Raison de Tuer . Блейк Пирс

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Raison de Tuer  - Блейк Пирс


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se sentit être prise par les mains et tirée à travers l’allée.

      Ses yeux s’emplirent de larmes.

      Quelqu’un, supplia-t-elle mentalement, aidez-moi. À l’aide ! Elle se souvint de ses camarades de classe, ses amis, son rire à la fête. À l’aide !

      À la fin du passage, le petit homme la souleva et la serra fermement. Sa tête retomba sur son épaule. Il lui caressa tendrement les cheveux.

      Il prit une de ses mains et la fit virevolter comme s’ils étaient des amants.

      « C’est bon », dit-il à voix haute, comme si les mots étaient destinés à d’autres, « je vais ouvrir la portière. »

      Cindy repéra des gens au loin. Penser était difficile. Rien ne voulait bouger ; un effort pour parler échoua.

      Le côté passager d’un minivan bleu fut ouvert. Il la laissa tomber à l’intérieur et ferma la portière avec précaution pour que sa tête repose contre la vitre.

      Du côté conducteur, il entra et plaça un sac doux et semblable à un coussin sur sa tête.

      « Dors, mon amour », dit-il en mettant le contact. « Dors. »

      Le van démarra, et tandis que l’esprit de Cindy sombrait dans les ténèbres, sa dernière pensée fut pour son avenir, son avenir incroyable et brillant qui lui avait été soudainement, horriblement arraché.

      CHAPITRE UN

      Avery Black se tenait à l’arrière de la salle de conférence bondée, appuyée contre un mur, profondément plongée dans ses pensées tandis qu’elle analysait les évènements autour d’elle. Plus de trente officiers remplissaient la petite salle du service de police de Boston sur la New Sudbury Street. Deux murs étaient peints en jaune ; deux étaient en verre et donnaient sur le premier étage du service. Le capitaine Mike O’Malley, jeune quinquagénaire, un petit natif de Boston solidement bâti, avec des yeux et des cheveux noirs, n’arrêtait pas de bouger derrière le podium. Il paraissait être agité aux yeux d’Avery, mal dans sa peau.

      « Enfin », dit-il avec son fort accent, « j’aimerais accueillir Avery Black à la brigade de la criminelle. »

      Quelques applaudissements désinvoltes emplirent la pièce, qui autrement demeura silencieuse de manière embarrassante.

      « Allons, allons », dit sèchement le capitaine, « ce n’est pas une façon de traiter une nouvelle inspectrice. Black a fait plus d’arrestations que n’importe lequel d’entre vous l’année dernière, et elle a fait tomber les West Side Killers presque à elle seule. Montrez-lui un peu de respect », dit-il, et il hocha de la tête vers le fond avec un sourire évasif.

      Tête baissée, Avery savait que ses cheveux décolorés dissimulaient ses traits. Vêtue plus comme un avocat qu’un policier, dans son tailleur noir et sa chemise à col boutonné, sa tenue, un rappel de ses jours en tant qu’avocate de la défense, était encore une raison supplémentaire pour laquelle la majorité du département de police choisissait soit de l’éviter soit de maudire son nom dans son dos.

      « Avery ! » Le capitaine leva les bras. « J’essaie de vous supporter un peu là. Réveillez-vous ! »

      Elle parcourut des yeux, troublée, la mer de visages hostiles qui la dévisageaient en retour. Elle commençait à se demander si venir à la Criminelle était une bonne idée après tout.

      « Très bien, commençons la journée », ajouta le capitaine pour le reste de la pièce. « Avery, vous, moi, dans mon bureau. Maintenant. Et Charlie, pourquoi sortir d’ici en courant aussi vite ? »

      Avery attendit que la cohorte d’officiers parte, puis alors qu’elle commençait à se diriger vers son bureau, un policier se mit devant elle, un qu’elle avait déjà aperçu dans le service mais qu’elle n’avait jamais formellement salué. Ramirez était légèrement plus grand qu’elle, mince et raffiné en apparence, avec un teint bronzé latin. Il avait des cheveux courts, un visage rasé, et même s’il portait un costume gris, il y avait une aisance dans son attitude et son apparence. Une gorgée de café et il continua à la fixer du regard sans émotion.

