Sa Princesse Vierge. Grace Goodwin
Читать онлайн книгу.— Tu es mienne.
Il passa les bras autour de moi et me serra contre lui durant de longues minutes alors que nous luttions tous les deux pour nous maîtriser, nos respirations haletantes. Ses bras étaient comme des anneaux d’acier autour de moi, et je ne m’étais jamais sentie aussi en sécurité, aussi liée à un autre être. Était-ce de l’amour ? Je n’en savais rien. Le mot amour semblait tellement terne pour ce que je ressentais. C’était de l’obsession. De la dévotion. Un désir qui plantait ses griffes dans mon corps comme une bête sauvage, menaçant de me déchirer de l’intérieur.
Il me serra jusqu’à ce que mes tremblements s’évanouissent, jusqu’à ce que je me détende dans ses bras, contente de le laisser me tenir, ses mains caressant mon dos, traçant les contours de mes courbes, découvrant mon corps alors que je me soumettais à son contact.
— Tu as déjà été avec un homme, Dani ?
— Non. Pas dans ce sens-là.
J’étais contente que ma joue soit posée contre son épaule, qu’il ne puisse pas voir la rougeur qui me montait au visage.
— J’ai embrassé quelques garçons au lycée, mais jamais... tu sais.
— Alors mon premier objectif sera de chasser le goût de tous ces autres hommes de tes lèvres.
Ouah. Mais ce ne serait pas grand-chose. Ce n’était pas comme si ces quelques caresses maladroites...
Mes pensées furent interrompues lorsque Gage me passa les mains derrière la tête et me leva doucement le visage vers le sien. Il était tendre, mais son baiser ne le fut pas. Ses lèvres me revendiquaient, sa langue plongeant profondément pour me goûter, me conquérir. Me faire oublier qui avait été là le premier.
Je fondais. C’était la seule façon de décrire ce qui arrivait à mon corps. Je l’embrassai en retour, un profond gémissement provenant du fond de ma gorge un son que je ne reconnaissais pas. Mais lui si, et sa bouche devint plus agressive, plus exigeante, et je lui donnai tout, impatiente de goûter et d’être goûtée.
Il arracha ses lèvres aux miennes et me souleva sur le bord de la baignoire pour que je sois assise face à lui. Haletante. Prête à en avoir plus.
Ses mains chaudes se posèrent sur mes genoux et les écartèrent lentement.
— Écarte les jambes, Dani. Je veux revendiquer ce qui m’appartient.
Mes cuisses furent grandes écartées avant que mon cerveau puisse pousser un cri de protestation. Je n’étais pas comme ça. Je n’étais pas cette amante sauvage et désinhibée.
Mais si.
Avec un sourire qui fit durcir mes tétons et pulser mon sexe, il plaça une main entre mes seins et me repoussa lentement jusqu’à ce que mon dos soit collé au carrelage lisse qui entourait la baignoire. Je m’étais attendue à avoir froid, mais des serviettes épaisses et douces étaient étalées par terre, et je réalisai qu’il avait tout prévu depuis le début. Qu’il avait pensé à mon confort, alors même qu’il...
— Oh, la vache.
Les mots avaient quitté mes lèvres lorsque sa bouche s’était refermée sur mon clitoris. Pas de lente séduction, pas de montée en puissance progressive ou de petits baisers. Il m’aspira dans sa bouche comme si j’étais un bonbon, son grognement et ses mains tremblantes la preuve qu’il en avait envie. Qu’il avait envie de moi.
La bouche sur mon clitoris, la langue s’agitant sur mon bouton sensible, il glissa profondément un doigt en moi, m’emplissant, et j’arrêtai de l’admirer. Ma tête se renversa en arrière sur les serviettes et je cambrai le dos, levant les hanches, les doigts enfoncés dans ses cheveux, en le suppliant silencieusement de m’en donner plus.
