Réflexions de Bill. Anonyme

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Réflexions de Bill - Anonyme


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les gens et les circonstances. C’est à cette condition que je serais libre d’aimer comme François.

      GRAPEVINE, Janvier 1958

      64

      Analyser ses intentions

      Certains parmi nous prétendaient obstinément qu’en buvant, nous n’avions jamais causé de tort à personne si ce n’est à nous-mêmes. Notre famille n’avait pas souffert puisque nous payions les factures et buvions rarement à la maison. Nos associés en affaires n’avaient pas souffert puisque, d’habitude, nous étions assidus au travail. Notre réputation n’avait pas souffert, car nous étions certains que bien peu de gens savaient que nous buvions. Ceux qui étaient au courant allaient même parfois jusqu’à nous dire que pour une personne rangée, une joyeuse cuite était tout à fait excusable. Qu’avions-nous tant fait de mal? Certainement pas plus que des peccadilles qu’il serait facile de réparer par quelques excuses polies.

       On reconnaît là, bien sûr, l’attitude de celui qui veut délibérément oublier. Seul un examen honnête et approfondi de nos intentions et de nos actes peut la corriger.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 91-92

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      Le progrès par la Dixième Étape

      Dans les années à venir, nous ferons, bien sûr, des erreurs. L’expérience nous apprend que nous ne devons pas craindre cela, si nous sommes toujours prêts à reconnaître nos fautes et à les corriger rapidement. Notre croissance personnelle est fondée sur cette saine pratique du tâtonnement. Il en va de même de notre croissance en tant que mouvement.

       N’oublions jamais que toute société d’hommes et de femmes qui ne peut pas corriger ses erreurs de son plein gré se détériorera sûrement, si elle ne s’effondre pas. Telle est la punition universelle quand la croissance n’est pas soutenue. Tout comme chaque membre des AA doit continuer à faire son inventaire moral et agir en conséquence, notre société doit faire de même si nous voulons survivre et si nous voulons bien servir et être utiles.

      LE MOUVEMENT DES AA DEVIENT ADULTE, P. 239

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      Seulement en cas d’urgence?

      Que nous ayons été croyants ou incroyants, nous avons peu à peu cessé de croire que la Puissance supérieure était une espèce de suppléant dans une obscure équipe mineure à qui on fait appel seulement en cas d’urgence.

       L’idée que nous mènerions encore notre propre vie, avec de temps en temps l’aide de Dieu, s’est peu à peu évaporée. Plusieurs d’entre nous qui se croyions religieux ont pris conscience de leurs limites. En refusant de donner la première place à Dieu, nous nous sommes privés de son aide.

       Mais la phrase suivante : « De moi-même, je ne suis rien, c’est le Père qui agit en moi » a commencé à porter ses promesses merveilleuses et a pris tout son sens.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 87

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      Des milliers de « fondateurs »

      « Même si je remercie Dieu de m’avoir accordé le privilège d’être un des premiers membres des AA, je souhaite sincèrement que le mot « fondateur » soit éliminé du vocabulaire des AA.

       « En y réfléchissant bien, quiconque a mis en pratique avec succès la Douzième Étape un certain nombre de fois peut être considéré comme le fondateur d’une nouvelle vie pour d’autres alcooliques. »

      * * * *

      « Les AA n’ont pas été inventés! Ses principes fondamentaux proviennent de l’expérience et de la sagesse d’un grand nombre d’amis précieux. Nous avons simplement emprunté et adapté leurs idées. »

      * * * *

      « Nous avons accepté avec gratitude les services dévoués d’un grand nombre de non-alcooliques. Nous devons la vie à des hommes et à des femmes qui oeuvrent dans le monde médical et religieux. C’est avec reconnaissance que je déclare, au nom du Dr Bob et en mon nom personnel que sans nos épouses, Anne et Lois, nous n’aurions pas pu vivre assez longtemps pour voir naître le mouvement des AA. »

      1. LETTRE, 1945

      2. LETTRE, 1966

      3. LETTRE, 1966

      68

      Renouveler ses efforts

      « Même si je sais combien tu dois être blessé et désolé par cette rechute, je te prie de ne pas trop t’inquiéter de la perte temporaire de ta paix intérieure. Aussi calmement que possible, renouvelle tes efforts envers le programme des AA, particulièrement la méditation et l’auto-analyse.

       « Puis-je te conseiller aussi de considérer la culpabilité excessive pour ce qu’elle vaut. Ce n’est qu’une sorte d’orgueil inversé. Il est bien de regretter ce qui est arrivé, mais il ne faut pas entretenir la culpabilité.

       « Il se pourrait que cette rechute ait été provoquée par des sentiments injustifiés de culpabilité dus à de prétendus manquements moraux. Tu devrais sûrement examiner cette possibilité. Même dans ce cas, tu ne devrais pas te blâmer d’un échec ; tu peux être puni seulement si tu refuses d’essayer de t’améliorer. »

      LETTRE, 1958

      69

      Donner sans rien demander en retour

      Observez comment un membre qui a six mois d’abstinence s’y prend avec un nouveau cas de Douzième Étape. Si le nouveau lui dit : « Va au diable! » notre membre de six mois se contente de sourire et se tourne vers un autre candidat. Il ne se sent ni frustré ni rejeté. Si l’ivrogne suivant réagit bien et se met, à son tour, à dispenser amour et attention à d’autres alcooliques, sans rien lui donner en retour, son parrain se réjouit quand même. Il ne se sent pas rejeté mais se réjouit au contraire de voir son ex-protégé abstinent et heureux.

       Pour s’être dévoué sans rien demander en retour, il sait très bien que sa vie s’est enrichie d’un dividende de plus.

      GRAPEVINE, Janvier 1958

      70

      La vérité libératrice

      Comme membres des AA, nous comprenons fort bien comment la vérité fait de nous des êtres libres. La vérité a coupé les chaînes qui nous liaient autrefois à l’alcool. Elle continue de nous délivrer audelà de tout espoir de nos conflits et misères ; elle éloigne la peur et l’isolement. L’unité de notre association, notre amour mutuel, l’estime dont nous jouissons dans le monde, tout cela provient de la vérité que nous avons eu la chance de découvrir avec l’aide de Dieu.

      * * * *

      La façon et le moment de dire la vérité ou de garder le silence peuvent souvent faire toute la différence entre l’honnêteté vraie et la malhonnêteté.

       La Neuvième Étape nous met expressément en garde contre le mauvais usage de la vérité par ces mots : « Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes, dans la mesure du possible, sauf lorsqu’en ce faisant nous risquions de leur nuire ou de nuire à d’autres ». Puisque la vérité peut servir autant à faire le mal que le bien, ce précieux principe peut sûrement nous aider de multiples façons à devenir plus intègre.

      GRAPEVINE, Août 1961

      71

      Comment encaisser les coups?

      Le jour où le désastre de Pearl Harbor a frappé les


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