Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin

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Programme des Épouses Interstellaires Coffret - Grace Goodwin


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m’accroupis devant elle et contemple ses traits délicats. Ses lèvres roses sont charnues. J’ai envie d’embrasser son visage en forme de cœur. Ses cheveux blonds méchés semblent tout droit sortis des mines d’or pur de Trion.

      Elle est belle à couper le souffle, je suis troublé, mon corps réagit face à tant de beauté. Je comprends le désir ressenti par Byran.

      Par tous autant qu’ils sont. Les hommes qui m’entourent. Je m’aperçois soudain de leur présence.

       Putain !

      Je regarde autour de moi, attrape la longue robe que l’un des hommes porte à son bras et couvre ma partenaire, m’assurant que son corps attirant soit entièrement caché. Seuls sa tête et son cou dépassent. Je me tourne et regarde les hommes, nerveux et confus.

      « Vous reluquez ma partenaire, dis-je d’une voix glaciale. Vous l’avez vue à poil, je présume que vous savez tous qu’elle a un maître ? »

      Tous baissent les yeux au sol.

      « Aucun d’entre vous n’a songé à la couvrir ? Personne n’a songé à sa pudeur, au fait qu’elle m’appartienne ? Qu’elle est là pour mon seul et unique plaisir, et non pas pour le vôtre ? »

      J’élève la voix au fur et à mesure que je parle. À la fin, je gueule carrément. Tout le campement a dû m’entendre.

      Je me redresse et croise les bras sur ma poitrine.

      « Byran ! »

      Le jeune homme s’approche, épaules rejetées en arrière, tête haute. « Oui, Conseiller ?

      —Trouve-moi le docteur et ramène-le ici. Immédiatement.

      — Et vos parents ? »

      Putain. Je les avais totalement oubliés dans tout ça. Ils ont fait le voyage jusqu’à l’avant-poste pour rencontrer ma partenaire. Très pressés que je me marie pour perpétuer la lignée et fournir une prochaine génération de dirigeants Trion, pure stratégie politique. Comme je suis un fils bien élevé, je leur ai permis de me présenter des femmes, et ce durant des mois. Ma position en tant que Conseiller m’aurait permis de choisir une femme de la capitale, mais je n’avais pas envie de subir leurs regards calculateurs ou leur feinte humilité. Ce sont des femmes nées pour pouponner, protéger des familles en vue. Arrogantes et imbues de leur personne. Lorsque ma mère a insisté pour je fasse mon choix, j’ai refusé. Mon père — pour une fois — a pris ma défense. Il comprend que je puisse avoir envie de choisir ma femme moi-même. Il veut que je puisse bénéficier du traitement dont il a lui-même bénéficié, avoir une vraie partenaire, parfaitement compatible, comme ma mère l’est pour lui. Je veux bien faire plaisir à mes parents en me mariant mais c’est moi qui choisis. Je veux une femme qui me convienne. La femme idéale.

      Je regarde Byran qui attend patiemment, les mains croisées devant lui.

      « Oui, informe-les de son arrivée. » J’aimerais vraiment faire la connaissance de ma femme en privé mais ce sera malheureusement impossible. Pas ici, à l’Avant-poste Deux. On est cernés par une nuée d’yeux curieux, ma mère la première.

      Byran ne se doute pas du bouleversement qui m’envahit. Je reste de marbre tandis qu’il me salue et détale.

      « Quant à vous …. dehors ! » dis-je en hurlant.

      Le reste des curieux se presse de franchir les pans de la tente, je les entends murmurer tout en s’éparpillant, je ne les écoute pas, seule ma partenaire m’intéresse.

      Elle dort. Elle est vivante, sa robe se soulève et s’affaisse. Je ne vais pas la laisser sur le sol de la plateforme de transport, je la prends dans mes bras et la dépose sur un fauteuil. Je la soulève sans effort : apparemment, les Terriennes sont petites. Je me souviens d’Eva, la femme du Haut Conseiller, toute frêle comparée à Tark, son maître. Je m’assois et l’installe sur mes genoux, je pousse un long soupir, ma colère et ma frustration m’abandonnent maintenant qu’elle est dans mes bras.

