Avant Qu’il Ne Faillisse. Блейк Пирс

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Avant Qu’il Ne Faillisse - Блейк Пирс


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un autre homme dans sa vie existe. Si c’était le cas, je n’étais simplement pas au courant.

      Mackenzie hocha la tête. La théorie du viol lui avait traversé l’esprit, mais la manière dont le T-shirt avait été retiré, la position de sa tête dessus… rien ne semblait aller dans cette direction.

      - Eh bien, Mme Lynch, nous ne voulons pas abuser de votre temps, lança Mackenzie. Combien de temps comptez-vous rester en ville ?

      - Je ne sais pas encore. Peut-être un jour ou deux après les funérailles.

      En prononçant le mot funérailles, sa voix trembla légèrement.

      Ellington lui tendit l’une de ses cartes de visite en se relevant.

      - Si quelque chose vous revient, ou si vous avez vent de quoi que ce soit pendant les funérailles ou à un autre moment, faites-nous le savoir, s’il vous plaît.

      - Bien sûr. Et merci pour votre implication.

      Mme Lynch avait l’air désespéré lorsque Mackenzie et Ellington s’en allèrent. Normal, pensa Mackenzie. Elle est seule dans une ville inconnue, où elle a été obligée de venir à cause du décès de sa fille.

      Mme Lynch les accompagna jusqu’à la porte et leur fit signe lorsqu’ils s’éloignèrent en direction de leur voiture. Ce fut la première fois où Mackenzie réalisa que ses hormones étaient officiellement hors de contrôle à cause de sa grossesse. Elle avait bien plus de peine pour Mme Margaret Lynch que cela n’aurait été le cas avant de se savoir enceinte. Créer la vie, la nourrir et la choyer pour qu’on vous l’arrache d’une manière si brutale… cela devait être atroce. Mackenzie se sentait absolument déchirée en repensant à Mme Lynch, tandis qu’Ellington et elle reprenaient la route.

      Cela lui suffit pour qu’une vague de détermination monte en elle. Elle avait toujours eu une passion pour le redressement de torts – pour traîner les tueurs et autres criminels devant la justice. Et qu’il s’agisse d’une réaction hormonale ou non, elle fit le serment de débusquer le tueur de Christine Lynch, ne serait-ce que pour permettre à Margaret Lynch de faire son deuil en paix.

      CHAPITRE SIX

      La première personne qui figurait sur la liste d’amis que Clark Manners leur avait fournie était un type nommé Marcus Early. Lorsqu’ils tentèrent de le contacter, ils tombèrent directement sur sa boîte vocale. Ils tentèrent alors leur chance avec la deuxième sur la liste, Bethany Diaggo, et parvinrent à convenir d’un rendez-vous sur le champ.

      Ils allèrent à la rencontre de Bethany sur son lieu de travail, dans un cabinet d’avocats où elle faisait son stage, dans le cadre de son parcours à Queen Nash. Comme la journée touchait à sa fin, il lui suffit de sortir une demi-heure plus tôt et de les retrouver dans l’une des petites salles de conférence du fond.

      - D’après nos informations, vous étiez chez Clark Manners la nuit où Christine a été tuée, commença Mackenzie. Que pouvez-vous nous raconter à propos de cette soirée ?

      - Nous nous sommes juste retrouvés pour passer un bon moment. Nous avons un peu bu – peut-être trop. Nous avons joué à des jeux de cartes, regardé des rediffusions de The Office, et c’est à peu près tout.

      - Y a-t-il eu des disputes, de quelque type que ce soit ? demanda Mackenzie.

      - Non. Mais j’ai remarqué que Christine commençait à être énervée à cause de Clark. Parfois, quand il boit, il tend à pousser le bouchon trop loin, vous savez ? Elle n’a rien dit ce soir-là, mais elle était irritée, c’était évident.

      - Savez-vous si cela a déjà causé des problèmes entre eux par le passé ?

      - Pas que je sache. Je crois que Christine passait outre. Je suis à peu près sûre qu’elle n’avait pas l’intention de rester avec Clark pour toujours.

