Avant Qu’il Ne Chasse . Блейк Пирс

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Avant Qu’il Ne Chasse  - Блейк Пирс


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de savoir pourquoi ? »

      « Et bien, vérifions d’abord mon hypothèse, puis on verra pour le reste. »

      « Comment ? »

      « D’après ce que j’ai lu dans les rapports, Gabriel Hambry n’a aucun parent proche. La seule famille qui lui reste, c’est ses grands-parents qui vivent dans le Maine. Mais Jimmy Scotts a une femme et deux enfants à Lincoln. »

      « Et tu veux qu’on y aille ? » demanda Ellington.

      « Et bien, en tenant compte du fait que l’endroit où je veux me rendre après ça se trouve à plus de six heures de route, oui… je pense qu’on devrait commencer par là. »

      « Six heures de route ? Où est-ce que tu veux qu’on aille ? De l’autre côté du Nebraska ? »

      « Oui, de fait. Le comté de Morrill. Une petite ville du nom de Belton. »

      « Et qu’est-ce qu’on est sensé y trouver ? »

      Faisant de son mieux pour réprimer un léger tremblement, Mackenzie répondit : « Mon passé. »

      CHAPITRE QUATRE

      Ils passèrent le trajet jusqu’à Lincoln à envisager toutes les possibilités. Pourquoi assassiner des vagabonds ? Pourquoi attendre aussi longtemps avant de se remettre à tuer ? Pourquoi Ben White, le père de Mackenzie ? Est-ce qu’il y avait d’autres victimes avant Ben White qui n’avaient tout simplement pas été découvertes ?

      Il y avait bien trop de questions et tout simplement aucune réponse. Et bien que Mackenzie déteste en général spéculer, c’était le seul moyen à leur disposition puisqu’il n’y avait aucun autre indice. Cela semblait d’autant plus nécessaire maintenant qu’elle était de retour au Nebraska. C’était un endroit immense et sans aucune piste solide, la spéculation était tout ce qu’ils avaient.

      En fait, il y avait une piste mais elle semblait ne mener à rien : des cartes de visite avec le nom d’une entreprise inexistante. Ce qui ne leur servait pas à grand-chose.

      Mackenzie continuait à penser aux cartes de visite pendant qu’ils se dirigeaient vers Lincoln. Elles devaient tout de même avoir une raison d’être, même si ce n’était rien d’autre qu’une sorte de devinette élaborée que l’assassin leur demandait de résoudre. Elle savait que plusieurs agents à Washington avaient essayé sans relâche de résoudre cette énigme (s’il y en avait même une à résoudre) mais qu’ils n’avaient rien pu trouver.

      Pour l’instant, les cartes de visite trouvées sur chaque cadavre pointaient vers une seule conclusion plutôt agaçante : l’assassin voulait qu’ils sachent que chaque meurtre était son œuvre. Il voulait que les autorités sachent combien de meurtres il avait commis. Cela signifiait qu’il était non seulement fier de ce qu’il faisait, mais également fier de tourner le FBI en bourrique.

      Cette frustration emplissait l’esprit de Mackenzie au moment où Ellington gara leur voiture devant la maison des Scotts. C’était une maison de classe moyenne aisée dans le genre de quartier où toutes les maisons se ressemblaient. Les pelouses étaient parfaitement tondues et au moment où ils sortirent de voiture et se dirigèrent vers la porte d’entrée, Mackenzie aperçut deux chiens promenés par leurs maîtres occupés à consulter leur téléphone tout en marchant.

      Sur base des dossiers de l’enquête, Mackenzie en savait déjà un minimum sur la femme de Jimmy Scotts, Kim. Elle travaillait de chez elle en tant que rédactrice technique pour une entreprise de logiciels et ses enfants étaient tous les jours à l’école jusqu’à 15h45. Elle avait déménagé à Lincoln un mois après la mort de Jimmy, sous prétexte que le comté de Morrill n’était qu’un souvenir douloureux de la vie qu’elle avait eue avec son mari.

