Tu Es À Moi. Victory Storm

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Tu Es À Moi - Victory Storm


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plier son caractère rebelle etarrogant !

      J’avais été tellement aveuglé par mon désir et ses manièresfuyantes et provocantes à la fois de rester auprès de moi, que j’enavais perdu la raison.

      Je me doutais bien que cette proximité pouvait devenirdangereuse, mais Kendra était toujours si excitante que je nepouvais que la garder à mes côtés.

      Je me répétais sans cesse que je n’avais été qu’un idiot car,dès le début, j’avais perçu quelque chose de retors en elle.

      Dès notre première rencontre, alors qu’elle s’était jetée devantles roues de ma voiture tandis que le chauffeur sortait lentementdu parking, j’avais compris que cet accident était arrangé.

      J’étais descendu du véhicule avec la furieuse envie de fairepayer sa plaisanterie à la victime, prêt à la menacer si elle avaitcommencé à parler de porter plainte.

      Quand subitement je l’avais vue.

      Elle. Par terre. Le genou endolori, heurté par la voiture, et lebras éraflé pour se protéger le visage en tombant surl’asphalte.

      Malgré la situation, j’avais été fasciné par son corps à couperle souffle, enveloppé dans une robe noire et très courte qui nelaissait pas de place à l’imagination.

      Mon chauffeur l’avait aidée à se relever pendant qu’ellel’insultait pour l’avoir renversée.

      Puis, m’approchant d’elle, je lui avais demandé si elle allaitbien.

      En moins d’un instant je m’étais retrouvé prisonnier de ses yeuxgris magnifiques, chargés de menaces comme un ciel couvertannonçant l’orage.

      Son visage délicat et ses longs cheveux châtains qui couvraiententièrement son dos découvert avaient attisé mon désir de latoucher, qu’elle fût mienne.

      Pour ces raisons, je lui avais proposé de la conduire àl’hôpital ; mais elle s’était aussitôt raidie et effrayée,affirmant qu’elle allait parfaitement bien, même si elle avait dumal à marcher. Je saisis la balle au bond et l’invitai dans l’hôteloù je séjournais.

      Elle avait accepté, mais ce que je croyais être le prélude d’unenuit de folies au lit, s’était révélé exactement l’opposé.

      Elle avait fait quelques difficultés à me donner son nom,Danielle Stenton, et lorsque je m’étais aventuré un peu, ellem’avait arrêté immédiatement, disant qu’elle n’avait pas accepté deme suivre pour se faire conduire au lit mais simplement pour avoirdes soins, mettre de la glace sur son genou endolori et bénéficierd’un lit chaud où passer la nuit, seule.

      Je n’étais pas parvenu à obtenir d’elle la raison pour laquelleune femme aussi avenante pouvait avoir besoin d’un endroit oùpasser la nuit, mais j’avais compris tout de suite que cet accidentn’était qu’un prétexte pour me soutirer de l’argent.

      Le lendemain, le fait qu’elle me demandât un prêt ne m’avait passurpris.

      J’avais naturellement refusé, mais elle m’avait surpris enproposant de travailler pour moi.

      Ce n’était pas une demande de sa part et, de mon côté, je nepouvais pas refuser.

      Une faiblesse que j’allais payer très cher étant donné queKendra avait découvert beaucoup de choses sur mon compte. En plus,l’avoir conduite chez moi était l’apogée de cette histoiredélirante car c’était là où je conservais mes biens et mes affairesles plus importantes.

      En cet instant précis je compris que, jouant sur les sentiments,Kendra était parvenue à obtenir ce dont elle avait besoin : entrerdans la villa et profiter de la liberté que je lui accordais pourme trahir et employer tout ce qu’elle pouvait amasser contremoi.

      Et tout ça pour tirer un coup !

      Quel idiot !

      J’étais encore en train de ressasser mes erreurs, lorsque Kendraouvrit les yeux.

