Transgression. Victory Storm

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Transgression - Victory Storm


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sentant son corps trembler au contact du mien, et ses bras glisser sur ma poitrine au lieu de me rejeter, que je me calmai et relâchai la brutalité avec laquelle j’avais bondi sur elle.

      Elle avait une jolie bouche. Petite et charnue. Je goûtai ses lèvres douces, les suçotai et les mordis délicatement jusqu’à les entrouvrir.

       Putain, qu’est-ce que ça m’excite !

      Cette excitation me courant violemment dans les veines, ma langue prit possession de sa bouche haletante qui gémissait doucement, soumise à mon invasion.

      Son souffle haché et rapide m’atteignit comme une vague irrésistible, déchaînant mon désir de l’avoir et de la faire mienne.

      Je dois avouer qu’Alice était une belle fille. Insupportable mais belle.

      Cette idée fixe en tête, et une érection toujours plus impatiente d’être satisfaite, je me jetai sur elle, laissant mes mains courir sur son corps, des épaules au dos jusqu’aux fesses et aux cuisses que j’attrapai et soulevai sur mes hanches, tandis qu’elle s’agrippait à mon cou pour ne pas glisser.

      Ce changement de position sépara nos lèvres un instant et je m’attaquai à la base de son cou, le mordis et le suçai tout en détachant le haut de son bikini.

      Quand j’y arrivai et caressai sa poitrine, elle sursauta et s’éloigna d’un coup.

      – Non ! hurla-t-elle apeurée, s’échappant loin de mes bras.

      – Non ?! Vraiment ? je m’exclamai avec un rire nerveux qui cachait mal ma colère d’avoir été interrompu.

      J’étais excité à mourir et me sentais à deux doigts de l’orgasme. C’était un peu tard pour un non.

      – Je… je ne veux pas. Je ne sais pas ce qui m’a pris, bafouilla-t-elle en tremblant. Elle me regardait de ses yeux verts écarquillés par le choc. J’étais venue pour le téléphone et pour te demander pardon. J’ai exagéré aujourd’hui et je voulais te proposer une trêve.

      – Ce n’était pas une trêve justement ce qui vient de se passer ? Jusqu’à ce que tu bondisses comme une pauvre petite pucelle qui se fait peloter pour la première fois.

      Alice ferma les yeux comme si elle voulait oublier, et moi et ce souvenir. Quand elle les rouvrit, son regard était flamboyant.

      – Je t’ai demandé de me laisser tranquille et d’arrêter de poser tes sales pattes sur moi, et encore plus de m’embrasser. Je ne suis pas un jouet avec lequel tu peux t’amuser et puis jeter aux oubliettes, me dit-elle en cherchant à garder la voix ferme et un ton froid et sévère, m’énervant de nouveau. Pour la énième fois, j’avais perdu ce pouvoir que j’avais sur elle. Ou que je pensais avoir.

      Aucune fille avant elle n’avait jamais reculé quand je l’embrassais ou la caressais.

      – Désolé, mais je ne suis pas d’accord. Tu es mon jouet.

      Elle se fâcha, les yeux brillants et tristes.

      – Je voulais juste avoir un dialogue ouvert avec toi, mais c’est clair que tu es trop têtu et immature pour affronter certaines situations comme un adulte. Je la regardai et me rendis compte qu’elle était désespérée : son corps s’était fermé comme une huître et elle tremblait violemment malgré la chaleur agréable de l’eau. Son visage était tendu.

      Elle se leva pour sortir de l’eau, son soutien-gorge tenu contre elle pour se couvrir.

      Je l’attrapai par un bras et la retins.

      – Ne me touche pas ! Laisse-moi !

      – Tu as dit que tu voulais me parler, parle-moi je lui dis, ignorant ses paroles.

      – Je ne veux plus. Je veux juste retourner chez moi, murmura-t-elle la voix cassée par les larmes. Elle se retourna pour ne pas se montrer mais je savais qu’elle pleurait.

