Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin

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Programme des Épouses Interstellaires Coffret - Grace Goodwin


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ils me baisent complètement.

      « Mademoiselle Smith. »

      Non, il ne s’agit pas de mes partenaires. Je balaie mentalement cette voix dans ma tête.

      « Mademoiselle Smith. »

      Encore cette voix. Une voix féminine et sévère.

      « Jessica Smith ! »

      Je sursaute, je suis concentrée sur les deux hommes qui m’entourent pour… non, aucun homme ne m’entoure. Je me trouve dans la salle de recrutement. Aucune bite dans le cul ou le vagin. Aucun homme ne m’entoure. Je ne peux ressentir leur chaleur ou respirer leur puissante odeur. Mon cou ne porte pas de collier.

      J’ouvre et cligne des yeux. Une fois, deux fois. Ah oui. La gardienne Egara. Cette femme guindée et solennelle est penchée sur moi.

      « Votre test est terminé, vous avez été accouplée. »

      Je lèche mes lèvres sèches et essaie de calmer mon cœur qui s’emballe. Je sens encore les hommes, mais la sensation tend à disparaître. Je veux les toucher, les retenir, m’accrocher désespérément à eux. C’est la première fois que je me sens en sécurité et protégée, aimée et désirée. Ces hommes ne sont même pas mes partenaires.

      Je ris sèchement et la gardienne arque un sourcil brun.

      Ce rêve est la seule fois où je me suis sentie en sécurité. La réalité. Saloperie de réalité.

      « C’est terminé ? » demandais-je. Ma voix est éraillée à force d’avoir hurlé de plaisir pendant mon rêve. Mon Dieu, j’espère que non. C’est comme ronfler avec un nouvel amant, mais pire. Cent fois pire.

      Elle a l’air satisfaite vue l’expression sur son visage, elle hoche la tête et retourne s’asseoir à table. Elle s’installe sur une chaise métallique, je suis toujours sanglée dans le fauteuil de recrutement, je porte une simple blouse d’hôpital de couleur grise arborant le motif répétitif du logo du Programme des Epouses Interstellaires. Je baisse les yeux, mes tétons sont dressés à travers le tissu fin. La gardienne s’en est forcément aperçue mais ne dit rien.

      « Veuillez décliner votre nom, pour le dossier, s’il vous plaît.

      – Jessica Smith. » Je m’agite sur le fauteuil, ma blouse est trempée au niveau des fesses.

      « Mademoiselle Smith, êtes-vous ou avez-vous été mariée ?

      – Non.

      – Avez-vous des enfants ?

      – Vous connaissez déjà les réponses.

      – Effectivement, mais un enregistrement verbal est exigé avant de procéder au transfert. Répondez à la question je vous prie.

      – Non, je n’ai pas d’enfants. »

      Elle tapote sur son écran à plusieurs reprises sans me regarder. « Je suis tenue de vous informer, Mademoiselle Smith, que vous avez trente jours pour accepter ou refuser le partenaire qui vous a été attribué par nos protocoles d’accouplement. » Elle me jette un coup d’œil. « Vous êtes la troisième Terrienne envoyée sur cette planète. Hmm. »

      Le test et l’accouplement me laissent dubitative. Aucun homme ne s’est jamais intéressé à moi sur Terre, c’est légèrement déprimant de songer qu’il faille parcourir tout l’univers pour en trouver un.

      Mais d’où sortent ces deux hommes dans le rêve du test ? Ce rêve prouve que j’ai un problème ? Je ne pense que mon partenaire apprécierait que je fasse des rêves cochons avec deux mecs.

      « Sachez qu’en cas d’insatisfaction, aucun retour sur Terre n’est envisageable. Vous pouvez demander un nouveau partenaire à l’issue des trente jours … toujours sur Prillon Prime. Le processus peut se poursuivre jusqu’à ce que vous trouviez un partenaire acceptable.

