Avant qu’il ne prenne . Блейк Пирс

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Avant qu’il ne prenne  - Блейк Пирс


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7.000 dollars, espérant que sa mère l’accepterait et l’utiliserait à bon escient. Peut-être que c’était snob de sa part, mais Delores était gênée que sa mère vive de l’aide sociale et qu’elle doive utiliser des coupons alimentaires pour faire ses courses. C’était comme ça depuis que son père était mort et…

      Ses réflexions embrumées concernant sa mère commencèrent à disparaître quand ses yeux se mirent à s’habituer à l’obscurité dans laquelle elle se trouvait. Elle était assise, le dos appuyé contre quelque chose de très dur et de froid au toucher. Lentement, elle se mit debout. Lorsqu’elle le fit, elle se cogna la tête contre quelque chose qui avait exactement l’air pareil à la surface dans son dos.

      Déconcertée, elle tendit les bras vers le haut mais elle ne parvint pas à les tendre très loin. Alors que la panique commençait à l’envahir, elle réalisa qu’il y avait de minuscules fentes de lumière qui brisaient l’obscurité. Juste devant elle, il y avait trois barres rectangulaires de lumière qui la renseignèrent sur sa situation.

      Elle se trouvait dans une sorte de container… elle était presque certaine qu’il était en acier ou en une sorte de métal. Le container ne faisait pas plus d’un mètre vingt de haut et ne lui permettait pas de se mettre complètement debout. Il n’avait pas l’air de faire plus d’un mètre vingt de profond et environ la même largeur. Elle se mit à respirer avec difficulté, se sentant instantanément claustrophobe.

      Elle s’appuya contre le mur avant du container et inspira de l’air frais à travers les fentes rectangulaires. Chaque fente mesurait environ quinze centimètres de haut et environ sept centimètres de large. Au moment où l’air pénétra ses narines, elle détecta une odeur de terre et quelque chose de sucré mais de désagréable.

      Quelque part au loin, si étouffé qu’il lui parut venir d’un autre monde, il lui sembla avoir entendu une sorte de sifflement. Des machines ? Peut-être une sorte d’animal ? Oui, un animal… mais elle n’avait aucune idée de quel type d’animal. Des cochons peut-être ?

      Maintenant que sa respiration était redevenue plus régulière, elle recula d’un pas, s’accroupit et jeta un œil à travers les fentes.

      Dehors, elle vit ce qui ressemblait à l’intérieur d’une grange ou d’un vieux bâtiment en bois. À environ six mètres devant elle, elle pouvait voir la porte de la grange. La lumière trouble du soleil perçait à travers l’encadrement tordu aux endroits où la porte ne s’alignait pas parfaitement. Bien qu’elle ne puisse pas voir grand-chose, elle en vit assez pour savoir qu’elle était probablement en danger.

      Ce fut d’autant plus clair lorsqu’elle vit le bord de la porte verrouillée qui fermait le container et qu’elle put à peine apercevoir à travers les fentes. Elle gémit et poussa de toutes ses forces contre l’avant du container. Mais rien ne bougea – rien de plus qu’un grincement.

      Elle sentit la panique l’envahir à nouveau. Elle sut qu’elle devait utiliser le peu de logique et de calme qu’elle possédait encore. Elle fit glisser ses doigts le long du bas de la porte du container. Elle espérait trouver des charnières, peut-être quelque chose avec des vis ou des boulons qu’elle pourrait éventuellement essayer de dévisser. Elle n’était pas très forte mais si une seule vis était un peu desserrée ou tordue…

      Mais à nouveau, rien. Elle essaya aussi à l’arrière mais elle n’y trouva rien non plus.

      Dans un acte d’impuissance totale, elle frappa la porte du pied de toutes ses forces. Comme ça n’avait aucun effet, elle recula jusqu’à l’arrière du container et se rua épaule en avant vers la porte. Le choc la fit rebondir et tomber en arrière. Elle se cogna la tête sur le côté du container et retomba violemment sur le dos.

      Un hurlement lui monta dans la gorge mais elle pensa que ce n’était probablement pas la meilleure chose à faire. Elle se rappelait très bien l’homme du camion sur la route et comment il l’avait attaquée. Est-ce qu’elle avait vraiment envie qu’il se précipite sur elle ?