      Il était 15h07 quand Mackenzie frappa à la porte. Elle voulait vraiment essayer de clôturer cette visite avant le retour des enfants afin d’éviter de les faire passer par des conversations et des souvenirs concernant leur père décédé. Selon les rapports, la plus âgée des deux filles, une étudiante prometteuse en avant-dernière année de lycée, avait particulièrement souffert de ce décès.

      Une très jolie femme d’âge moyen ouvrit la porte. Elle eut d’abord l’air surprise mais après avoir remarqué leur tenue, elle sembla comprendre qui ils étaient et la raison de leur présence sur le pas de sa porte.

      Elle fronça légèrement les sourcils avant de demander : « Je peux vous aider ? »

      « Je suis l’agent White et voici l’agent Ellington, du FBI, » dit Mackenzie. « Nous espérions que vous pourriez peut-être répondre à quelques-unes de nos questions concernant votre mari. »

      « Vraiment ? » demanda Kim Scotts. « J’ai réussi à mettre tout ça derrière moi, tout comme mes filles. Je préférerais vraiment ne pas revivre tout ça si c’était possible. Alors merci, mais non. »

      Elle commença à refermer la porte derrière elle mais Mackenzie tendit le bras. Elle empêcha la porte de se fermer mais sans faire usage de la force.

      « Je comprends que vous ayez fait tout votre possible pour laisser derrière vous tous ces souvenirs, » dit-elle. « Malheureusement, ce n’est pas le cas de l’assassin. Il a tué au moins cinq autres victimes depuis le meurtre de votre mari. » Elle faillit ajouter qu’il y avait de grandes chances que l’assassin ait également tué son père vingt ans plus tôt mais elle se ravisa.

      Kim Scotts rouvrit la porte. Mais au lieu de les inviter à entrer, elle sortit sur le porche. Mackenzie avait déjà vu ce genre de comportement dans le passé. Kim choisissait de maintenir toute conversation concernant son mari décédé en-dehors des quatre murs de sa maison.

      « Et que pensez-vous que je puisse vous apprendre de plus ? » demanda Kim. « Je suis passée par là au moins trois fois depuis la mort de Jimmy. Je n’ai aucune nouvelle information à vous offrir. »

      « Mais le FBI en a, par contre, » dit Mackenzie. « Pour commencer, après votre mari et une autre victime, on dirait que l’assassin a commencé à s’intéresser aux vagabonds. D’après ce qu’on en sait, il en a tué quatre jusqu’à présent. Est-ce que vous savez si Jimmy avait des liens quelconques avec la communauté des sans-abris ? »

      La question la déconcerta visiblement. L’expression de son visage trahissait la surprise et la contrariété. « Non. Le lien le plus proche qu’il ait pu avoir avec les sans-abris, c’est au moment où il amenait des vêtements à l’Armée du Salut. C’est quelque chose que nous faisons deux fois par an pour libérer de la place dans les armoires. »

      « Et qu’en est-il des personnes avec lesquelles il travaillait ? Est-ce que vous savez si certains d’entre eux pouvaient avoir des liens avec les sans-abris ou peut-être même simplement avec des personnes dans le besoin ? »

      « J’en doute. Il était seul avec deux autres types pour gérer leur petite entreprise de marketing. Mais ne vous y méprenez pas… Jimmy a toujours était un type compatissant mais il – aucun d’entre nous de fait, n’avons jamais vraiment été impliqués dans le service communautaire. »

      Mackenzie chercha quelle autre question elle pourrait lui poser mais elle n’en trouva aucune. Elle était maintenant plutôt convaincue que Jimmy Scotts avait été ciblé par hasard. Sans raison, sans mobile, juste la malchance d’avoir été aperçu et apparemment suivi par l’assassin. Ce qui l’amena également à penser que les meurtres de Gabriel Hambry, Dennis Parks et de son père pouvaient également être dus au hasard.

      Mais peut-être pas. Il y a un lien entre mon père et Dennis Parks. Alors si ce n’est pas dû à un hasard, pourquoi en serait-il autrement avec les autres ?

      « Et qu’en est-il de vos filles ? » demanda Ellington, continuant là où Mackenzie s’était interrompue. « Est-ce qu’il est possible qu’elles soient impliquées dans des projets


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