Orgueil et Préjugés (Edition bilingue: français-anglais). Джейн Остин

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Orgueil et Préjugés (Edition bilingue: français-anglais) - Джейн Остин


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a fait de plus sage, mais elle paraît heureuse, et vue à la lumière de la froide raison, cette union présente beaucoup d’avantages.

      – Elle doit être satisfaite d’être installée à si peu de distance de sa famille et de ses amis.

      – À si peu de distance, dites-vous ? Mais il y a près de cinquante milles entre Meryton et Hunsford.

      – Qu’est-ce que cinquante milles, avec de bonnes routes ? Guère plus d’une demi-journée de voyage. J’appelle cela une courte distance.

      – Pour moi, s’écria Elizabeth, jamais je n’aurais compté cette « courte distance » parmi les avantages présentés par le mariage de mon amie. Je ne trouve pas qu’elle soit établie à proximité de sa famille.

      – Ceci prouve votre attachement pour le Hertfordshire. En dehors des environs immédiats de Longbourn, tout pays vous semblerait éloigné, sans doute ?

      En parlant ainsi, il eut un léger sourire qu’Elizabeth crut comprendre. Il supposait sans doute qu’elle pensait à Jane et à Netherfield ; aussi est-ce en rougissant qu’elle répondit :

      – Je ne veux pas dire qu’une jeune femme ne puisse être trop près de sa famille. Les distances sont relatives, et quand un jeune ménage a les moyens de voyager, l’éloignement n’est pas un grand mal. Mr. et Mrs. Collins, bien qu’à leur aise, ne le sont pas au point de se permettre de fréquents déplacements, et je suis sûre qu’il faudrait que la distance fût réduite de moitié pour que mon amie s’estimât à proximité de sa famille.

      Mr. Darcy rapprocha un peu son siège d’Elizabeth :

      – Quant à vous, dit-il, il n’est pas possible que vous soyez aussi attachée à votre pays. Sûrement, vous n’avez pas toujours vécu à Longbourn.

      Elizabeth eut un air surpris. Mr. Darcy parut se raviser. Reculant sa chaise, il prit un journal sur la table, y jeta les yeux, et poursuivit d’un ton détaché :

      – Le Kent vous plaît-il ?

      Suivit alors un court dialogue sur le pays, auquel mit fin l’entrée de Charlotte et de sa sœur qui revenaient de leurs courses. Ce tête-à-tête ne fut pas sans les étonner. Darcy raconta comment il avait, par erreur, dérangé miss Bennet, et après être resté quelques minutes sans dire grand-chose, prit congé et quitta le presbytère.

      – Qu’est-ce que cela signifie ? demanda Charlotte aussitôt après son départ. Il doit être amoureux de vous, Eliza, sans quoi jamais il ne viendrait vous rendre visite si familièrement.

      Mais lorsque Elizabeth eut raconté combien Darcy s’était montré taciturne, cette supposition ne parut pas très vraisemblable, et on en vint à cette conclusion : Darcy était venu parce qu’il n’avait rien de mieux à faire.

      À cette époque, la chasse était fermée. Dans le château, il y avait bien lady Catherine, une bibliothèque et un billard ; mais des jeunes gens ne peuvent rester enfermés du matin au soir. Que ce fût la proximité du presbytère, l’agrément du chemin qui y conduisait ou des personnes qui l’habitaient, toujours est-il que le colonel Fitzwilliam et Mr. Darcy en firent dès lors le but presque quotidien de leurs promenades. Ils arrivaient à toute heure, tantôt ensemble et tantôt séparément, parfois même accompagnés de leur tante. Il était visible que le colonel Fitzwilliam était attiré par la société des trois jeunes femmes. La satisfaction qu’Elizabeth éprouvait à le voir, aussi bien que l’admiration qu’il laissait paraître pour elle, lui rappelaient son ancien favori, George Wickham, et si en les comparant elle trouvait moins de séduction aux manières du colonel Fitzwilliam, elle avait l’impression que, des deux, c’était lui sans doute qui possédait l’esprit le plus cultivé.

      Mais Mr. Darcy ! Comment expliquer ses fréquentes apparitions au presbytère ? Ce ne pouvait être par amour de la société ? Il lui arrivait souvent de rester dix minutes sans ouvrir la bouche, et, quand il parlait, il semblait que ce fût par nécessité plutôt que par plaisir. Rarement lui voyait-on de l’animation. La façon dont Fitzwilliam le plaisantait sur son mutisme prouvait que, d’habitude, il n’était point aussi taciturne. Mrs. Collins ne savait qu’en penser. Elle eût aimé se persuader que cette attitude était l’effet de l’amour, et l’objet de cet amour son amie Elizabeth. Pour résoudre ce problème, elle se mit à observer Darcy, à Rosings et à Hunsford, mais sans grand succès. Il regardait certainement beaucoup Elizabeth, mais d’une manière difficile à interpréter. Charlotte se demandait souvent si le regard attentif qu’il attachait sur elle contenait beaucoup d’admiration, et par moments il lui semblait simplement le regard d’un homme dont l’esprit est ailleurs. Une ou deux fois, Charlotte avait insinué devant son amie que Mr. Darcy nourrissait peut-être une préférence pour elle, mais Elizabeth s’était contentée de rire, et Mrs. Collins avait jugé sage de ne pas insister de peur de faire naître des espérances stériles. Pour elle il ne faisait pas de doute que l’antipathie d’Elizabeth aurait vite fait de s’évanouir si elle avait pu croire qu’elle eût quelque pouvoir sur le cœur de Mr. Darcy. Parfois, dans les projets d’avenir qu’elle faisait pour son amie, Charlotte la voyait épousant le colonel Fitzwilliam. Des deux cousins, c’était sans contredit le plus agréable ; il admirait Elizabeth, et sa situation faisait de lui un beau parti. Seulement, pour contrebalancer tous ces avantages, Mr. Darcy avait une influence considérable dans le monde clérical, tandis que son cousin n’en possédait aucune.

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