Nibiru Approche. Danilo Clementoni

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Nibiru Approche - Danilo Clementoni


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Pétri qui changea aussitôt le mode de visualisation.

      L’amiral leur apparaissait maintenant sous la forme d’une silhouette rougeâtre, avec des nuances jaune clair et gris foncé. En haut à droite de l’écran, d’autres chiffres apparurent. Jack les lut et annonça :

      — Votre cœur bat actuellement à quatre-vingt-dix-huit pulsations par minute, et votre tension artérielle est de 135/90 mm de Hg.

      — Eh, je sais, elle est un peu élevée. Je prends même des médicaments pour la réguler, mais ça ne marche pas toujours. Tu sais, l’âge…

      Il s’arrêta un instant et s’écria :

      — Mais tout cela est absolument incroyable, c’est stupéfiant. Tu penses pouvoir faire la même chose avec le président ?

      — Je crois que oui, répondit Jack en cherchant du regard la confirmation de Pétri, qui se contenta d’approuver légèrement de la tête.

      — Est-ce que tu pourrais au moins me dire quelques mots de ce qui doit se passer ? Vu qu’ils sont venus de Dieu sait où pour nous en informer, ça doit être bigrement sérieux.

      — Oui, il est normal que vous le sachiez.

      Élisa l’incitait à poursuivre par de grands gestes de la main et des grimaces étranges de la bouche.

      — Leur planète s’approche très rapidement de la nôtre. Un de ses satellites, Kodon, en l’occurrence, nous effleurera dans un peu moins de sept jours et pourrait causer une série de bouleversements indicibles. Même notre orbite et celle de la Lune pourraient être touchées. Sur notre planète, des marées successives pourraient submerger les terres émergées et les eaux pourraient balayer des millions et des millions de personnes. En bref, une catastrophe.

      L'amiral était resté sans voix. Il retomba lourdement sur son fauteuil marron, et ne put que murmurer, d’un filet de voix :

      — Que le diable m’emporte.

      — En fait, nos amis ici présents seraient heureux de mettre à notre disposition un système en mesure de limiter la majeure partie de ces effets néfastes, mais c’est une procédure très risquée et qu’ils n’ont encore jamais complètement expérimentée. De plus, même si tout devait se passer pour le mieux, nous ne pourrions pas subir l’événement sans dommages. Une partie de l’influence planétaire, même réduite, ne pourra malheureusement pas être endiguée. Nous devrions donc nous organiser pour limiter au maximum les dégâts et les pertes.

      — Mon garçon, répondit faiblement l’amiral. Je crois que le président doit être immédiatement informé de ce que tu viens de me dire. J’espère seulement, pour toi et pour moi, que ce n’est pas une plaisanterie, parce nous ne nous en sortirions ni l’un ni l’autre ; même si j’espère de tout cœur que ce soit le cas. Peut-être que je me suis simplement endormi dans mon fauteuil et que je vais bientôt me réveiller et me rendre compte que tout ça n’est rien qu’un affreux cauchemar.

      — J’aimerais beaucoup, Amiral. Mais hélas, tout cela n’est pas un mauvais rêve, mais la réalité crue. Je m’en rapporte à vous pour que cette information parvienne au président.

      — Ok. Laisse-moi juste un peu de temps pour trouver le bon canal. Comment pourrai-je te recontacter ?

      — Je pense que vous pouvez tout simplement me rappeler à ce numéro, dit Jack en cherchant le regard de Pétri qui haussa les épaules, incertain.

      — Ça devrait marcher, reprit-il. De toute façon, si je n’ai pas de vos nouvelles d’ici une heure, c’est moi qui vous rappelle, d’accord ?

      — D’accord, à plus tard.

      — Je vous remercie infiniment, dit le colonel, et il mit fin à la communication.

      Il resta quelques instants absolument immobile, le regard perdu dans le vide, puis dit très tranquillement aux autres, pendus à ses lèvres :

      — Il va nous aider.

      — Espérons-le, répondit Élisa, chancelante. Je pense que ce ne sera pas facile de convaincre le président qu’il ne s’agit pas d’un canular.

      — Il n’y a que lui qui puisse réussir un tel exploit. Laissons-lui juste un peu de temps.

      Puis, s’adressant à Pétri :

      — Avec tes “ senseurs ”, ou n’importe laquelle de vos inventions diaboliques, essaie de mettre au point un beau petit spectacle. Il va falloir qu’on les étonne avec quelque chose d’exceptionnel qui puisse tous les laisser bouche bée.

      — Je m’en occupe, répondit Pétri avec un petit sourire sardonique. Ce ne sont pas les effets spéciaux qui nous manquent.

      — Si tu veux, je peux t’indiquer la position exacte de la Maison Blanche, résidence officielle du président des États-Unis d’Amérique, et celle du Pentagone, qui est le siège du quartier général du Département de la Défense.

      — Alors -dit Élisa en s’approchant d’Atzakis- pendant qu’ils s’amusent tous les deux à effrayer ces malheureux, j’aimerais que tu m’expliques maintenant ce que c’est que cette chose bizarre que tu m’as donnée tout à l’heure.

      — Comme je te le disais, je pense que cela peut être la solution à tous vos problèmes de déchets.

      — Tu ne vas pas me dire qu’il me suffira de l’allumer pour dématérialiser tout le plastique qui se balade, non ?

      — Malheureusement, nous n’avons pas encore inventé une telle chose, mais ça, ça pourrait vous aider à le remplacer.

      — Je suis tout ouïe, et elle le lui tendit.

      — Cette petite chose n’est autre qu’un mini-générateur de champs de forces. Grâce à une programmation toute simple, il peut prendre la forme qu’on veut.

      — Je ne comprends pas.

      — Je vais te montrer. Ouvre la main.

      Atzakis prit délicatement le petit rectangle foncé entre le pouce et l’index et le posa sur la paume ouverte d’Élisa. Moins d’une seconde après, comme par enchantement, un magnifique vase de mille couleurs différentes se matérialisa dans sa main.

      — Mais que diable…

      Effrayée, Élisa retira instinctivement sa main et fit tomber le vase qui tomba par terre en rebondissant çà et là, mais sans se casser, et surtout, sans faire aucun bruit.

      — Excuse-moi -ne put que murmurer Élisa, désolée- je ne m’y attendais pas du tout.

      Et elle se pencha pour le ramasser. Elle le prit et se mit à l’observer sous toutes les coutures. Malgré une surface absolument lisse, la lumière ne s’y reflétait pas du tout. Au toucher, l’objet était un peu plus froid que ce à quoi on aurait pu s’attendre, et il ne semblait être fait dans aucun des matériaux qu’elle connaissait.

      — C’est absolument incroyable. Mais comment as-tu fait ?

      — Tout le mérite lui revient, répondit Atzakis en indiquant le petit objet noir qui semblait s’être enchâssé à la base du vase. C’est lui qui génère un champ de forces qui prend la forme que tu vois.

      — Et tu pourrais en faire un en forme de bouteille ?

      — Bien sûr, dit Atzakis en souriant, regarde.

      Sur ces mots, il posa la pulpe de son index sur le petit rectangle et le vase disparut. Il le pressa de nouveau en y appuyant le pouce, et une élégante bouteille bleu cobalt, au col long et fin, surgit du néant.

      Élisa était restée bouche bée et mit quelques instants à reprendre ses esprits. Puis, sans détacher les yeux de l’objet créé, elle dit, d’une voix brisée par l’émotion :

      — Jack, viens, tu dois absolument voir ça.

      Le


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