Avant qu’il n’ait Besoin. Блейк ПирÑ
Читать онлайн книгу.coude s’aligna de manière presque parfaite avec l’encoche.
« Qu’est-ce que tu as trouvé ? » demanda Harrison.
« Des signes de lutte, je pense, » répondit-elle.
Il la rejoignit et observa l’encoche. « Pas grand-chose sur lequel se baser, non ? » demanda-t-il.
« Non, c’est vrai. Mais le sang lui donne son importance. Ça, et le fait que cette maison soit dans un état impeccable. Ça me fait penser que l’assassin a fait tout son possible pour cacher tout signe de lutte. Il a presque mis en scène la maison en entier, d’une certaine manière. Mais ce signe de lutte n’a pas pu être dissimulé. »
Elle baissa les yeux vers la petite tache de sang sur la moquette. Elle était décolorée et il y avait même de très légères traces de rouge autour d’elle.
« Tu vois, » dit-elle, en la montrant du doigt. « Là, on dirait que quelqu’un a essayé de la nettoyer. Mais soit il était pressé, ou soit il ne lui a pas été possible de tout enlever. »
« Peut-être qu’on devrait aller refaire un tour dans la maison des Kurtz alors. »
« Peut-être, » dit-elle, bien qu’elle soit certaine d’avoir minutieusement examiné l’endroit.
Elle s’éloigna du mur et se dirigea vers l’énorme dressing. Elle regarda à l’intérieur et vit que tout y était également bien rangé.
Mais elle y vit tout de même la seule chose dans toute la maison qui pouvait être associé à du désordre. Une chemise et un pantalon chiffonnés étaient entassés contre le mur du dressing. Elle prit la chemise et vit qu’il s’agissait de vêtements d’homme – peut-être les derniers vêtements que Gerald Sterling ait jamais portés.
Tentant sa chance, elle mit la main dans chacune des poches avant. Dans l’une d’entre elles, elle trouva soixante-dix cents en pièces de monnaie. Dans l’autre, elle trouva un ticket chiffonné. Elle le déplia et vit qu’il provenait d’un magasin d’alimentation et qu’il datait d’il y a cinq jours… le dernier jour de sa vie. Elle regarda le ticket et se mit à réfléchir.
Comment pouvons-nous découvrir ce qu’ils ont fait durant leurs derniers jours de vie ? Ou la semaine dernière, ou même le mois dernier ?
« Harrison, dans ses rapports, la police de Miami n’a-t-elle pas affirmé qu’ils avaient analysé les téléphones des victimes afin d’y trouver un quelconque indice ? »
« Oui, c’est exact, » dit Harrison, en contournant prudemment le lit ensanglanté. « Les contacts, les appels entrants et sortants, les emails, les téléchargements, tout. »
« Mais pas l’historique de recherche sur internet ou des trucs dans le genre ? »
« Non, pas que je m’en souvienne. »
Mackenzie remit le ticket dans la poche du pantalon, puis sortit du dressing et de la chambre. Elle retourna à l’étage inférieur, consciente qu’Harrison la suivait de près.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda Harrison.
« Une intuition, » dit-elle. « Un espoir, peut-être. »
Elle retourna vers le bureau à cylindre dans le coin détente et l’ouvrit à nouveau. Au fond, il y avait un petit panier. Quelques stylos en sortaient, ainsi qu’un chéquier personnel. S’ils ont une maison aussi rangée, j’imagine que le chéquier est dans le même état.
Elle sortit le chéquier et se rendit compte qu’elle avait raison. Les montants y étaient méticuleusement indiqués. Chaque transaction était inscrite de manière très lisible et avec le plus de détails possible. Mêmes les retraits au guichet automatique étaient indiqués. Elle se rendit très vite compte que ce chéquier était une sorte de compte secondaire, et non le compte principal des Sterling. Au moment de leur mort, il comptabilisait un peu plus de sept mille dollars.
