L'année terrible. Victor Hugo

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L'année terrible - Victor Hugo


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I LES PRÉCURSEURS

       II LA MÈRE QUI DÉFEND SON PETIT

       IV UN CRI

       V PAS DE REPRÉSAILLES

       MAI

       I LES DEUX TROPHÉES

       III PARIS INCENDIÉ

       V UNE NUIT A BRUXELLES

       VI EXPULSÉ DE BELGIQUE

       JUIN

       V EN QUITTANT BRUXELLES

       VI A MADAME PAUL MEURICE

       VIII A QUI LA FAUTE?

       XII LES FUSILLÉS

       XIII A CEUX QU’ON FOULE AUX PIEDS

       XIV A VIANDEN

       XVIII LES INNOCENTS

       JUILLET

       I LES DEUX VOIX

       LA VOIX SAGE

       LA VOIX HAUTE

       II FLUX ET REFLUX

       III L’AVENIR

       IV LES CRUCIFIÉS

       V FALKENFELS

       VI LES INSULTEURS

       VII LE PROCÈS A LA RÉVOLUTION

       VIII A HENRI V

       IX LES PAMPHLÉTAIRES D’ÉGLISE

       I

       II

       III

       IV

       XII

       ÉPILOGUE

       Table des matières

      LES7,500,000OUI

      (Publié en mai1870.)

      Quant à flatter la foule, ô mon esprit, non pas!

      Ah! le peuple est en haut, mais la foule est en bas.

      La foule, c’est l’ébauche à côté du décombre;

      C’est le chiffre, ce grain de poussière du nombre;

      C’est le vague profil des ombres dans la nuit;

      La foule passe, crie, appelle, pleure, fuit;

      Versons sur ses douleurs la pitié fraternelle.

      Mais quand elle se lève, ayant la force en elle,

      On doit à la grandeur de la foule, au péril,

      Au saint triomphe, au droit, un langage viril;

      Puisqu’elle est la maîtresse, il sied qu’on lui rappelle

      Les lois d’en haut que l’âme au fond des cieux épelle,

      Les principes sacrés, absolus, rayonnants;

      On ne baise ses pieds que nus, froids et saignants.

      Ce n’est point pour ramper qu’on rêve aux solitudes.

      La foule et le songeur ont des rencontres rudes;

      C’était avec un front où la colère bout

      Qu’Ézéchiel criait aux ossements: Debout!

      Moïse était sévère en rapportant les tables;

      Dante grondait. L’esprit des penseurs redoutables,

      Grave, orageux, pareil au mystérieux vent

      Soufflant du ciel profond dans le désert mouvant

      Où Thèbes s’engloutit comme un vaisseau qui sombre,

      Ce fauve esprit, chargé des balaiements de l’ombre,

      A, certes, autre chose à faire que d’aller

      Caresser, dans la nuit trop lente à s’étoiler,

      Ce grand monstre de pierre accroupi qui médite,

      Ayant en lui l’énigme adorable ou maudite;

      L’ouragan n’est pas tendre aux colosses émus;

      Ce n’est pas d’encensoirs que le sphinx est camus.

      La vérité, voilà le grand encens austère

      Qu’on doit à cette masse où palpite un mystère,

      Et qui porte en son sein qu’un ventre appesantit

      Le droit juste mêlé de l’injuste appétit.

      O genre humain! lumière et nuit! chaos des âmes.

      La multitude peut jeter d’augustes flammes;

      Mais qu’un


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