Si elle entendait. Блейк Пирс
Читать онлайн книгу.que vous pourriez nous emmener à l’endroit où la deuxième victime a été retrouvée ? »
« Oui, bien sûr. »
Gates enfila une veste et sortit du bureau. Kate trouvait vraiment que l’attitude de DeMarco avait changé. C’était à peine perceptible, mais c’était bien présent. Elle était plus sûre d’elle. Elle l’avait remarqué dans la manière qu’elle avait eue de parler au shérif. Et c’était également visible dans la façon qu’elle avait eue de le suivre, mais en passant devant Kate.
Elle est encore si jeune, pensa Kate. Ça va vraiment être un agent exceptionnel.
Elle était vraiment contente d’être à nouveau aux côtés de DeMarco. Et elle était heureuse de pouvoir travailler sur cette affaire, bien qu’elle soit maintenant certaine que ce serait probablement l’une de ses dernières enquêtes.
En se rendant vers la dernière scène de crime, ils traversèrent presque toute la ville de Harper Hills. Il y avait quatre feux rouges dans la ville et très peu de commerces. Elles virent un Burger King et un Subway, tous les deux situés le long de la petite et tranquille rue principale. Vers le bout de la rue, Gates tourna sur une route secondaire et DeMarco le suivit de près.
Ils se retrouvèrent très vite sur une autre route de campagne, et encore une autre. C’était une région un peu bizarre. Kate avait déjà vu de nombreuses petites villes de province disposées de la même manière, mais Harper Hills ressemblait plutôt à un lotissement rural, niché dans les plaines boisées de Caroline du Nord. Le quartier dans lequel ils arrivèrent était constitué d’un ensemble de terrains boisés, séparés par d’épais bosquets d’arbres.
Gates s’engagea sur une allée en graviers et DeMarco le suivit. Il y avait une autre voiture garée dans l’allée. DeMarco se gara derrière Gates et ils sortirent tous de voiture.
« Voici la maison des Peterson, » dit Gates. « La mère, Sandra, est actuellement chez une amie, près de Cape Fear. Elle ne pouvait pas supporter de rester ici et je comprends. Elle était vraiment anéantie. »
Puis il tendit une enveloppe à DeMarco, qui la prit, l’ouvrit et regarda à l’intérieur. Kate jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit qu’il s’agissait des dossiers de l’enquête. Elles avaient reçu la majorité de ces dossiers en format numérique à Washington, mais pas tous. Kate jetait toujours un coup d’œil aux dossiers sur papier, même quand elle les avait reçus en version digitale. Le fait de voir tous ces éléments sur papier – et surtout les photos de la scène de crime – rendait l’affaire encore plus présente.
« Est-ce que vous êtes le premier à être arrivé sur les lieux ? » demanda DeMarco.
« Non, Smith est arrivé en premier. Mais je le suivais de près. »
« Est-ce que vous pouvez m’expliquer ce que vous avez vu ? »
Kate aimait beaucoup cette approche. Plutôt que de feuilleter directement les dossiers, DeMarco voulait s’assurer de visualiser la scène, telle qu’elle s’était déroulée le matin où le corps avait été retrouvé. Les photos et les rapports étaient des outils précieux, mais c’était rarement aussi utile que d’entendre le récit des événements de la bouche de ceux qui étaient arrivés les premiers sur les lieux.
« D’après la mère, Kayla Peterson était rentrée à la maison pour le mariage d’une amie. Elle est sortie avec quelques amis avant-hier soir et le lendemain matin, elle n’était pas dans sa chambre. Mais sa voiture était garée dans l’allée. Quand la mère a ouvert la porte pour aller jeter un coup d’œil à la voiture, elle a retrouvé Kayla morte sur le porche. Elle avait eu le temps d’introduire sa clé dans la serrure, avant que l’assassin l’attaque. La clé pendait encore à la porte quand nous sommes arrivés. En voyant le corps, il était évident qu’elle avait été étranglée. »
« Est-ce qu’elle était entièrement habillée ? » demanda Kate.
