Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin

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Programme des Épouses Interstellaires Coffret - Grace Goodwin


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Il a vécu le plaisir suprême de déchiqueter le corps d’un éclaireur. Je meurs d’envie de ressentir ce soulagement. Seule

      l’annihilation totale de notre ennemi viendra à bout de la colère qui fait rage dans mes veines.

      Ou copuler comme une bête avec une femme consentante, expurger toute ma colère en pilonnant violemment son sexe humide et accueillant…

      Ma partenaire se trémousse, inspire brièvement, je la regarde, mes envies de sexe cèdent la place à la stupeur. « Brûlez les corps. Il faut les détruire. Leur vaisseau idem. »

      J’écarquille les yeux.

      « Pourquoi ? » Détruire les corps de la Ruche est un processus long et compliqué. Leurs pièces métalliques mettent des heures à fondre sans les incinérateurs adéquats. Leur vaisseau n’est pas un problème. S’il ne s’autodétruit pas, on fera en sorte qu’il percute l’étoile de la Terre et se consumera instantanément. Si le vaisseau de la Ruche se trouve dans les parages, on mettra les corps à l’intérieur et on organisera un beau feu d’artifice.

      « Mon peuple ne dispose pas de leur technologie. Nos ingénieurs sont brillants. Ils peuvent absolument tout rétro-concevoir. Ces choses doivent être entièrement détruites. »

      Je soupire, résigné à me ranger à l’avis de notre partenaire. La Terre est un nouveau membre de la coalition, elle est considérée comme une planète primitive. Ils n’ont pas encore libre accès aux armes ou à la technologie de la coalition. En fait, ma présence sur Terre viole l’accord instauré par la coalition pour protéger la Terre de la Ruche. La Terre se trouve hors des limites de portée des hommes politiques et des ingénieurs de la coalition œuvrant avec les gouvernements sur Terre. Les humains ont du mal à intégrer que leur petite planète soit pour le moins insignifiante, parmi plus de deux cents systèmes solaires. La race humaine est peu nombreuse et pourtant, ils se chamaillent pour un rien, sous-estiment leurs femmes et n’ont aucun respect pour leur planète.

      « Tu as raison, Jessica Smith. On ne peut pas faire confiance aux humains. » Donner libre accès à la technologie de la Ruche aux gouvernements humains serait bien trop dangereux. Les humains n’auraient de cesse de s’entretuer, malgré la menace que représente la Ruche. Ils ne sont pas prêts à gouverner.

      J’appuie à un endroit de ma chemise.

      « J’ai fait en sorte que Jessica puisse nous entendre, Ander. Faisons ce qu’elle dit, on va charger les corps sur leur vaisseau et l’envoyer dans les étoiles. De façon à ne laisser aucune trace à leurs ingénieurs. »

      La voix d’Ander me parvient via un petit haut-parleur intégré dans ma chemise. « Qui est cette femme, pour oser donner des ordres aux guerriers Prillon ? »

      Jessica pousse un cri de surprise en entendant la question d’Ander, mais ce n’est rien comparé au choc que produisent mes paroles.

      « Notre partenaire. »

      Ander garde le silence plusieurs secondes, le pouls de Jessica va crescendo tandis qu’il s’adresse directement à elle. « Sois la bienvenue, partenaire. Je suis Ander, ton second ; anéantir tes ennemis est un devoir et un privilège. Je te rejoins. Le plaisir que tu éprouveras en voyant leurs têtes séparées de leurs corps sera ma plus belle récompense. »

      Mon second a des talents de poète ?

      Je regarde la réaction de Jessica face au vœu solennel d’Ander. La perplexité la plus totale se lit sur son visage.

      Un groupe de tueurs de la Ruche a tenté de la tuer. Je la tiens dans mes bras—j’ai l’air tout aussi menaçant que les gars de la Ruche—et je lui annonce qu’elle est notre partenaire. Ander va tuer ses ennemis et la posséder, sa récompense sera son soulagement. Ça fait beaucoup de données à intégrer, même pour une femme Prillon. Mais pour une terrienne ? Il est surprenant qu’elle ne se soit pas encore évanouie.

