Raison de Tuer . Блейк Пирс

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Raison de Tuer  - Блейк Пирс


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puis la faculté de droit et sa carrière.

      Et maintenant ça.

      Un sourire échappa de ses lèvres.

      « J’imagine, parfois les choses ne se déroulent pas de la manière dont nous le prévoyons. »

      « Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? »

      Dans son esprit, elle vit à nouveau ce sourire, ce vieux sourire sinistre d’un vieil homme ridé avec des lunettes épaisses. Il avait paru si sincère au premier abord, si humble, intelligent et honnête. Tous l’avaient paru, réalisa-t-elle.

      Jusqu’à ce que leurs procès soient terminés et qu’ils retournent à leurs vies de tous les jours et qu’elle soit forcée d’accepter qu’elle n’était pas une sauveuse des impuissants, pas une défenseuse des gens, mais un pion, un simple pion dans un jeu trop complexe et enraciné pour changer.

      « La vie est dure », songea-t-elle. « Vous pensez savoir quelque chose un jour et ensuite le suivant, le voile est retiré et tout change. »

      Il hocha de la tête.

      « Howard Randall », dit-il, en se rendant clairement compte.

      Le nom la rendit plus consciente de tout – l’air frais dans la voiture, sa position sur son siège, leur localisation dans la ville. Personne n’avait prononcé son nom à haute voix depuis longtemps, en particulier devant elle. Elle se sentait exposée et vulnérable, et en réponse elle se raidit et se redressa .

      « Désolé », dit-il. « Je ne voulais pas — »

      « C’est bon », dit-elle.

      Seulement, cela n’allait pas. Tout s’était terminé après lui. Sa vie. Son travail. Sa santé mentale. Être un avocat de la défense avait été éprouvant, c’était le moins qu’on puisse dire, mais il était celui qui était censé de nouveau arranger cela. Un professeur de génie de Harvard, respecté par tous, simple et bienveillant, il avait été accusé de meurtre. Le salut d’Avery était supposé venir de sa défense. Pour une fois, elle était censée faire ce dont elle avait rêvé depuis son enfance : défendre les innocents et s’assurer que la justice l’emporte.

      Mais rien de tel ne s’était produit.

      CHAPITRE TROIS

      Le parc avait déjà été fermé au public.

      Deux officiers en civil hélèrent la voiture de Ramirez et les détournèrent rapidement du parking principal d’un geste de la main, vers la gauche. Parmi les officiers qui étaient manifestement de son service, Avery repéra un certain nombre d’agents de la police d’État.

      « Pourquoi la police montée est-elle là ? », demanda-t-elle.

      « Leur caserne est juste en haut de la rue. »

      Ramirez se rangea à côté d’une ligne de voitures de patrouille de la police. Du ruban jaune avait séparé une large zone du terrain. Des camionnettes de chaînes d’information, des journalistes, des caméras, et un groupe d’autres coureurs et habitués du parc se tenaient au bord du ruban pour essayer de voir ce qu’il se passait.

      « Personne au-delà de ce point », dit un officier.

      Avery montra rapidement un badge.

      « Criminelle », dit-elle. C’était la première fois qu’elle reconnaissait vraiment son nouveau poste, et cela la remplit de fierté.

      « Où est Connelly ? », demanda Ramirez.

      Un officier désigna les arbres du doigt.

      Ils progressèrent à travers la pelouse, un terrain de baseball sur leur gauche. Ils rencontrèrent plus de ruban jaune devant une ligne d’arbres. Sous l’épais feuillage se trouvait un chemin qui serpentait le long de la rivière Charles. Un seul officier, avec un expert de la police scientifique et un photographe, se tenait devant un banc.

      Avery évitait le contact initial avec ceux déjà sur la scène. Au fil des ans, elle avait fini par découvrir que les interactions sociales éprouvaient sa concentration, et trop de questions et de formalités avec les autres entachaient son point de vue. Tristement, c’était encore une autre de ses caractéristiques qui avait entrainé le mépris de son service tout entier.

      La victime était une jeune fille placée de travers sur un banc. Elle était manifestement morte, mais à l’exception de son teint bleuâtre, sa position et son expression faciale auraient pu faire réfléchir les passants ordinaires à deux fois avant qu’ils ne se demandent si quelque chose n’allait pas.

      Comme une maîtresse attendant son amant, les mains de la fille étaient placées sur le dos du banc. Son menton reposait sur elles. Un sourire espiègle courbait ses lèvres. Son corps était tourné, comme si elle avait été assise et avait bougé pour chercher quelqu’un du regard ou pousser un lourd soupir. Elle était vêtue d’une robe d’été jaune et de tongs blanches, de jolis cheveux auburn répandus sur son épaule gauche. Ses jambes étaient croisées et ses orteils reposaient doucement sur le chemin.

      Seuls les yeux de la victime trahissaient son tourment. Il en émanait de la douleur et de l’incrédulité.

      Avery entendit une voix dans sa tête, la voix du vieil homme qui avait hanté ses nuits et ses rêveries. À propos de ses propres victimes, il lui avait autrefois demandé : Que sont-elles ? Seulement des vaisseaux, sans noms, des vaisseaux sans visages – si peu parmi des milliards – attendant de trouver leur but.

      De la colère s’éleva en elle, une colère née après avoir été exposée, humiliée et, plus que tout, d’avoir eu sa vie entière brisée.

      Elle se rapprocha du corps.

      En tant qu’avocate, elle avait été obligée d’examiner d’interminables rapports médico-légaux, des photos du médecin légiste, et tout ce qui avait un lien avec son affaire. Sa formation s’était grandement améliorée en tant que policière, quand elle examinait systématiquement les victimes de meurtres en personne, et pouvait formuler des conclusions plus honnêtes.

      La robe, remarqua-t-elle, avait été nettoyée, et les cheveux de la victime lavés. Les ongles des mains et des pieds avaient été fraichement vernis, et quand elle renifla profondément la peau, elle sentit de la noix de coco, du miel et seulement un léger soupçon de formaldéhyde.

      « Vous allez l’embrasser ou quoi ? », dit quelqu’un.

      Avery était penchée sur le corps de la victime, mains dans le dos. Sur le banc se trouvait une étiquette jaune marquée “4”. À côté, sous la taille de la fille, il y avait un épais cheveu orange, à peine perceptible parmi le jaune de la robe.

      Le responsable de la criminelle Dylan Connelly se tenait là, les mains sur les hanches, et attendait une réponse. Il était dur et robuste, avec des cheveux blonds ondulés et des yeux bleus pénétrants. Son torse et ses bras déchiraient presque sa chemise bleue. Son pantalon était en lin marron, et de grosses bottines noires paraient ses pieds. Avery l’avait souvent remarqué au bureau ; il n’était pas exactement son genre, mais il avait en lui une férocité animale qu’elle admirait.

      « C’est une scène de crime, Black. La prochaine fois, regarde où tu marches. Tu as de la chance que l’on ait déjà relevé les empreintes et les traces de chaussures. »

      Elle regarda par terre, décontenancée ; elle avait prêté attention où elle avait marché. Elle leva les yeux vers yeux d’acier de Connelly et réalisa qu’il cherchait seulement une raison pour la harceler.

      « J’ignorais qu’il s’agissait d’une scène de crime », dit-elle. « Merci de me mettre au parfum. »

      Ramirez ricana.

      Connelly serra les dents et s’avança.

      « Tu sais pourquoi


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