De Feu Et De Flammes. Elizabeth Johns

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De Feu Et De Flammes - Elizabeth Johns


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elle s’arrêta net à la vue de Maili, assise innocemment dans les bras de Gavin.

      « Catriona. Je ne pense pas que vous devriez courir à travers la maison, criant sur votre sœur », réprimanda-t-il doucement.

      « Mais… mais.. » Son menton et sa lèvre du bas commencèrent à trembler, et elle éclata en sanglots.

      Oh, par tous les cieux. Il n’avait pas la moindre idée de comment s’occuper d’une jeune fille en pleurs. Il tenta de la réprimander gentiment.

      « Qu’il y a-t-il, Catriona ? » demanda-t-il.

      « M-M-Maili a coupé les cheveux de ma poupée ! » Elle brandit le jouet, qui avait le crâne couvert de bouts de mèches de cheveux, comme preuve.

      « Est-ce vrai, Maili ? »

      Il baissa les yeux vers Maili, dont le visage répondit pour elle immédiatement.

      « Je pensais qu’elle serait jolie avec les cheveux courts », répliqua-t-elle naïvement.

      « Ce n’est pas ta poupée, ce n’était pas à toi de décider ! » Catriona pleura à chaudes larmes. « Ma mère me l’a donnée, et maintenant elle est détruite ! » Elle s’enfuit, en pleurs.

      Gavin ne pouvait pas la blâmer. Cela ne l’aurait pas dérangé de s’enfuir lui-même à cet instant. Il devait vite trouver une gouvernante.

      « Maili, va dans ta chambre jusqu’à ce que je décide quoi faire. Tu devras offrir tes excuses à ta sœur. »

      Tête baissée, la petite fille glissa de ses genoux. Elle le regarda avec des yeux bordés d’énormes larmes puis lui tourna théâtralement le dos pour suivre l’ordre qu’il lui avait donné. Il lâcha un lourd soupir et prit sa tête entre ses mains. Tous les parents se sentaient-ils aussi incompétents ?

      Il décida qu’une visite à Braconrae serait une diversion bienvenue. Si les filles pouvaient trouver quelque chose d’utile à faire là-bas et peut-être même se faire quelques amis, cela serait une bénédiction.

      Il y eut un coup à la porte, et son vieil intendant apparut devant lui.

      « Bonjour, Wallace. »

      « Bonjour, Lord Craig. Je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre ce qu’il s’est passé. »

      « Oui, Wallace. Nous avons besoin de mettre plus de petites annonces cherchant une gouvernante. Même à Londres, si nécessaire. »

      « Très bien. Mais ce dont vous avez besoin, Monsieur le Baron, c’est d’une épouse », Wallace répondit sans ménagement.

      « Je vous demande pardon ? » Avait-il bien compris ?

      « Vous devez vous ajuster à votre nouvelle vie. Vous marier. Avoir des enfants. Trouver quelqu’un pour vous aider. Je venais tout juste de prendre ma retraite quand, pas une semaine après, pauvre Lord Iain a eu son accident », dit Wallace tristement.

      « Vous aviez pris votre retraite ? Pourquoi ne me l’avez-vous pas dit ? » Gavin leva les bras au ciel.

      « Je ne le pouvais. Mais je suis trop vieux pour être ici. Bouger me fait mal. Cela me prend des heures de sortir de mon lit le matin, votre seigneurie. »

      « Je vois. Et Iain avait-il trouvé quelqu’un pour vous remplacer ? »

      « Je ne crois pas. Je ne pense pas qu’il ait beaucoup cherché, cependant. »

      Gavin murmura un juron et passa ses doigts dans ses cheveux.