      « Je peux vous aider ? », demanda-t-elle.

      « C’est dans l’autre sens », dit-il. « Je suis celui qui va vous aider. »

      Il tendit une main ; elle ne la prit pas.

      « J’essaie juste de me faire un avis sur la fameuse Avery Black. Beaucoup de rumeurs. Je voulais déterminer lesquelles étaient vraies. Jusque-là j’ai : distraite, agit comme si elle était trop douée pour les forces de l’ordre. Coché et coché. Deux sur deux. Pas mal pour un lundi. »

      Les injures dans les forces de police n’avaient rien de nouveau pour Avery. Cela avait commencé trois ans auparavant quand elle y était entrée en tant que nouvelle recrue, et cela n’avait pas cessé depuis. Peu dans le service étaient considérés comme amis, et encore moins comme des collègues de confiance.

      Avery le frôla en le dépassant.

      « Bonne chance avec le chef », s’écria Ramirez avec sarcasme. « J’ai entendu dire qu’il pouvait être un vrai connard. »

      Un signe mou du revers de la main lui fut offert en réponse. Au fil des ans, Avery avait appris qu’il valait mieux reconnaître l’existence de ses partenaires hostiles plutôt que de les éviter complètement, juste pour leur faire savoir qu’elle était là et qu’elle n’irait nulle part.

      Le second étage du service de police A1 du centre de Boston était une vaste machine à l’activité agitée. Des box remplissaient le centre du grand espace de travail, et de plus petits bureaux de verre entouraient les vitres sur le côté. Des policiers lancèrent des regards noirs à Avery tandis qu’elle passait.

      « Meurtrière », marmonna quelqu’un dans sa barbe.

      « La Criminelle sera parfaite pour toi », dit un autre.

      Avery dépassa une policière irlandaise qu’elle avait sauvée des griffes du repaire d’un gang ; elle lança un regard rapide vers Avery et murmura « Bonne chance, Avery. Tu le mérites. »

      Avery sourit. « Merci. »

      Son premier mot gentil de la journée lui donna un sursaut de confiance qu’elle emporta avec elle dans le bureau du capitaine. À sa surprise, Ramirez se tenait à seulement quelques mètres à l’extérieur de la séparation de verre. Il leva son café et esquissa un grand sourire.

      « Rentrez », dit le capitaine. « Et fermez la porte derrière vous. »

      Avery s’assit.

      O’Malley était encore plus impressionnant de près. La teinture de ses cheveux était visible, de même que les nombreuses rides autour de ses yeux et de sa bouche. Il se frotta les tempes et s’assit.

      « Vous aimez ici ? », demanda-t-il.

      « Que voulez-vous dire ? »

      « Je veux dire ça, le A1. Au cœur de Boston. Vous êtes au cœur de l’action, ici. Vous êtes une fille issue d’une petite ville, n’est-ce pas ? Oklahoma ? »

      « Ohio. »

      « C’est ça, c’est ça », marmonna-t-il. « Qu’y a-t-il au A1 que vous aimez tant ? Il y a beaucoup d’autres services à Boston. Vous auriez pu commencer à Southside, B2, peut-être D14 et goûter aux banlieues. Beaucoup de gangs là-bas. Vous n’avez postulé qu’ici. »

      « J’aime les grandes villes. »

      « Nous avons de vrais malades ici. Vous êtes sûre de vouloir de nouveau emprunter cette voie ? C’est la Criminelle. Un peu différent des patrouilles. »

      « J’ai vu le chef des West Side Killers écorcher vif quelqu’un pendant que le reste


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