Salle de Crise. Джек Марс

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Salle de Crise - Джек Марс


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les lumières, en s’attendant à ce qu’elles s’éteignent mais elles continuèrent à clignoter.

      « Ça ne marche pas. Tu as d’autres chiffres ? »

      « Non, je n’en ai pas d’autres. C’est ceux-là. Tu es sûr que tu les as introduits correctement ? »

      « J’ai introduit exactement les chiffres que tu m’as donnés. » Les mains de Wes commencèrent à trembler. Mais en même temps, il se sentait plutôt calme. Il avait l’impression d’être détaché de la situation. Il avait une fois eu un accident de voiture sur une route de montagne enneigée, et au moment où la voiture s’était mise à faire des tonneaux, Wes s’était senti un peu pareil à maintenant. Il avait l’impression d’être dans un rêve.

      Il n’avait aucune idée depuis combien de temps ces écluses étaient ouvertes, mais six écluses en même temps, c’était beaucoup d’eau… bien trop d’eau. Une telle quantité d’eau allait faire déborder les rivières et causer d’importantes inondations. Wes pensa au lac géant qui se trouvait juste au-dessus d’eux.

      Puis quelque chose lui vint soudain en tête, quelque chose à laquelle il ne voulait pas penser.

      « Appuie sur Annuler et on recommence, » dit Vince.

      « Vince, il y a aussi l’hôtel à cinq kilomètres en aval. C’est le mois d’août, Vince. Tu vois ce que je veux dire ? C’est la haute saison et ils n’ont aucune idée de ce qui va leur tomber dessus. Il faut qu’on ferme tout de suite ces écluses et qu’on les appelle pour qu’ils évacuent en urgence. »

      « Appuie sur Annuler et on recommence, » répéta Vince.

      « Vince ! »

      « Wes, tu as entendu ce que je viens de te dire ? On va fermer ces écluses. Et j’appellerai l’hôtel juste après. Alors maintenant, appuie sur Annuler et on recommence. »

      Consciencieusement, Wes fit ce que Vince lui ordonnait, en redoutant au fin fond de lui que ça ne marcherait jamais.

      *

      Le téléphone de la réception n’arrêtait pas de sonner.

      Montgomery Jones était assis dans la cafétéria du Black Rock Resort et essayait de savourer son petit déjeuner. Ils servaient le même petit déjeuner tous les jours – des œufs brouillés, des saucisses, des pancakes, des gaufres – tout ce qu’on voulait. Mais aujourd’hui, vu que l’endroit était plein, il était assis dans un coin de la cafétéria qui était plus près de la réception. Il y avait une centaine de lève-tôt qui occupaient toutes les tables et qui ralentissaient le service. Et ce téléphone commençait vraiment à gâcher la matinée de Monty.

      Il se retourna et regarda en direction de la réception. C’était un endroit rustique, avec des panneaux en bois et une cheminée en pierre. Il n’y avait personne pour répondre à l’appel et celui qui appelait n’avait pas l’air de le comprendre. Chaque fois que le téléphone cessait de sonner, il y avait une pause de quelques secondes avant qu’il recommence à sonner. Monty en déduisit qu’à chaque fois qu’elle tombait sur la messagerie vocale, la personne qui appelait raccrochait et essayait à nouveau. C’était vraiment ennuyant. Cette personne s’acharnait et lui gâchait son petit-déjeuner.

      « Rappelle, espèce d’idiot. »

      Monty avait soixante-neuf ans et il venait à Black Rock depuis au moins vingt ans, souvent deux à trois fois par an. Il adorait cet endroit. Ce qu’il aimait le plus, c’était se lever tôt, prendre un bon petit déjeuner et parcourir les pittoresques routes de montagne sur sa Harley Davidson. Cette fois-ci, il avait emmené sa petite amie, Lena. Elle avait presque trente ans de moins que lui, mais elle était encore endormie dans la chambre. Elle aimait faire la grasse matinée, cette Lena. Ce qui voulait dire qu’ils démarreraient un peu plus tard aujourd’hui. Mais ce n’était pas grave. Lena en valait la peine. Lena était la preuve que réussir dans la vie avait ses avantages. Il l’imagina dans le lit, avec ses longs cheveux bruns éparpillés sur les oreillers.