      – Dans deux jours, on sera à l’université et tu ne me verras plus. Si c’est moi le problème, tu dois tenir bon encore quelques heures.

      – Ce n’est pas toi le problème… pas seulement… Je… Je ne me sens pas bien ici. Je hais cet endroit. Je déteste tout et tout le monde. Je veux juste rentrer à Seattle, chez mon père et mon chien elle avoua dévastée, en rentrant dans l’eau et en rattachant le haut de son bikini.

      Je lui demandai, curieux :

      – Pourquoi tu veux rentrer ? Tu as tout ici, et tu iras bientôt à l’université. En plus, mon père te donnera tout ce que tu veux. Qu’est-ce qu’il y a à Seattle que tu n’as pas ici ?

      – Là-bas j’ai quelqu’un qui m’aime et me comprend, répondit-elle simplement, les larmes coulant sur son visage.

       Au moins tu as quelqu’un qui t’aime quelque part dans le monde !

      – J’ai fait une erreur en quittant Seattle. Je n’aurais jamais dû accepter la proposition de ma mère. Elle nous a abandonnés mon père et moi il y a des années et ne sait même plus qui je suis… Et par-dessus tout, elle ne semble même pas s’en soucier.

      – Si c’est ça, alors pourquoi elle t’a proposé de venir en Oregon ?

      – Je ne sais pas. Peut-être pour avoir la conscience tranquille ? Dommage que l’argent pour l’université ne compensera jamais l’affection dont j’ai été privée toutes ces années.

      – Chacun aime à sa façon. L’argent c’est mieux que rien lui dis-je. Même si en réalité je n’y avais jamais cru non plus.

      – Je ne pense pas. Je suis ici depuis deux jours et j’aurais juste voulu passer un peu de temps avec elle, lui raconter ma vie, mes envies, mes peurs, mes doutes… Mais elle n’est jamais là. Elle m’a lâchée dans cette belle villa comme un paquet et est immédiatement retournée travailler. Les seuls moments passés ensemble, c’était pour dîner. Et à chaque occasion, j’ai seulement eu la preuve qu’elle s’en fiche de moi.

      – Qu’est-ce qui te fait dire ça ?

      – Je suis végétarienne depuis cinq ans et elle a fait préparer du pain de viande. Pendant que tu passais ton temps sur ton téléphone en ignorant tout le monde, j’ai essayé de faire comprendre que je ne mange ni viande ni poisson depuis des années, mais ton père affirmait que c’était une lubie d’adolescent et que j’étais trop grande pour ce genre de régime. Mon père n’aurait jamais osé me dire ce genre de chose. Inutile d’expliquer que j’ai fait ce choix après ma rencontre avec l’association Animal SOS qui s’occupe de dénoncer les mauvais traitements dans les élevages intensifs et de recueillir les chiens abandonnés avant qu’on ne les tue ou qu’ils soient enfermés dans un chenil. C’est cette association qui a enlevé Book, mon chien, à son ex-propriétaire qui le battait et le laissait attaché chaque jour à un pieu avec une chaîne courte, sans abri ni eau.

      Ils ont sauvé Book et je l’ai adopté déjà adulte, malade. Il ne se laissait approcher par personne. Aujourd’hui Book est le chien le plus gentil et câlin du monde. On dort ensemble et il ne me laisse jamais seule. J’aime ce chien et il m’aime. Il me manque terriblement et je culpabilise de l’avoir laissé à Seattle, même si mon père l’adore autant que moi.

      – Je suis vraiment désolé réussis-je à répondre. Je n’avais pas compris qu’Alice était une fille si sensible et fragile.

      – Et ce soir… au repas, tu n’étais pas là et nos parents voulaient nous donner des conseils pour l’université. Tout allait bien, jusqu’à ce qu’on parle de voitures.

      – Mais tu n’as pas de voiture. Je savais que ce genre d’indépendance était important pour mon père.

      – Je n’ai même pas le permis, ajouta-t-elle. Ton père m’a gentiment réprimandée pour ce manquement et a reporté la faute sur le mien, qui n’a


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