      Après que les médecins m’eussent annoncé son réveil imminent, jem’étais précipité dans la clinique privée pour la confronter et luifaire payer les mensonges et les tromperies qu’elle m’avait faitssubir.

      Au point où j’en étais, j’avais pris un revolver avec moi parceque, après la discussion animée avec Ryan concernant la véritableidentité de cette femme, je ne lui faisais plus confiance et jen’allais pas hésiter à me venger.

      Je m’assis calmement sur le rebord du lit, à côté d’elle,attendant qu’elle fût totalement éveillée, les médicaments qu’onlui donnait ayant la faculté de l’étourdir.

      Malgré l’hématome violet sur la pommette droite et la pâleurmortelle de son visage, elle était toujours très belle, d’unebeauté qui dorénavant m’indifférait, me répugnait même.

      J’attendis que ses yeux se posent sur moi.

      Son regard argenté paraissait noyé dans le vide à cause desantidouleurs, mais ses yeux s’écarquillèrent en se posant surmoi.

      Je lui souris avec satisfaction et m’approchai lentement de sonvisage, savourant cette étincelle de peur et de surprise que jelisais dans ses yeux.

      “Eh bien, petite menteuse, es-tu prête à payer les conséquencesde tes mensonges ?”, chuchotai-je à voix basse.

      Je la vis entrouvrir se lèvres charnues et parfaitementdécoupées, mais aucun son n’en sortit.

      “Je considère que ton silence équivaut à une approbation”,décidai-je, en saisissant le pistolet au fond de ma poche.

      “Qui es-tu ?”, me demanda-t-elle faiblement, alors que jem’apprêtais à saisir l’arme.

      J’éclatai de rire, un rire guttural et froid, presque unemenace.

      J’aurais voulu la prendre par le cou et la jeter au bas du lit,tant j’étais furieux.

      “Sérieusement, tu veux encore jouer avec moi ? En es-tu si sûre?”, lançai-je, décidé à ne pas me faire rouler de nouveau.

      “Je… Je ne sais pas… Je”, balbutia-t-elle mal à l’aise,regardant autour d’elle d’un air éperdu.

      “Fais attention à ce que tu dis Kendra, je ne te donnerai pasune seconde chance. Me suis-je bien fait comprendre ?”, dis-je enl’arrêtant, mais ma menace sembla déclencher la réactioninverse.

      “Qui est Kendra ? ", demanda-t-elle, commençant à trembler et às’agiter.

      Elle semblait terrorisée.

      “Où suis-je ?”, balbutia-t-elle, essayant de se relever pours’asseoir ; mais elle ne fit qu’aggraver la douleur, ce qui la fitgémir. “J’ai mal !”, dit-elle dans un souffle, se portant la main àla poitrine, à l’endroit où la balle l’avait frappée. Dans unmurmure elle demanda : “Que m’est-il arrivé ?”, engourdie etsouffrante, fixant son bras bandé et touchant les bleus sur sonvisage et ceux de ses jambes qu’elle dégagea des couvertures.

      Cela ne dura qu’un instant. Subitement, tout ce calme apparentdisparut, laissant la place à la peur de Kendra qui se débattitcomme un animal en cage.

      Tremblante et ébranlée, elle arracha la perfusion et essaya dese lever.

      “Inutile de s’enfuir. ” La saisissant par les bras, je laplaquai sur le lit au moment où elle tentait de se relever.

      Il fut assez difficile de parvenir à l’immobiliser, tant elle sedémenait, de manière frénétique et désordonnée, à cause de ladouleur.

      Essayant de se mettre debout, malgré tout, en s’appuyant sur lesjambes, je vis qu’elle titubait.

      Elle était pâle comme un linge et je dus la saisir à la taillepour qu’elle ne tombe pas mal au sol.

      Kendra se laissa tomber sur moi.

      “La tête me tourne”, murmura-t-elle en passant ses bras autourde mon cou.

      Je


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