Programme des Épouses Interstellaires Coffret. Grace Goodwin

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Programme des Épouses Interstellaires Coffret - Grace Goodwin


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en est la preuve mais c’est insensé.

      — La gardienne Egara dit que l’espace-temps n’est pas le même. Je n’ai passé qu’une seule nuit avec toi mais lorsque j’ai été téléportée, ça faisait déjà onze semaines que j’avais quitté la Terre. Onze ! »

      La réalité m’écrase, tel un nox assis sur ma poitrine. « Je suis désolé, femme. Putain. »

      La pauvre, va savoir ce qu’elle a dû ressentir une fois rentrée sur Terre, seule, me croyant mort.

      « Je suis tellement contente que tu sois là, même si je suis en colère. »

      Je repousse ses cheveux en bataille. « En colère ? »

      Elle recule et contemple les flammes magiques.

      « Tu m’as quittée pour t’occuper de tes parents. Sa voix se brise. Tu les préfères à moi. »

      Je m’approche et fais en sorte qu’elle me regarde en face. « Je t’ai quittée ? J’ai pensé à ta sécurité. » Elle ne comprend pas qu’elle compte plus que tout ? Apparemment pas, vu la peine et la colère qui se lisent dans ses yeux.

      Elle secoue la tête. « Non. Tu m’as renvoyée avec la doctoresse. Tu préfères tes parents. T’étais inquiet pour leur sécurité à eux. »

      Je ferme les yeux et pousse un profond soupir. « Putain. Gara, je voulais pas que tu restes à mes côtés durant l’embuscade, j’aurais pas pu assurer ta sécurité. Je savais que tu serais en sécurité et protégée avec la doctoresse. »

      Elle secoue une nouvelle fois la tête, l’air angoissée. « J’étais pas en sécurité. Ils sont morts, Roark. Les gardes, la doctoresse. Mon dieu, ils sont morts devant moi. Elle m’a fait entrer dans le sas de téléportation au cas où et les Drovers sont arrivés. Elle m’a sauvé la vie. »

      Elle frissonne et je l’attire contre moi, je l’enlace étroitement, plaque ses joues contre ma poitrine. J’ai failli la perdre. Elle est en vie grâce à la présence d’esprit de la doctoresse et des gardes qui ont assuré sa protection.

      Je pose ma main sur sa tête et la tiens serrée contre moi afin qu’elle entende les mots résonner dans ma poitrine. « J’ai juré de te protéger, Natalie. Je t’ai envoyée dans l’endroit le plus sûr de tout l’Avant-poste. Là où je te croyais en sûreté. »

      Elle secoue la tête, ses larmes chaudes roulent sur mon torse nu. Je prends son visage entre mes mains et la force à lever la tête pour me regarder droit dans les yeux. « Tu es ma femme, Natalie. Je sais que tu ne peux pas encore comprendre l’importance que tu revêts à mes yeux mais sache que tu passeras toujours en premier. Je te protègerai toujours. Je serai toujours là pour toi. »

      Natalie se mord la lèvre, une ombre de doute voile son regard. « Et tes parents ? »

      Je baisse la tête et presse mon front contre le sien. « C’est ma famille, gara, ils comptent. Mais je t’aime de tout mon cœur.

      — Et Noah ? Et lui ? » Elle renifle, pleine d’espoir, soucieuse, très protectrice envers notre fils. Une bonne maman. J’aime sa chaleur, l’intensité de son dévouement envers Noah. C’est une mère courageuse et attentionnée, je l’aime encore plus. J’ai hâte d’éjaculer en elle, qu’elle tombe enceinte de notre deuxième enfant. J’aimerais que ce soit une fille, qui aurait ses yeux. « Ça te fait quoi d’avoir un fils ?

      — C’est le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait, femme. Je le chérirai, le protègerai au péril de ma vie, tout comme toi. Pour toujours. »

      Ma femme me contemple et je soutiens son regard, nu et vulnérable face à elle. J’ai été torturé pendant huit jours, mais ma souffrance n’est rien comparée à la sienne. Je l’ai cru morte une seule journée. Ça fait un an qu’elle me croit mort, elle a vécu sa grossesse toute seule, sans personne pour la protéger. Elle a élevé notre fils toute seule. A dû écarter des présences masculines indésirables …

      J’espère qu’elle n’a pas couché avec lui. Vu sa beauté, ses formes voluptueuses, j’imagine que l’abruti pleurnichard qui était là quand je suis arrivé n’est pas le premier à lui avoir fait du gringue.