Il maniait mon corps comme un expert, et j’abandonnai toute maîtrise de moi-même alors que le monde explosait encore et encore, mon sexe contracté sur son doigt comme un poing, les contractions musculaires me faisant sangloter, puis supplier, puis crier. C’était trop. Trop intense, les émotions qui me parcouraient le corps étaient trop puissantes. Mes oreilles tintaient, des couleurs dansaient derrière mes paupières fermées.
Quand je m’arrêtais enfin, tremblante et épuisée, ma voix rauque d’avoir tant crié, il retira son doigt, m’embrassa le clitoris une dernière fois avec douceur et me prit dans ses bras pour me remettre dans l’eau. Il me serrait contre lui, comme si je l’empêchais d’être entraîné par le courant. Son sourire était plein d’une satisfaction toute masculine, mais ses yeux contenaient autre chose. Quelque chose de tendre et de vrai, que je n’avais encore jamais vu. Je n’arrivais pas à détourner les yeux.
— Gage, murmurai-je.
Il m’ordonna de me taire avec douceur et posa ses lèvres sur les miennes, le goût épicé de mon excitation sur sa langue réveillant mon désir. Mon sentiment de satiété hébété s’envola, remplacé par de l’avidité. J’ignorais si c’était l’Everienne en moi qui se réveillait, la Chasseresse en manque de son compagnon, mais j’avais besoin de connaître son véritable goût. J’avais besoin de le conquérir comme il m’avait conquise.
Je nous fis tourner dans la baignoire, et il me laissa l’embrasser. Je le dévorai, le pressant en arrière jusqu’à ce qu’il se retrouve là où j’avais été quelques instants plus tôt, le dos collé à la paroi.
— Dehors, Gage. C’est à mon tour.
Il ne dit pas un mot, mais le désir dans ses yeux était pur et viril alors qu’il se hissait pour s’asseoir sur le rebord de l’énorme baignoire. Il ne s’allongea pas en arrière, et je lui en fus reconnaissante. L’eau qui coulait sur son torse en béton et ses abdominaux ciselés me donnait envie de parcourir le même chemin avec ma langue. Alors je m’approchai, et c’est exactement ce que je fis.
Je me mis à genoux pour l’embrasser une dernière fois, avant de suivre une goutte d’eau le long de son cou, de sa clavicule. De sa poitrine. Je m’y attardai, goûtai un téton dressé. L’odeur musquée d’un homme, de mon homme, m’emplit la tête, me donna le vertige. Ces sens de chasseresse étaient plus forts que tout. Puissants.
C’était le paradis.
Tout mon être fut empli de son essence. Je l’aspirai dans mes poumons. Mon regard s’attarda sur chaque centimètre carré pour s’assurer que la baguette ReGen n’avait pas raté la moindre contusion ou égratignure. Je me souvenais d’une brûlure particulièrement grave et d’ecchymoses noires sur ses côtes. Ma main parcourut les contours de son corps, l’examinant alors que ses yeux suivaient les miens.
— Je suis guéri, compagne.
— Chut.
C’était à mon tour de m’occuper de lui. De m’inquiéter. De me rassurer en constatant qu’il était sain et sauf. En un seul morceau. Mien. J’embrassai la zone où s’était trouvée la blessure, encore et encore, lui disant sans un mot à quel point il était important pour moi. Il poussa un gémissement, et ses mains vinrent s’enfoncer dans mes cheveux mouillés, pas pour me presser, mais pour nous lier, pour reconnaître le don que je lui faisais.
Une fois prête, je descendis le long de son ventre, admirant chaque centimètre carré de ce Chasseur d’Élite et de son corps musclé. Il était trop beau pour être vrai. Et surtout, trop beau pour être mien. Mais je n’allais pas argumenter avec le destin, ou avec le protocole de la Gardienne Égara, pas maintenant. Pas avec son gland à quelques centimètres de mes lèvres.
J’en léchai le bout, la goutte de liquide pré-séminal qui y brillait. Elle était à moi, elle aussi. Il était à moi. Tout entier.
— Dani.
Mon nom était une imploration, et j’étais impatiente de donner à mon compagnon ce dont il avait besoin.
Comme