      - Bethany, connaissez-vous une jeune femme appelée Jo Haley ? D’à peu près votre âge, étudiante à Queen Nash ?

      - Oui. Pas aussi bien que je connaissais Christine, mais je l’appréciais. Je n’irais pas jusqu’à la décrire comme une amie, mais si on se croisait dans un bar ou autre, on terminait généralement par s’asseoir ensemble et discuter.

      - Je suppose que vous savez qu’elle a été assassinée il y a quelques jours ? demanda Ellington.

      - Oui. C’est d’une ironie cruelle, mais c’est Christine qui m’a appris la nouvelle.

      - Savez-vous d’où elle la tenait ?

      - Aucune idée. Je crois qu’elles avaient plusieurs cours en commun. Oh, et le même conseiller de parcours pédagogique, aussi.

      - Conseiller de parcours pédagogique ? lança Ellington. Est-ce une manière alambiquée de désigner le conseiller d’orientation ?

      - Plus ou moins, répondit Bethany.

      - Êtes-vous certaine que Jo et Christine étaient suivies par la même personne ? insista Mackenzie.

      - C’est ce que Christine m’avait dit. Elle l’a mentionné en m’apprenant la mort de Jo. Elle m’a dit qu’elle l’avait vécue comme une attaque personnelle.

      Bethany s’interrompit, mesurant peut-être le poids inquiétant et prémonitoire de ce commentaire pour la première fois.

      - Connaîtriez-vous par hasard le nom de ce conseiller ? continua Mackenzie.

      Bethany réfléchit quelques instants avant de secouer la tête.

      - Désolée. Non. Elle y a fait allusion quand nous parlions de Jo mais je ne m’en souviens pas.

      Peu importe, songea Mackenzie. Un appel rapide à l’université nous apportera cette information.

      - Y a-t-il autre chose que vous pourriez nous dire au sujet de Jo ou de Christine ? demanda Mackenzie. Quelque chose qui puisse expliquer que quelqu'un ait souhaité leur mort ?

      - Absolument rien. Ça n’a aucun sens. Christine était très concentrée sur ses études, elle ne faisait pas de vagues. Elle bossait beaucoup en vue de commencer sa carrière le plus tôt possible. Mais je ne connaissais pas assez bien Jo pour avoir une opinion.

      - Eh bien, merci pour votre temps, dit Mackenzie.

      Alors qu’ils sortaient du bureau et que Bethany se préparait à rentrer chez elle, Mackenzie tenta d’imaginer les deux jeunes femmes assassinées se croiser dans les couloirs de l’université. Elles s’étaient peut-être croisées lorsque l’une sortait d’un rendez-vous avec son conseiller de parcours pédagogique et que l’autre entrait dans son bureau. Cette idée donnait la chair de poule mais elle ne savait que trop que de telles choses survenaient souvent dans les affaires de meurtres lorsqu’il y avait plus d’une victime.

      - Les bureaux de l’université sont encore fermés à cause des vacances, lui fit remarquer Ellington alors qu’ils remontaient dans la voiture. Je suis sûr qu’ils rouvriront leurs portes demain.

      - Ouais, mais je serais prête à parier qu’il y a une sorte de répertoire des employés sur internet. D’après les livres que j’ai vus dans l’appartement de Christine et les tracts politiques dans sa chambre, je pense que nous pouvons affirmer sans nous tromper qu’elle étudiait les sciences politiques. On pourrait restreindre les possibilités grâce à cette information.

      Avant qu’Ellington ait le temps de lui dire à quel point il trouvait l’idée excellente, Mackenzie sortit son téléphone. Elle ouvrit son navigateur internet et commença à faire défiler les informations. Elle parvint à trouver un annuaire mais, comme elle l’avait supposé, il ne comportait aucun numéro direct ou personnel, seulement ceux des bureaux des conseillers. Pourtant, elle repéra deux conseillers spécifiquement assignés au département de sciences politiques et leur laissa des messages à tous les deux, en leur demander de la


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