La Voisine Idéale. Блейк Пирс

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La Voisine Idéale - Блейк Пирс


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rapide pour Hannah, qu’elle glissa sous la porte de la jeune fille. Alors, elle quitta l’appartement en s’assurant de rallumer tous les systèmes de sécurité à distance et elle se rendit à sa voiture.

      Elle savait que Ryan et Garland seraient en colère quand elle viendrait s’imposer à la scène de crime, mais elle n’en avait que faire. Il y avait un problème. Elle le sentait dans ses os.

*

      Même si elle se perdit un peu, Jessie arriva rapidement à la plage.

      Pendant l’heure de pointe, le trajet aurait pris beaucoup plus d’une heure mais, à 3 h 30 du matin, il lui avait pris moins d’une demi-heure, même après avoir dû faire demi-tour parce qu’elle avait raté la sortie de l’autoroute. Les rues étaient silencieuses pour la plupart. Quand elle approcha de la côte, une épaisse nappe de brouillard s’installa, donnant à chaque lampadaire l’apparence d’une lanterne sans éclat dans un phare isolé. Le début de matinée en avait l’air sinistre et désolé.

      Quand elle arriva, elle se gara dans Manhattan Avenue, juste à l’ouest de la jetée et à environ un pâté de maisons de l’endroit signalé par son GPS. Elle descendit vivement le Strand. Même si elle ne pouvait pas voir l’océan à cette heure-là, elle entendait les vagues s’écraser sur la plage et savait qu’elle était proche.

      Elle n’eut pas grand mal à trouver sa destination. Quand elle fut sur le Strand, même avec le brouillard, elle constata que le ciel nocturne était éclairé par plusieurs véhicules d’urgence. En approchant de la maison, elle compta au moins une demi-douzaine de voitures de police, une ambulance et une camionnette de médecin légiste. Tous les alentours du manoir étaient inaccessibles et plusieurs agents montaient la garde pour empêcher les curieux d’approcher trop près.

      Elle accosta un agent effrayé assez jeune et lui montra son badge en se disant qu’il serait le plus facile à convaincre.

      – Je travaille avec l’inspecteur Hernandez, dit-elle sans donner plus de précisions. Pouvez-vous me dire où il est ?

      – Il est à l’étage, dit l’agent.

      Même si elle ne l’avait jamais rencontré, Jessie pensa que ce jeune avait l’air étonnamment secoué. Elle regarda son badge nominatif.

      – Est-ce que vous allez bien, agent … Timms ?

      – Oui, madame, lui assura-t-il en se reprenant. C’est juste que j’avais déjà rencontré la victime. Je l’appréciais et c’est moi qui l’ai découverte.

      – Je comprends, dit-elle en lui tapotant doucement l’épaule. Ce n’est jamais facile quand on a une liaison personnelle avec la victime.

      – C’est sûr, madame, dit-il en soulevant le ruban de la police pour qu’elle puisse passer dessous.

      – Comment se fait-il que vous ayez trouvé la victime dans la maison si tard dans la nuit ?

      Elle se rendit compte que cette question avait l’air accusatrice, alors que cela n’avait pas été son intention.

      – Il était supposé me rendre la clé au bout de quelques heures. Quand il n’est pas revenu, je suis allé voir ce qu’il faisait et …

      Il s’interrompit, bouleversé.

      Jessie voulut lui demander pourquoi quelqu’un devait rendre une clé à la police si tard dans la nuit mais, comme elle voyait que ce jeune n’était pas en état de répondre, elle y renonça.

      – Merci pour votre aide, agent Timms, dit-elle.

      Ne trouvant rien d’autre à lui dire pour le réconforter, elle se détourna et monta dans la maison.

      Elle montra à nouveau son badge à l’agent qui montait la garde devant la porte. Il s’écarta pour la laisser passer. Elle jeta un coup d’œil au sol du hall et y vit un tracé à la craie qui, supposa-t-elle, devait correspondre à la première victime. Elle jeta un coup d’œil vers l’étage supérieur, où elle entendit plusieurs voix. L’une d’elles lui rappela celle de Ryan.

