Avant Qu’il Ne Faillisse. Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.et je n’apprécie vraiment pas d’être accusé de coucher avec toutes mes étudiantes seulement parce qu’il se trouve que je vis actuellement une relation responsable avec une adulte consentante.
- Quel âge avez-vous, Monsieur Holland ? demanda Mackenzie.
- Quarante-cinq ans.
- Et quel âge a Mélissa ?
- Vingt-et-un ans.
- Avez-vous déjà été marié ? dit Ellington, en reculant d’un pas et en se détendant manifestement.
- Oui. Pendant huit ans. J’étais malheureux, si vous voulez tout savoir.
- Et comment votre mariage s’est-il terminé ?
Holland secoua la tête et commença à avancer vers un coin du salon qui donnait sur l’entrée.
- Ouais, cette conversation est terminée. À moins que vous ne comptiez m’arrêter, je vous prie de ficher le camp tous les deux. Je suis sûr que les étudiants et mes anciens collègues seront ravis de répondre au reste de vos questions.
Mackenzie se dirigea lentement vers la porte. Ellington la suivait avec réticence. Mackenzie se tourna vers lui parce que son instinct lui disait qu’il y avait quelque chose à creuser.
- Monsieur Holland, vous avez conscience qu’en refusant de coopérer, vous donnez une très mauvaise image de vous.
- Ça fait un mois que je vis avec.
- Où est Mélissa ? demanda Ellington. Nous aimerions aussi parler avec elle.
- Elle est… (Puis Holland s’interrompit, secouant encore une fois la tête). Elle a été traînée dans la boue, elle aussi. Je ne vous laisserai pas l’ennuyer avec ça.
- Donc vous refusez de répondre à nos questions, déclara Ellington. Et vous refusez de nous dire où se trouve une personne avec qui nous aurions besoin de parler. Est-ce exact ?
- C’est absolument exact.
Mackenzie sentait qu’Ellington commençait à être remonté. Elle voyait ses épaules se tendre et sa posture se raidir progressivement. Il semblait sur le point d’exploser.
- Nous en prenons note, fit Mackenzie. Si nous avons encore besoin de vous parler en rapport avec cette affaire et qu’il se trouve que vous n’êtes pas chez vous, nous vous considérerons comme un suspect potentiel et vous serez arrêté. Le comprenez-vous ?
- Ouais, lâcha Holland.
Il les bouscula vers l’entrée avant de leur ouvrir la porte. Lorsqu’ils furent sortis sur le porche, Holland claqua la porte derrière eux.
Mackenzie commença à descendre les marches mais Ellington ne bougeait pas.
- Tu ne penses pas que nous devrions insister ? demanda-t-il.
- Peut-être. Mais je ne crois pas qu’un coupable nous confierait volontairement autant de détails. En outre… nous connaissons le prénom de sa copine. Si c’est vraiment important, nous pouvons probablement dénicher son nom complet dans ses dossiers. La dernière chose dont nous avons besoin, en revanche, serait l’arrestation hâtive d’un conseiller pédagogique déjà sur la corde raide et au cœur d’une controverse.
Ellington sourit et descendit les marches avec elle.
- Tu vois… ce sont de pareilles choses qui vont faire de toi une épouse merveilleuse. Tu m’évites toujours de commettre des bévues.
- Je suppose que j’ai de la pratique, après ces dernières années.
Ils remontèrent dans la voiture et lorsque Mackenzie s’assit, elle réalisa une fois de plus à quel point elle était épuisée. Elle ne l’avouerait jamais à Ellington, mais elle ferait peut-être mieux de se ménager.
Un ou deux jours supplémentaires, mon tout petit, dit-elle silencieusement à la vie qui grandissait en elle. Encore quelques jours et nous nous reposerons autant que nous voudrons, toi et moi.
CHAPITRE HUIT
Elle savait qu’elle ne devrait pas, mais il était difficile de résister. D’ailleurs… dans la mesure où le prochain semestre s’apprêtait à commencer, ce serait une bonne manière d’en donner le coup d’envoi. Un dernier flirt. Une dernière nuit de folie absolue. Et si les choses se déroulaient comme d’ordinaire, elle se sentirait puissante – si puissante qu’il lui serait facile de passer outre aux petits éclairs de regret.
Et ce serait une très bonne manière de commencer le deuxième semestre.
Marie n’avait même pas essayé de se convaincre de ne pas le faire. Au moment où elle gara sa voiture dans le garage, elle sut où elle terminerait la nuit ce soir-là. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était l’appeler, lui dire qu’elle était de retour en ville et qu’elle voulait le voir. Il ne lui avait jamais fait faux bond auparavant et après trois semaines d’absence, elle doutait sérieusement qu’il lui refuse quoi que ce soit.
Et bien sûr, il n’en fit rien.
Il était vingt-trois heures cinq lorsqu’elle entra par l’entrée secondaire de l’immeuble. C’était une zone peu reluisante mais pas assez inquiétante pour qu’elle se sente en danger en marchant seule la nuit. D’ailleurs, elle se trouvait seulement à douze kilomètres du campus et savait que le taux de criminalité aux abords du campus était incroyablement faible. De toute manière, elle était si excitée par ce que les heures à venir allaient lui apporter que tout sens du danger disparut en elle.
Lorsqu’elle atteignit la porte arrière de l’immeuble, Marie ne fut pas du tout surprise de la trouver verrouillée. Elle sonna au numéro de son appartement et fut récompensée par le déclic immédiat du verrou. Il ne lui dit rien dans l’interphone, se contentant d’ouvrir la porte. Cela la fit sourire ; il serait probablement d’humeur très grave. Dominant, même.
Si mignon, pensa-t-elle. Mais nous savons bien qui finit toujours par avoir le dessus…
Cette pensée l’excita encore plus tandis qu’elle entrait. Elle dédaigna l’ascenseur, car elle voulait atteindre son appartement, situé au deuxième étage, le plus vite possible. Elle monta les marches deux par deux, l’exercice autant que le plaisir qu’elle ressentait d’avance accélérèrent son rythme cardiaque. L’attente, pendant tout le trajet de New York jusqu’à chez lui, au moment où elle allait enfin arriver devant sa porte, faisait partie des délicieux préliminaires.
Le trajet avait été long. Elle était stressée. Tendue. Seigneur, elle allait lui sauter dessus… le renverser en arrière et lui grimper dessus…
Elle trouva la porte ouverte. Elle la poussa doucement et vit que les lumières étaient éteintes. Pourtant, une lueur provenait du fond de la pièce principale, peut-être une bougie, ou autre.
- Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle d’une voix sensuelle.
Elle ferma la porte derrière elle et la verrouilla.
- Je t’attends, fut la réponse.
- Bien. Mais… je ne me laisserai pas faire si tu ne me dis pas exactement ce que tu veux.
Elle l’entendit ricaner légèrement quelque part dans les ténèbres. Tandis que ses yeux s’ajustaient à l’obscurité, elle distinguait sa silhouette se dessiner dans le salon, allongée sur le canapé. Elle sourit et commença à avancer vers lui.
L’appartement exhalait une odeur de poussière, comme s’il était inhabité – parce que c’était le cas. Elle savait qu’il possédait un autre appartement, mais savait aussi qu’il ne voulait pas l’y inviter. Il aimait conserver le secret sur sa vie privée. D’après ce qu’elle comprenait de lui, il passait très peu de temps chez lui. Elle l’avait toujours retrouvé à l’extérieur, ici, quelques fois sur la banquette arrière de sa voiture,