      « Je veux rentrer, Natalie.

      — Sur Trion ?

      — Oui. Je veux que tu viennes vivre avec moi. J’ai tant de choses à te montrer, ainsi qu’à Noah. Xalia, la capitale, est une ville splendide, très animée, avec des jardins et des marchés. Le médaillon que je t’ai donné est la clé donnant accès à la salle des coffres située sous la ville.

      — Hein ? Elle me regarde avec de grands yeux. Et tu me l’as donné ? »

      Je hoche la tête. « Tu es ma femme. C’est normal qu’il te revienne. C’est grâce à lui que je t’ai trouvé. Le médaillon. Il ne s’ouvre qu’avec mon ADN. Noah l’a touché ? »

      Elle réfléchit un moment et hoche la tête.

      « Tu détiens la clé du Continent Sud au bout de ta chaîne, Noah a le pouvoir de l’ouvrir. Il m’a aidé à te retrouver. »

      Son souffle chaud s’échappe de ses lèvres entrouvertes. « Que contient-il ?

      — La connaissance. La richesse. Le pouvoir. La planète est entre tes mains, femme. Je t’ai tout donné, mon amour. J’effleure sa lèvre inférieure, j’ai hâte de la goûter. Mais pas sans son consentement. Viens avec moi. »

       Natalie

      Tous les mois d’angoisse, de deuil, de colère fondent comme neige au soleil. Le temps n’a pas joué en notre faveur. On a passé qu’un jour ensemble, avant d’être séparés. Depuis mon retour sur Terre, je sais que le temps s’écoule différemment sur Trion, je n’avais pas songé que c’était la raison pour laquelle Roark ne venait pas, qu’il mettait tant de temps. La doctoresse m’a dit qu’il était mort. Je gardais espoir mais je le croyais mort, je pensais ne plus jamais le revoir. Le temps ne compte plus à l’heure de la mort.

      Roark est venu dès qu’il a su. Mon dieu, il a été capturé, torturé et blessé au point d’avoir besoin de ce drôle de caisson. J’ai envie de pleurer en songeant à ce qu’il a enduré, mais il est là, pleurer est secondaire. Il a fait ce qu’il avait promis et il m’a retrouvée. Pour lui, il ne s’est écoulé que dix jours. Dix ! Il a traversé la galaxie pour tomber sur un mec miteux portant un polo avec des homards devant chez moi, et un bébé calé sur ma hanche. J’ai eu tout le temps de m’habituer à l’idée d’avoir un fils, il n’est marié que depuis onze jours. Père depuis une heure.

      En très peu de temps, il a gagné une femme et un bébé. Je suis persuadée qu’aucun homme Trion ne peut avoir de bébé en si peu de temps.

      Il est important que Roark fasse connaissance avec son enfant, qu’il crée le lien, avec tous ces mois passés loin de lui mais Noah dort. Le temps est venu de penser à nous. Le voir, l’enlacer, le respirer ne suffit pas.

      J’ai besoin de cette connexion qu’on a partagée dans l’oasis sur Trion. J’ai besoin de m’unir à lui, que nous ne fassions qu’un. J’ai besoin de le sentir en moi. Profondément.

      « Oui, » je souffle, en partie pour lui répondre mais aussi pour faire écho à cette envie de le sentir en moi. Peu importe. J’ai envie des deux. Je m’agenouille, j’effleure son torse, ses abdos, ses cuisses musclés. Sa bite palpite devant moi. Je passe ma langue sur mes lèvres, j’ai trop hâte de le goûter. Son gland dilaté est rouge foncé. Du sperme s’écoule de son gland, je salive. Il est super gros, je vais pas pouvoir le prendre en entier. Une veine saille le long de son membre qui palpite, j’ai hâte de le prendre, de le sentir, de le goûter avec ma langue, il serre les poings, il en


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