      Ma femme est toute chaude et douce, ses magnifiques cheveux dorés et soyeux caressent mon visage. Je respire son odeur et ferme les yeux. C’est ma femme ! La femme la plus parfaite de tout l’univers. J’ai confiance en elle, même si elle n’a pas encore ouvert les yeux. Elle m’appartient. Je suis entièrement dévoué à mes parents et à ma sœur, mais avoir une femme qui va m’appeler maître n’a absolument rien à voir. Un sentiment de possessivité coule dans mes veines.

      Une femme d’une vingtaine d’années, j’en ai trente, entre et me salue. Elle porte l’uniforme d’un médecin Trion et une mallette contenant tout le nécessaire pour diagnostiquer, soigner et guérir la majorité des maladies, blessures et égratignures. « Conseiller, j’ai appris que votre femme était arrivée. Félicitations. Souhaitez-vous que je l’examine avant l’accouplement ?

      — Non. Faites-moi juste part de son état général, Docteur. Je me détourne et caresse ses cheveux. Je veux la sentir sous ma main. Je me chargerai personnellement des tests d’accouplement. Je suis quelque peu … protecteur envers ma femme.

      — Oui, j’ai appris que vous étiez mécontent. Je sens à sa voix qu’elle n’est pas très contente. Vous préférez que cet examen ne s’effectue qu’en ma seule présence, pour nos archives officielles ?

      — Putain, non. Ma réponse est immédiate et presque violente. Presque tout l’avant-poste l’a vue nue.

      — Le protocole standard exige que vous la possédiez en présence d’un témoin officiel, afin d’être répertorié dans le système informatique du programme des épouses. »

      Je serre ma femme plus étroitement contre moi. L’idée que ces trous du cul de voyeurs nous matent pendant que je tringle ma petite partenaire ne m’attire pas des masses. Personne ne doit entendre ses cris de plaisir, excepté moi.

      « Je connais la tradition. Je choisis tout simplement de ne pas m’y conformer. Je vous assure, Docteur, que je vais la baiser plus d’une fois. Le système informatique du Programme des Epouses aura tout le temps d’enregistrer nos ébats. »

      Elle esquisse un demi-sourire mais ne fait plus aucun commentaire sur le sujet. Je suis le Conseiller de ce putain de Continent Sud. Ils sont tous préoccupés par le déroulement de l’accouplement, ils comprendront quand ils verront sa tête demain. Elle sera comblée, comme une femme bien baisée. C’est tout ce que ces bâtards récolteront à l’avant-poste. Ces païens dépravés n’ont pas besoin de satisfaire leur curiosité ou leur penchant pour la chair en matant ma femme.

      « Puis-je la voir ?

      — Oui, Docteur, » je réponds en relâchant mon étreinte. Une doctoresse, ça ne court pas les rues, je suis content qu’elle soit ici sur cet avant-poste, je n’aurais pas pu tolérer qu’un autre homme pose les yeux sur elle, même à des fins médicales.

      « Vous préférez la garder dans les bras ou l’allonger sur la table pendant que je la scanne? »

      J’apprécie le respect dont elle fait preuve, je ferai en sorte qu’elle soit promue parmi l’élite de nos médecins une fois rentrée. Elle comprend mes besoins et mes attentes vis-à-vis de ma partenaire. Je dois la soutenir. « Là, comme ça. »

      Elle hoche la tête et s’agenouille. Elle croise brièvement mon regard et écarte la robe. J’ai à peine aperçu ma partenaire avant de la couvrir. Elle est sur le côté, jambes repliées, je vois la courbe de ses hanches, ses gros seins, sa peau claire, la fine chaînette en or qui pend entre ses mamelons, grâce aux piercings dans ses tétons roses. Le centre de recrutement sur Terre a fait un excellent travail avec toutes les modifications nécessaires en vigueur sur Trion. Je prends le temps de l’observer. Ses seins tiennent bien en main, ses tétons sont rose clair. Les pointes de ses seins rebiquent avec les anneaux d’or. Je reconnais mon sceau gravé sur les médaillons en or fixés sur la chaînette. Cette vision me remplit d’aise, mon besoin primaire


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