      Elle commença à aller vers l’escalier. Alors, un autre agent qui se tenait en bas et qui semblait être un sergent leva une main. Contrairement à l’agent Timms, il avait l’air plus âgé et plus expérimenté.

      – Puis-je vous aider, madame ? demanda-t-il poliment mais avec autorité.

      – Je travaille avec l’inspecteur Hernandez, dit-elle en présentant son badge pour la troisième fois.

      – Je vais lui dire que vous êtes ici, dit le sergent, dont le badge nominatif indiquait « Breem », sans s’écarter.

      – J’entends sa voix, dit-elle avec plus d’irritation qu’elle ne l’aurait voulu. Je peux aller le retrouver moi-même.

      – Je suis désolé, madame. L’inspecteur Hernandez a ordonné très clairement que personne ne monte à l’étage sans son autorisation expresse. Il veut que tout soit fait méticuleusement, dans cette affaire-là.

      – Il le veut à chaque affaire, répondit énergiquement Jessie. Qu’est-ce que celle-là a de différent ?

      Le sergent contempla Jessie d’un air perplexe. Il ouvrit la bouche pour répondre mais, avant qu’il n’ait pu le faire, une voix familière vint du deuxième étage.

      – Jessie ? dit Ryan en regardant depuis le palier. Que fais-tu ici ?

      Elle leva les yeux vers lui, vit immédiatement qu’il était bouleversé et que ce n’était pas parce qu’elle était venue à l’improviste. Quand elle le regarda fixement, elle sentit que la terreur commençait à se répandre en elle. Elle monta l’escalier à toute vitesse avant que le sergent Breem ne puisse l’en empêcher. Il commença à la suivre, mais elle vit Hernandez secouer la tête.

      – Je m’en occupe, sergent, dit-il.

      – Que se passe-t-il, Ryan ? demanda-t-elle discrètement quand elle l’eut rejoint en haut de l’escalier.

      – Il faut que je te parle en privé dehors, murmura-t-il.

      – Non. Que se passe-t-il ? Où est Garland ? demanda-t-elle en le contournant et en regardant dans la chambre.

      Elle cligna lentement des yeux en espérant que ce qu’elle voyait sur le sol de la chambre était une illusion mais, quand elle rouvrit les yeux, il était encore là. Entre le médecin légiste et un technicien de scène de crime, Garland Moses était allongé par terre. Il était mort.

      CHAPITRE NEUF

      Jessie sentit sa poitrine se serrer et se rendit compte qu’elle n’arrivait pas à respirer.

      Elle essaya de parler mais seul un sifflement sortit de sa bouche. Elle déglutit avec difficulté en essayant d’humidifier sa gorge soudain sèche. Elle tendit un bras vers la rampe d’escalier et observa Ryan en plissant les yeux et en se demandant si cela pourrait changer les choses d’une façon ou d’une autre.

      – Je suis désolé, dit-il en tendant un bras vers elle.

      Elle secoua violemment la tête et il s’arrêta.

      – Quoi ? demanda-t-elle distraitement, alors qu’elle l’avait entendu tout à fait distinctement.

      – Suis-moi, dit-il en lui prenant le bras et en l’emmenant à un balcon au bout du hall.

      Il se tourna vers elle et ouvrit la bouche mais ne dit rien. Il referma la bouche, se demandant visiblement comment aborder le sujet. Alors, il réessaya.

      – On dirait qu’il est revenu ici hier soir pour vérifier une piste. D’après ce que nous avons trouvé jusque-là, il semble avoir été attaqué dans la chambre principale. Visiblement, ils se sont battus. Il a été assassiné, étranglé jusqu’à la mort.

      Jessie sentit que ses pensées lui échappaient et essaya de les contrôler. Une partie de son cerveau posait déjà des questions sur la scène de crime mais,


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