      – Prillon Prime ? »

      Je n’en ai jamais entendu parler, ce nom ne me dit rien. Je ne connais pas les autres planètes ni les races qui les habitent. J’étais trop accaparée par mon travail sur Terre pour penser à l’espace. Mais ça change vachement vite.

      « J’ai l’impression d’être prisonnière. Pourquoi suis-je attachée ? » Je me tords les poignets et serre les poings.

      « Vous n’êtes pas sans ignorer que la majeure partie de nos volontaires sont des prisonnières.

      – Dans ce cas ce ne sont pas vraiment des volontaires, » rétorquais-je.

      Elle pince les lèvres. « On ne va pas discuter sémantique Mademoiselle Smith, mais vue votre expérience militaire antérieure, vous savez pertinemment que certaines personnes doivent parfois être attachées pour leur bien. Pendant le test, les femmes sont souvent … agitées. Nous devons assurer votre intégrité.

      – Et maintenant ? »

      Elle regarde mes poings. « Maintenant, vous allez rester bien sage le temps qu’on prépare votre organisme aux modifications nécessaires et préalables au transfert.

      « Des modifications corporelles ? Gardienne, ôtez-moi ces liens immédiatement. » Ma voix est tranchante, j’espère qu’elle a compris que je ne plaisante pas.

      Elle ne bronche pas. « Ne vous inquiétez pas, vous serez inconsciente. Vous avez déjà signé les documents et l’accouplement est validé, Mademoiselle Smith. Vous n’êtes plus une citoyenne de la Terre, mais l’épouse d’un guerrier de Prillon Prime, en tant que telle, vous êtes assujettie aux lois et coutumes en vigueur dans votre nouveau monde.

      – Etre entravée en fait partie ? »

      Elle incline la tête sur le côté. « C’est au bon plaisir de votre partenaire.

      – J’ai pas envie d’être en couple avec un homme qui va me ligoter !

      – Jessica, vous avez été accouplée à un valeureux guerrier de cette planète. Vous devriez être fière de vous soumettre.

      – Vous croyez que je vais faire carpette parce que c’est un soldat ? Et moi alors ? J’ai combattu. J’ai tué même. »

      La gardienne se lève et fait le tour de la table.

      « Je sais, il est parfois extrêmement difficile pour une femme forte de trouver un partenaire assez dominateur pour répondre à ses … hummm … besoins. »

      Merde alors, elle rougit ? La gardienne aux lèvres pincées vire du rose au rouge. Mais à quoi pense-t-elle ?

      « Rappelez-vous, Jessica, c’est avec vous qu’il est accouplé. Il vous donnera ce que vous voudrez. C’est son droit, son devoir, et plus important encore, son privilège. » Elle sourit, l’air mélancolique. « Plus besoin de vous cacher. Vous n’allez pas vous laisser faire mais je vous promets qu’il en vaut le coup.

      – Quel coup ? » Elle m’envoie où, bordel ? Je n’ai jamais donné mon accord pour subir une quelconque domination masculine. Mon vagin se contracte lorsque je repense à cette main vigoureuse sur ma gorge durant le processus de simulation, mais je n’ai pas encore rencontré d’homme assez fort capable de me posséder, de me faire plier. Je doute qu’un tel homme existe.

      « Laissez tomber. » Tout en parlant, la gardienne appuie sur un bouton situé au pied du fauteuil, une ouverture bleutée apparaît dans la paroi. Je suis toujours solidement attachée, une très longue aiguille reliée à un long bras métallique sortant du mur se profile, j’essaie de bouger, de lutter, tout mouvement est impossible.

      « Ne résistez pas, Jessica. Il ne vous sera fait aucun mal. L’appareil va simplement vous implanter des neuro-processeurs permanents. »

      L’aiguille pique ma tempe, c’est tout. Une autre aiguille sortant du mur opposé fait de même sur mon autre tempe. Je ne ressens aucun effet et inspire profondément. Le fauteuil s’abaisse, comme chez le


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