      « Ah, et bien, nous n’avons pas le choix, je suppose. Si vous pouviez avoir l’amabilité de tout passer en revue avec moi, je ferai de mon mieux pour vous trouver un remplacement. J’écrirai à mon ami, Lord Easton. Il héberge des soldats blessés jusqu’à qu’ils soient guéris et prêts à travailler. »

      Wallace secoua la tête. « Je vous assisterai jusqu’à ce que vous trouviez quelqu’un, mais il y a certaines choses que je ne peux plus faire. »

      « Je comprends. Je suis reconnaissant pour tout ce qui est vous possible de faire. »

      « Je remettrai une annonce cherchant une gouvernante. Pour le moment, je vous suggère de faire le tour des métayers et de faire connaissance. Ils informeront votre seigneurie de ce qui doit être fait », suggéra Wallace.

      Gavin acquiesça. Cela semblait raisonnable.

      « Votre frère avait une très grande exploitation de whiskey et avait commencé à faire des récoltes pour l’entretenir. Le saviez-vous ? » demanda Wallace sceptiquement.

      « Oui, je le savais. Je suppose que je ne comprenais pas tout. Il a mentionné se battre pour la légalisation d’une distillation sur une plus grande échelle », dit Gavin, sentant qu’il allait bientôt être à nouveau choqué.

      « Oui. Il ne distribuait le produit qu’à quelques privilégiés, et pas publiquement, bien ce que cela ait été un de ses rêves. Il supervisait toute la fabrication de whisky lui-même », dit l’intendant avec une lueur de fierté dans son regard.

      « Je ne souhaite pas m’impliquer dans quelque chose d’illégal », protesta Gavin.

      « Je ne dirais pas exactement que c’est illégal. Certaines personnes seront très déçues si vous cessez l’exploitation de whisky, et un nombre important de vos travailleurs seraient sans emploi si vous souhaitiez en effet l’arrêter », dit Wallace. Sa voix était défiante. « Bien que certains seraient ravis de voir l’exploitation échouer. »

      Gavin leva un sourcil, mais l’intendant refusa de donner plus de détails. « J’étudierai la question plus tard. Continuez. »

      « Il y a ensuite le problème du bal du solstice. »

      « Oui, cela a été une tradition dans ma famille depuis aussi longtemps que nous avons tenu la baronnie. »

      « Et c’est la maîtresse de maison qui l’organise », lui rappela Wallace.

      « Et je n’ai pas de maîtresse de maison », dit Gavin, grimaçant lorsque les mots quittèrent sa bouche.

      « En effet. » Le vieil homme acquiesça comme si son élève avait enfin maîtriser ses leçons.

      « Ce n’est que dans quelques semaines. Il y a-t-il quoique ce soit que nous puissions faire ? »

      « Très peu. Peut-être demander l’aide d’une autre dame cette année », suggéra Wallace.

      Gavin semblait stupéfait.

      « L’épouse du pasteur ne serait-elle pas une bonne personne à qui demander ? »

      Wallace railla : « Ah. Pas pour moi, mais je ne suis pas friand des feux de l’enfer et de soufre. Drôles de gens, le pasteur et sa femme, mais vous devez faire ce qui vous paraît le mieux. » Le vieil homme haussa les épaules.

      « J’ai besoin d’une gouvernante pour mes nouveaux enfants, d’un nouvel intendant pour gérer le domaine, je dois aller saluer les métayers, j’ai besoin d’apprendre comment cultiver et faire du whisky, et j’ai un bal à organiser avant le solstice. Quelque chose d’autre ? » demanda Gavin avec dégoût.

      « Une épouse et un héritier ne feraient pas de mal », lui rappela Wallace.

      « Bien sûr », dit Gavin, ne tentant pas le moindre du monde de cacher son sarcasme.

      Il y eut un coup à la porte. Gavin leva les yeux et vit le visage familier de la gouvernante de maison, qui avait été au château depuis son enfance.

      « Entrez, Madame Ennis. »

      « Monsieur le Baron. » Elle fit une petite révérence.

      Gavin tripota sa cravate. Tout ceci était si inconfortable.

      « J’ai besoin de passer en revue les menus et certains achats pour la maison avec vous, Monsieur


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