      On sent qu’elle est touchée, mais pas comme je m’y attendais. Je sens son excitation aussi nettement que le sang de ses blessures. L’odeur de sa chatte humide est une drogue qui m’irradie jusqu’à ma verge en érection. Si elle n’était pas blessée, je l’aurais prise là, maintenant. Pour qu’elle soit à moi pour toujours.

      Elle se mord la lèvre, j’ai trop envie de la goûter, j’ai du mal à me concentrer sur ce qu’elle dit.

      « Je ne comprends pas ce qui se passe. »

      Pas étonnant.

      Elle est perplexe, ses sourcils se rapprochent en une forme adorable, j’ai déjà vu cette expression sur le visage de Dame Deston, quand elle se disputait avec ses partenaires. J’aimerais me pencher et embrasser le sillon qui se creuse entre ses sourcils mais je reste immobile tandis qu’elle m’examine avec un intérêt tout nouveau.

      « Tu leur ressembles. Quel est ton peuple ? Pourquoi l’ont-ils tué ? ton ami parle d’un second ? C’est quoi ce bordel ? Vous avez fait le serment de tuer mes ennemis. Je ne connais aucun extraterrestre, et je ne me connais pas d’ennemis. Et sa récompense ? Je ne comprends pas de quoi il parle, que ça va me procurer du plaisir et… »

      Elle s’interrompt et me dévisage à nouveau.

      « Il voulait dire baiser ? » Je la soupçonne de lire le désir dans mes yeux, je ne fais rien pour m’en cacher. Elle doit prendre conscience de notre connexion, de l’envie viscérale que j’ai d’elle. Ce programme d’accouplement est vraiment incroyable, c’est bien ma partenaire, ça ne fait aucun doute. Je l’ai su dès que je l’ai vue. Ça s’est confirmé quand je l’ai prise dans mes bras. Notre connexion sera effective lorsque la cérémonie d’accouplement sera terminée. Je n’ai pas besoin de porter un collier virtuel autour du cou pour savoir qu’on est liés, c’est dans l’ordre des choses. C’est tout simplement incroyable.

      Mon Dieu, j’ai une envie folle de la pénétrer et de la faire hurler. J’ai envie de voir ses seins se balancer. J’ai envie qu’elle devienne folle à force d’orgasmes. J’ai envie que sa chatte dégouline, j’ai envie de la branler avec ma langue, j’ai envie d’enfoncer mes doigts dans son cul, qu’elle ne puisse plus tenir en place, me supplie et s’abandonne.

      « Oui, baiser. Entre autres. »

      J’avais complètement oublié Ander à l’autre bout du fil, sa douce réponse me fait rugir de désir. Elle écarquille les yeux mais Ander se reprend, sa voix est posée quand il reprend.

      « Prends le véhicule et occupe-toi de notre partenaire. Je vais m’assurer qu’il n’y ait pas de danger, on se rejoint près du moyen de transport. »

      Il se déconnecte, j’intime l’ordre à mon sexe de se calmer. Ma partenaire est dans mes bras, elle saigne. Je lui expliquerai quel est son nouveau statut après avoir soigné ses blessures, ses cours seront émaillés de plaisir.

      J’ai bien fait de choisir Ander pour second. Il n’a peur de rien, il est fort, le serment qu’il a fait à Jessica prouve qu’il mettra un point d’honneur à se débarrasser de ses ennemis. Je lui fais confiance pour éliminer les corps et le vaisseau de la Ruche. Nous ne commettrons pas l’erreur de prendre le contrôle de leur vaisseau, son maniement est bien trop perfectionné pour qu’on s’en sorte, on tomberait tout crus dans les mains de la Ruche.

      Plus jamais. Plutôt mourir que permettre à un autre membre de leur race de me toucher.

      Non, Ander va détruire leur vaisseau, je vais ramener notre partenaire au centre de recrutement des épouses humaines et à la gardienne Egara. Si mon père n’a pas déjà verrouillé les stations relais dans l’espace, comme je le subodore, ma partenaire sera bientôt en sûreté à bord du navire de guerre du Commandant Deston.

      Je me tape un petit footing, je me fiche qu’on me voit—mi-homme, mi-machine, les Terriens du moins—mais la nuit est calme. Je passe telle une ombre devant un grand quartier d’habitation. Des voitures, les véhicules de prédilection sur Terre, stationnent dans


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