      Non, elle n’en avait pas envie. Réfléchis, se dit-elle. Utilise ton cerveau créatif et trouve un moyen de sortir d’ici.

      Mais elle ne parvint pas à penser à quoi que ce soit. Alors, et bien qu’elle ait réussi à ravaler le hurlement qui avait voulu sortir de sa bouche, elle fut incapable de retenir ses larmes. Elle frappa du pied contre l’avant du container et retomba dans le coin arrière. Elle pleura aussi silencieusement qu’elle le put, en se berçant d’avant en arrière en position assise et en regardant les rayons de lumière qui perçaient à travers les fentes.

      Pour l’instant, c’était tout ce qu’elle pouvait faire.

      CHAPITRE CINQ

      Mackenzie n’aimait pas le fait que toute une série de clichés lui vinrent en tête au moment où elle et Ellington passèrent l’entrée du parc pour mobilhomes de Sigourney Oaks. Les mobilhomes étaient poussièreux et semblaient en fin de vie. Les véhicules garés devant la plupart d’entre eux étaient dans le même état. Dans le jardin desséché de l’un des mobilhomes, deux hommes étaient assis torse nu dans des chaises longues. Une glacière remplie de bières était posée entre eux, ainsi que plusieurs cannettes vides écrasées… à 16:35 de l’après-midi.

      La maison de Tammy Manning, la mère de Delores Manning, se situait exactement au milieu du parc. Ellington gara la voiture de location derrière un vieux pickup Chevy défoncé. Leur voiture de location avait meilleur aspect que les véhicules du parc mais de peu. Le choix au Smith Brothers Auto était mince et ils avaient fini par choisir une Ford Fusion de 2008 qui avait bien besoin d’un coup de peinture et de nouveaux pneus.

      Au moment où ils montèrent les marches branlantes qui menaient à la porte d’entrée, Mackenzie jeta un coup d’œil autour d’elle. Quelques enfants jouaient avec des voitures miniatures dans la boue. Une fille, même pas une adolescente, marchait sans regarder devant elle, les yeux rivés à son téléphone, le ventre visible à travers le t-shirt sale qu’elle portait. Un vieil homme à deux mobilhomes de là, était couché au sol, inspectant le dessous d’une tondeuse à gazon avec une clé à molette en main et de l’huile sur son pantalon.

      Ellington frappa à la porte, qui s’ouvrit presque tout de suite. La femme qui se trouvait devant eux était assez jolie, d’une manière assez simple. Elle avait l’air d’avoir la cinquantaine et les mèches de cheveux gris dans ses cheveux noirs ressemblaient plus à une décoration qu’à des signes de l’âge. Elle avait l’air fatiguée mais l’odeur qui provint de son haleine au moment où elle dit « Qui êtes-vous ? » indiqua à Mackenzie qu’elle avait bu un verre.

      Ellington répondit à la question mais veilla à ne pas passer devant Mackenzie quand il le fit. « Je suis l’agent Ellington et voici l’agent White, du FBI, » dit-il.

      « Le FBI ? » demanda-t-elle. « Pour quelle raison ? »

      « Vous êtes bien Tammy Manning ? » demanda-t-il.

      « Oui, c’est moi, » dit-elle.

      « Pouvons-nous entrer ? » demanda Ellington.

      Tammy les regarda d’une manière qui n’était pas méfiante mais plutôt incrédule. Elle hocha la tête et fit un pas en arrière pour les laisser passer. Au moment où ils entrèrent, l’odeur épaisse de fumée de cigarette les submergea. L’air en était rempli. Une cigarette oubliée se consumait dans un cendrier rempli de mégots sur une vieille table de salon.

      Une autre femme était assise sur le divan de l’autre côté de la table de salon. Elle avait l’air un peu mal à l’aise. Mackenzie trouva même qu’elle avait l’air un peu écœurée d’être assise là.

      « Si vous avez de la visite, » dit Mackenzie, « peut-être que nous devrions parler dehors. »

      « Ce n’est pas une visite, » dit Tammy. « C’est ma fille Rita.


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