Elle frappa à la porte avec la même autorité qu’elle l’aurait fait un an plus tôt. En entendant les éclats de voix venant de l’intérieur, elle se dit qu’il valait mieux s’en tenir à la vérité. Mentir dans une situation à laquelle elle ne devrait même pas prendre part, ne ferait qu’empirer sa situation si elle était prise sur le fait.

      L’homme qui ouvrit la porte prit un peu Kate par surprise. Il devait faire un mètre quatre-vingt-dix et il était vraiment très musclé. Rien que ses épaules montraient qu’il s’entraînait sérieusement. Il aurait facilement pu passer pour un catcheur professionnel. Elle remarqua également qu’il avait l’air très en colère.

      « Oui ? » demanda-t-il. « Qui êtes-vous ? »

      Elle fit alors un mouvement qui lui avait vraiment manqué. Elle lui montra son badge. Elle espérait que la vue de son insigne pourrait avoir un certain point pour contrebalancer son entrée en matière. « Je m’appelle Kate Wise. Je suis un agent du FBI à la retraite. J’espérais que vous auriez quelques instants à me consacrer. »

      « À quel sujet ? » demanda-t-il, sur un ton rapide et irrité.

      « Êtes-vous Brian Neilbolt ? » demanda-t-elle.

      « Oui. »

      « Alors votre ex petite amie était Julie Hicks, c’est bien ça ? Julie Meade, de son nom de jeune fille ? »

      « Ah merde, c’est encore à ce sujet ? Écoutez, les flics m’ont déjà embarqué et interrogé. Et maintenant, quoi ? Le FBI ? »

      « Rassurez-vous, je ne suis pas là pour vous faire un interrogatoire. Je veux juste vous poser quelques questions. »

      « À mes yeux, ça m’a tout l’air d’être un interrogatoire, » dit-il. « De plus, vous m’avez dit être à la retraite. Du coup, je suis presque certain de n’avoir aucune obligation de faire quoi que ce soit que vous me demandiez. »

      Elle fit semblant d’être blessée à ces mots, en détournant le regard. Mais en fait, elle regardait au-delà de ses épaules imposantes, vers l’espace qui se trouvait derrière lui. Elle vit une valise et deux sacs à dos appuyés contre le mur. Elle vit également une feuille de papier posée au-dessus de la valise. Le grand logo qui s’y trouvait lui apprit qu’il s’agissait de l’impression d’un reçu d’Orbitz. Apparemment, Brian Neilbolt quittait la ville.

      Pas vraiment le meilleur des scénarios après que son ex petite amie ait été assassinée et avoir été emmené par la police avant d’être immédiatement relâché.

      « Où est-ce que vous partez ? » demanda Kate.

      « Ce n’est pas vos affaires. »

      « À qui parliez-vous au téléphone d’une voix aussi forte avant que je ne frappe à votre porte ? »

      « À nouveau, ce n’est pas vos affaires. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser… »

      Il fit un mouvement pour fermer la porte mais Kate s’obstina. Elle fit un pas en avant et cala son pied entre la porte et l’embrasure.

      « Monsieur Neilbolt, je ne vous demande que cinq minutes de votre temps. »

      Elle vit la colère l’envahir mais il finit par se calmer. Il baissa la tête et pendant un instant, il eut l’air presque triste. Il avait la même expression que Kate avait vue sur le visage des Meade.

      « Vous m’avez bien dit que vous étiez un agent à la retraite, n’est-ce pas ? » demanda Neilbolt.

      « Oui, c’est bien ça, » dit-elle.

      « À la retraite, » dit-il. « Alors, foutez-moi le camp de mon porche. »

      Elle resta inébranlable, bien décidée à montrer qu’elle n’avait aucune intention d’aller où que ce soit.

      « Je vous ai dit de foutre le camp de mon porche ! »

      Il hocha la tête puis tendit le bras pour la repousser. Elle sentit la puissance de ses mains au moment où elles lui touchèrent l’épaule


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