Nibiru Approche. Danilo Clementoni

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Nibiru Approche - Danilo Clementoni


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Ok, Sergent, ça suffit. J’ai compris. Je vous remercie.

      — J’espère que je n’ai pas fait de bêtise ?

      — Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas de votre faute -et il coupa la communication.

      — Qu’est-ce qui se passe ? demanda Élisa, inquiète.

      — Les deux hommes qui nous ont agressés et que nous avions capturés ont filé et ont réussi à faire évader cette crapule de général Campbell.

      — Je suis désolée, mon chéri, je suis vraiment désolée, mais ne t’inquiète pas trop. Pour l’instant, nous avons des problèmes bien plus importants à résoudre, non ?

      — Tu as raison.

      Il lui prit le chandelier des mains, le montra à Atzakis, et demanda :

      — Où en étions-nous ?

      — À la source d’énergie.

      — Ah oui, c’est ça. Bref, comment diable fonctionne cette chose ?

      — Ce n’est pas vraiment facile à expliquer, mais on peut dire qu’il peut absorber l’énergie qui l’entoure et lui donner la forme pour laquelle il a été programmé.

      — Mouais, commenta Jack, perplexe. Je n’ai pas compris grand chose. Il n’en reste pas moins qu’il fonctionne, et qu’il fonctionne même magnifiquement. Tu penses que cette technologie pourrait être reproduite sur Terre ?

      — Certainement. Je ne vois aucune incompatibilité. Je demanderai à Pétri de vous transférer toutes les informations nécessaires, quand le moment sera venu.

      — Magnifique. J’imagine la tête de nos scientifiques face à une révélation de ce genre. Actuellement, nous ne savons pas produire d’énergie en grande quantité, si ce n’est à partir de sources fossiles ou nucléaires. Je crois vraiment que votre visite va être une révolution dans bien des domaines, sur notre planète.

      — Comme ça a toujours été le cas, ajouta Atzakis avec un petit sourire.

      Élisa se glissa dans la discussion :

      — Si ma mémoire est bonne, ce n’est pas un certain Nikola Tesla, un savant qui a vécu entre le XIXème et le XXème, qui avait imaginé une forme d’énergie qui imprégnait tout le cosmos ?

      — Ouah ! s’écria Jack, stupéfait. Je ne te savais pas si experte en la matière.

      — Tu as encore tant à découvrir de moi, mon chéri.

      D’un geste malicieux, elle passa la main dans ses longs cheveux.

      — Mais Tesla fit en fait beaucoup plus, reprit Jack. En plus d’avoir créé toute une série d’inventions que nous utilisons encore aujourd’hui, il théorisa la possibilité d’utiliser ce qu’il appelait « l’éther » comme source d’énergie inépuisable. Une telle substance, qui parcourrait tout l’univers, pourrait, si on la stimulait convenablement, fournir de l’énergie partout et en tout instant.

      Flatté que sa bien-aimée le regarde avec une admiration croissante, il poursuivit fièrement son exposé.

      — Mais ce chercheur, après avoir affronté l’hypocrisie et l’avidité des puissants de l’époque, affirma que l’humanité n’était pas encore prête pour un bouleversement de ce type et abandonna son projet, en faisant disparaître toutes les traces. Ce n’est qu’aujourd’hui, après plus de cent ans, que nos scientifiques ont recommencé à théoriser la présence d’une « substance » qu’ils appellent « matière sombre », et aussi d’une forme énergétique dite « énergie noire », qui constituerait la densité de l’univers à plus de 70 %.

      — Je suis impressionnée, s’écria le Professeur en le regardant, émerveillée. Moi non plus je n’imaginais pas que tu étais si érudit dans ce domaine.

      — Tu as encore tant à découvrir de moi, ma chérie, répondit Jack en reprenant ses mots et son geste, même si ses cheveux étaient bien trop courts pour obtenir l’effet recherché.

      — Nous parlons peut-être de la même chose, affirma Atzakis, satisfait.

      — Énergie illimitée, à disposition de tous, disponible dans l’univers à coût zéro… incroyable.

      Jack était plongé dans une estimation de toutes les implications envisageables de cette nouvelle révélation bouleversante, quand son téléphone recommença à jouer son petit air.

      — Mais qui ça peut être, encore ? s’écria-t-il, un peu agacé.

      Il lut le nom de son correspondant et son visage s’éclaira.

      — Amiral, je n’espérais pas vous entendre si vite.

      — Mon garçon, j’ai réussi à me mettre en contact avec le président, et je lui ai expliqué la situation. Il est devant moi. Je te le passe, si tu veux.

      — Mais bien sûr, bien sûr, répondit-il, tout gêné, en indiquant par de grands gestes son téléphone à Pétri.

      Quelques secondes plus tard, une voix calme et profonde sortit du téléphone :

      — Colonel Jack Hudson ?

      — Oui, Monsieur le président, c’est moi. À vos ordres.

      Il ne put s’empêcher de se mettre au garde-à-vous, ce qui fit timidement sourire Élisa.

      — Colonel, seuls le respect et la confiance que j’ai en l’amiral Wilson ont rendu cette conversation possible. Ce qui m’a été rapporté est si insensé que cela pourrait même être vrai.

      — Monsieur le président, je voudrais que vous fassiez pointer le premier télescope disponible sur les coordonnées que je vais vous envoyer.

      Pétri, qui avait déjà manœuvré de façon à déplacer le Théos sur un parallèle plus proche du Pôle Nord, pour que l’on puisse le voir d’une zone de la Terre où il faisait encore sombre, afficha sur l’écran une série de chiffres, que Jack nota très rapidement et envoya par son téléphone.

      — Voilà la position actuelle de notre vaisseau. Je pense que vos techniciens n’auront pas de difficultés à nous trouver.

      Le président fit un signe rapide à l’assistant le plus grand et robuste qui se trouvait avec lui dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. Il lui montra les chiffres qui s’étaient affichés sur le portable et lui glissa quelque chose à l’oreille. L’homme, vêtu d’un costume noir, d’une chemise d’un blanc éblouissant et d’une cravate grise à fines rayures, porta son poignet près de sa bouche pour donner sèchement quelques ordres.

      — Monsieur le président, poursuivit Jack, la situation est très sérieuse. Notre planète risque un bouleversement inconcevable et, grâce à l’aide de ces personnes venues de très loin, nous pourrions faire quelque chose pour l’éviter. Je comprends parfaitement vos doutes, mais elles sont réellement là-haut, et je peux vous le prouver.

      Pétri activa les senseurs à courte portée sur les coordonnées que le colonel lui avait indiquées, et l’image du Bureau ovale s’afficha à l’écran du pont de commandement.

      — Monsieur, vous vous appuyez en ce moment de la main droite sur votre bureau, vous avez l’amiral à vos côtés et deux autres personnes sont présentes dans la pièce.

      Le président regarda instinctivement autour de lui pour repérer l’intrus qui les épiait. Il hésita un instant, avant de dire :

      — Mais c’est absurde. Comment faites-vous pour savoir ça ?

      — Je vous regarde, tout simplement.

      — Mais c’est absolument impossible. Il n’y a rien qui soit en mesure de forcer le blindage de cette pièce.

      — Rien de terrestre, Monsieur


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