« Oui. Le médecin légiste nous a dit qu’il n’y avait aucune indication qu’elle ait été violée ou sexuellement agressée. On dirait que le meurtre était la seule chose qui intéressait le tueur. Même chose avec la première victime. »
« Est-ce que le médecin légiste sait ce qui a été utilisé pour l’étrangler ? » demanda DeMarco.
« Il pense que c’est une sorte de câble, probablement en plastique. Et il a mis beaucoup de force pour l’étrangler. Le médecin légiste pense que le tueur doit être assez fort. »
« C’est la voiture de Kayla qui se trouve dans l’allée ? » demanda DeMarco, en montrant la seule voiture garée devant la maison.
« Oui. » Il fouilla dans sa poche et en sortit un porte-clés. Il le tendit à DeMarco et dit, « Vous pouvez aller y jeter un coup d’œil, si vous voulez. »
Ils redescendirent les marches du porche et se dirigèrent vers l’allée. Kayla conduisait une Kia Optima 2017. Elle ressemblait en tous points à la voiture typique d’une universitaire : propre, un bâton de rouge à lèvres sur la console, une bouteille d’eau à moitié vide et un chargeur de téléphone. À part ça, il n’y avait rien d’autre d’intéressant – en tout cas, rien qui pourrait leur permettre de savoir qui l’avait suivie ce soir-là.
Une fois qu’elles eurent terminé d’inspecter la voiture, Gates leur ouvrit la porte d’entrée. Il leur expliqua que Sandra lui avait donné les clés de la maison avant de quitter la ville, pour qu’il puisse y jeter un coup d’œil.
« Est-ce qu’elle pourrait être soupçonnée du meurtre ? » demanda Kate.
« Même si je pensais que ça pouvait être le cas – et je ne le pense pas – ça n’expliquerait pas la première victime. »
« C’était trois jours avant Kayla, c’est bien ça ? » demanda DeMarco.
« C’est exactement ça. Bien qu’il soit impossible d’être totalement certain qu’elle n’a rien à voir avec tout ça, j’ai interrogé chacune des personnes qui se trouvaient au bowling quand il a fermé. Pas une seule m’a dit y avoir vu Sandra Peterson. Une femme savait exactement de qui je voulais parler et elle a même trouvé scandaleux que je pose la question. De plus… je reviens sur ce que le médecin légiste a dit. Celui qui a étranglé Kayla Peterson était vraiment très fort. Et si vous finissez par rencontrer Sandra Peterson, vous verrez tout de suite que ça ne colle pas. Elle est vraiment famélique. Elle a perdu beaucoup de poids quand son mari est parti. Et pas en faisant de l’exercice. Elle a presque l’air de souffrir de malnutrition. »
Kate et DeMarco jetèrent un coup d’œil dans la chambre de Kayla. Elles y virent des vestiges de l’adolescente qu’elle avait été : des autocollants de Hannah Montana collés sur le côté de la commode et des traces plus claires aux endroits sur les murs où des posters avaient été accrochés. Elles trouvèrent deux sacs au pied du lit. L’un d’entre eux était visiblement destiné à ce dont elle allait avoir besoin pour le mariage. Il était rempli de jolis vêtements, de maquillage et de notes pour un discours. L’autre sac était beaucoup plus informel et contenait des vêtements, un livre de poche et un nécessaire de toilette. Mais rien qui puisse les aider dans leur enquête.
« Avez-vous parlé aux amies avec lesquelles elle est sortie le soir où elle a été assassinée ? » demanda DeMarco.
« À toutes, sauf une. Apparemment, elles étaient quatre en tout, en comptant Kayla. »
« J’aimerais leur parler, » dit DeMarco. Elle se tourna ensuite vers Kate, comme si elle cherchait son approbation. Kate se contenta de hocher légèrement la tête, mais elle apprécia le fait que DeMarco lui demande son avis.
« On est lundi après-midi, alors elles sont sûrement au travail. Je pourrais passer quelques coups de fil et leur demander de venir au commissariat. »
« Et pourquoi pas