      Le téléphone arrêta de sonner. Mais cinq secondes plus tard, il recommença à nouveau.

      OK, j’en ai marre. Monty décida qu’il allait décrocher ce fichu téléphone. Il se leva et se dirigea vers la réception. Mais il hésita une seconde avant de décrocher. Oui, c’est vrai, il venait souvent ici. Mais il ne connaissait pas très bien l’endroit… pas comme s’il y travaillait. Il ne pourrait pas prendre une réservation, ni même un message. Alors il dirait juste à son interlocuteur de rappeler un peu plus tard.

      Il décrocha. « Allô ? »

      « C’est Vincent Moore, de la Tennessee Valley Authority. Je suis à la station de contrôle du barrage de Black Rock, à cinq kilomètres en amont de l’hôtel. Ceci est une urgence. Nous avons un problème avec les écluses et demandons une évacuation immédiate de votre hôtel. Je répète, une évacuation immédiate. Il y a un torrent qui déferle vers vous. »

      « Quoi ? » dit Monty. Quelqu’un devait lui faire une blague. « Je ne comprends pas. »

      Juste à ce moment-là, il y eut un tumulte dans la cafétéria. Un brouhaha de voix se fit entendre. Soudain, une femme se mit à hurler.

      L’homme au téléphone répéta à nouveau. « Je suis Vincent Moore et je travaille pour la Tennessee Valley… »

      Quelqu’un d’autre se mit à hurler. C’était une voix d’homme, cette fois-ci.

      Monty tenait toujours le téléphone en main mais il n’écoutait plus. Les gens dans la cafétéria s’étaient levés de leurs chaises. Certains se dirigeaient vers les portes. Puis, en un instant, ce fut la panique.

      Monty vit les gens se mettre à courir, se pousser et tomber l’un sur l’autre. De nombreuses personnes couraient dans sa direction, les yeux écarquillés et la bouche ouverte de frayeur.

      À travers la vitre, Monty vit un mur d’eau d’un mètre de haut déferler sur les jardins alentours. Un préposé à l’entretien en voiturette de golf fut pris dans la marée. La voiturette bascula, en jetant l’homme à l’eau et en se retournant sur lui. La voiturette glissa ensuite sur le côté, poussée par la force de l’eau, en direction du bâtiment principal.

      Elle arrivait très vite et glissait droit vers les fenêtres.

      CRAC !

      La voiturette heurta la vitre et la brisa – suivie par un torrent d’eau.

      L’eau s’engouffra dans la cafétéria et poussa la voiturette à travers la pièce. Un homme essaya de l’arrêter, avant de perdre l’équilibre et disparaître sous les flots.

      Partout, les gens tombaient, incapables de lutter contre la force du courant. Les tables et les chaises glissèrent à travers la pièce et s’empilèrent contre le mur du fond.

      Monty se protégea derrière le comptoir de la réception. Il regarda ses pieds. Il avait déjà de l’eau jusqu’aux mollets. Soudain, en face de lui, la fenêtre de la cafétéria se brisa, en envoyant des morceaux de verre un peu partout.

      On aurait dit une explosion.

      Monty se prépara à fuir. Mais avant que ses pieds trouvent une prise et qu’il puisse grimper sur le comptoir, il fut submergé par le torrent.

      CHAPITRE DEUX

      7h35

      Observatoire Naval des États-Unis – Washington DC

      Pour Susan Hopkins, la première femme Présidente des États-Unis, la vie ne pourrait pas aller mieux. C’était l’été, alors Michaela et Lauren étaient en vacances. Pierre les avait amenées dès que la situation était revenue à la normale, et finalement, toute la famille séjournait ici, dans la Nouvelle Maison Blanche. Michaela s’était remise de son enlèvement


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