Elle examina le chéquier, à la recherche de toute information qui pourrait lui offrir une sorte de piste mais rien n’attira spécialement son attention. Par contre, elle vit quelques abréviations qu’elle ne reconnaissait pas. La plupart des transactions pour ces saisies concernaient des montants d’entre soixante à deux cents dollars. L’une des saisies qu’elle ne reconnaissait pas était pour un montant de deux mille dollars.
Bien qu’il n’y ait rien dans le chéquier qui soit d’entrée de jeu bizarre, elle continuait à se focaliser sur les abréviations et initiales qu’elle ne connaissait pas. Elle prit quelques photos de ces transactions avec son téléphone, puis remit le chéquier à sa place.
« Tu as une idée en particulier ? » demanda Harrison.
« Peut-être, » dit-elle. « Pourrais-tu appeler Dagney et lui demander si quelqu’un pourrait vérifier les comptes des Sterling durant l’année écoulée ? Comptes à vue, cartes de crédit, même PayPal s’ils l’utilisaient. »
« Bien sûr, » dit Harrison. Il sortit tout de suite son téléphone pour appeler Dagney.
Peut-être que finalement ça va me plaire de travailler avec lui, pensa Mackenzie.
Elle l’écouta parler avec Dagney pendant qu’elle refermait le bureau à cylindre et elle regarda de nouveau en direction des escaliers.
Quelqu’un a monté ces escaliers il y a quatre jours et a assassiné un couple marié, pensa-t-elle, essayant d’imaginer la scène. Mais pourquoi ? Et de nouveau, pourquoi n’y a-t-il aucun signe d’effraction ?
La réponse était simple : Comme avec les Kurtz, l’assassin a été invité à entrer. Ce qui veut dire que soit ils connaissaient le tueur et l’ont laissé entrer, soit le tueur a joué un jeu… faisant semblant d’être quelqu’un qu’ils connaissaient ou une personne dans le besoin.
Cette hypothèse semblait fragile mais elle sentait qu’il y avait là quelque chose à creuser. Tout au moins, ça créait un lien entre les deux couples.
Et pour l’instant, c’était une connexion suffisante, qui valait la peine d’être examinée de plus près.
CHAPITRE SIX
Bien que Mackenzie ait espéré pouvoir éviter de devoir parler avec la famille des récents défunts, il se trouvait que les choses à faire sur sa liste allaient plus rapidement qu’elle ne l’aurait espéré. Après avoir quitté la maison des Sterlings, la prochaine étape consistait naturellement à chercher des réponses du côté de la famille la plus proche des victimes. Dans le cas des Sterling, leur membre de famille le plus proche était une sœur qui vivait à moins de quinze kilomètres de la maison des Kurtz. Le reste de la famille vivait en Alabama.
Les Kurtz, par contre, avaient beaucoup de famille dans la région. Josh Kurtz n’avait pas bougé très loin de chez lui et vivait non seulement à moins de trente kilomètres de ses parents, mais également de sa sœur. Mais puisque la police de Miami avait déjà beaucoup parlé aujourd’hui avec les Kurtz, Mackenzie opta pour la sœur de Julie Kurtz.
Sara Lewis eut l’air plus que contente de les rencontrer et bien que la nouvelle de la mort de sa sœur date de moins de deux jours, elle avait l’air de l’accepter aussi bien qu’une fille de vingt-deux ans puisse le faire.
Sara les invita à entrer dans sa maison à Overtown, une petite maison pittoresque à un étage qui ressemblait plus à un petit appartement. L’intérieur était très peu décoré et était envahi par ce silence nerveux que Mackenzie avait déjà expérimenté dans beaucoup d’autres maisons où quelqu’un venait de perdre un proche. Sara était assise au bord du divan et tenait une tasse de thé en main. Il était clair qu’elle avait récemment beaucoup pleuré ; elle avait également l’air de ne pas avoir beaucoup dormi.
« J’imagine que si le FBI est impliqué, » dit-elle, « ça veut dire qu’il y a eu d’autres meurtres ? »
« Oui,